Ci-dessous sont présentées les modifications introduites à la date donnée. L’ancien texte est en rouge, le texte introduit à cette date est en vert.
1462 | 1462 |
##### Article L311-1 |
1463 | 1463 | |
1464 | 1464 |
Aucun particulier ne peut user du droit d'arracher ou de défricher ses bois , ou de mettre fin à la destination forestière de ses terrains, sans avoir préalablement obtenu une autorisation administrative. |
1465 | 1465 | |
1466 | 1466 |
Les opérations volontaires ayant pour conséquence d'entraîner à terme la destruction de l'état boisé d'un terrain et de mettre fin à sa destination forestière sont assimilées à un défrichement et soumises à autorisation, sauf si elles sont entreprises en application d'une servitude d'utilité publique. |
1467 | 1467 | |
1468 | 1468 |
Cette autorisation est délivrée, pour une durée de cinq ans, après reconnaissance de l'état des bois. |
1469 | 1469 | |
1470 | 1470 |
L'autorisation administrative ne peut être refusée qu'après avis de la section compétente du Conseil d'Etat. |
1471 | 1471 | |
1472 | 1472 |
Faute de réponse de l'administration dans un délai déterminé, le défrichement peut être effectué. |
1486 | 1486 |
##### Article L311-3 |
1487 | 1487 | |
1488 | 1488 |
L'autorisation de défrichement peut être refusée lorsque la conservation des bois ou des massifs qu'ils complètent est reconnue , ou le maintien de la destination forestière des sols, est reconnu nécessaire : |
1489 | 1489 | |
1490 | 1490 |
1° Au maintien des terres sur les montagnes ou sur les pentes ; |
1491 | 1491 | |
1492 | 1492 |
2° A la défense du sol contre les érosions et envahissements des fleuves, rivières ou torrents ; |
1493 | 1493 | |
1494 | 1494 |
3° A l'existence des sources et cours d'eau ; |
1495 | 1495 | |
1496 | 1496 |
4° A la protection des dunes et des côtes contre les érosions de la mer et les envahissements de sable ; |
1497 | 1497 | |
1498 | 1498 |
5° A la défense nationale ; |
1499 | 1499 | |
1500 | 1500 |
6° A la salubrité publique ; |
1501 | 1501 | |
1502 | 1502 |
7° A la nécessité d'assurer le ravitaillement national en bois et produits dérivés en ce qui concerne les bois provenant de reboisements exécutés en application du livre IV, titres II et III, et du livre V ; |
1503 | 1503 | |
1504 | 1504 |
8° A l'équilibre biologique d'une région ou au bien-être de la population ; |
1505 | 1505 | |
1506 | 1506 |
9° A l'aménagement des périmètres d'actions forestières et des zones dégradées mentionnés au 2° et au 3° de l'article 52-1 du code rural. |
1526 | 1526 |
##### Article L313-1 |
1527 | 1527 | |
1528 | 1528 |
En cas d'infraction aux dispositions de l'article L. 311-1, le propriétaire est condamné à une amende calculée à raison de 2000 à 20000 10000000 F par hectare de bois défriché . |
1529 | ||
1528 | 1530 |
La peine prévue à l'alinéa précédent peut être prononcée contre les utilisateurs du sol, les bénéficiaires des opérations de défrichement, les entrepreneurs ou autres personnes responsables de l'exécution desdites opérations . |
1529 | 1531 | |
1530 | 1532 |
Le propriétaire doit, en outre, s'il en est ainsi ordonné par l'autorité administrative, rétablir les lieux en nature de bois dans le délai que fixe cette autorité. Ce délai ne peut excéder trois années. |
1531 | 1533 | |
1532 | 1534 |
Les dispositions du présent article, de même que celles des articles L. 311-1, L. 311-3 et L. 313-3 sont applicables aux semis et plantations exécutés en remplacement des bois défrichés, conformément à la décision administrative. |
1548 | 1550 |
##### Article L313-4 |
1549 | 1551 | |
1550 | 1552 |
Ceux qui auraient ordonné ou effectué un défrichement de bois de collectivités ou personnes morales mentionnées à l'article L. 141-1 en infraction aux dispositions de l'article L. 312-1 sont passibles des peines portées au présent chapitre contre les particuliers pour les infractions de même nature. |
1553 | ||
1554 |
La même peine peut être prononcée contre les utilisateurs du sol et les bénéficiaires du défrichement. |
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1564 |
##### Article L313-6 |
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1565 | ||
1566 |
L'interruption des travaux peut être ordonnée soit sur réquisition du ministère public agissant à la requête du fonctionnaire compétent, soit, même d'office, par le juge d'instruction saisi des poursuites ou par le tribunal correctionnel. |
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1567 | ||
1568 |
Le tribunal statue aprés avoir entendu le bénéficiaire des travaux ou l'avoir dûment convoqué à comparaître dans les quarante-huit heures. La décision judiciaire est exécutoire sur minute et nonobstant toute voie de recours. |
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1569 | ||
1570 |
Dès qu'un procés-verbal a été dressé par un officier de police judiciaire ou un fonctionnaire habilité relevant l'une des infractions prévues aux articles L. 313-1, L. 313-2 et L. 313-4, le représentant de l'Etat dans le département peut également, si le tribunal ne s'est pas encore prononcé, à titre conservatoire, ordonner, par arrêté motivé, l'interruption des travaux. Copie de cet arrêté est transmise sans délai au ministère public. |
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1571 | ||
1572 |
Le tribunal peut à tout moment, d'office ou à la demande soit du fonctionnaire compétent, soit du bénéficiaire de l'opération, se prononcer sur la mainlevée ou le maintien des mesures conservatoires prises pour assurer l'interruption des travaux. En tout état de cause, l'arrêté du représentant de l'Etat dans le département cesse d'avoir effet en cas de décision de non-lieu ou de relaxe. |
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1573 | ||
1574 |
Le représentant de l'Etat dans le département est avisé de la décision judiciaire et en assure, le cas échéant, l'exécution. |
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1575 | ||
1576 |
Lorsqu'aucune poursuite n'a été engagée, le procureur de la République en informe le représentant de l'Etat dans le département qui met fin aux mesures prises par lui. |
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1577 | ||
1578 |
Afin d'assurer l'application immédiate de la décision judiciaire ou de son arrêté, le représentant de l'Etat dans le département peut faire procéder, par un officier de police judiciaire, à la saisie des matériaux et du matériel de chantier, qui peuvent être placés sous scellés. |
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1580 |
##### Article L313-7 |
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1581 | ||
1582 |
En cas de continuation des travaux nonobstant la décision judiciaire ou l'arrêté en ordonnant l'interruption, une amende de 2000 à 500000 F et un emprisonnement de 15 jours à trois mois, ou de l'une de ces deux peines seulement, sont prononçés par le tribunal contre les personnes désignées aux deux premiers alinéas de l'article L. 313-1. |