Code de la sécurité sociale


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Version consolidée au 30 avril 1999 (version 0710652)
La précédente version était la version consolidée au 29 avril 1999.

62843
### Article Annexe II
62844

                        
62845
Sommaire
62846

                        
62847
<table border="1" cellpadding="0" cellspacing="1"><tbody>
62848
 <tr>
62849
  <td valign="top">1. Affections cardio-vasculaires</td>
62850
 </tr>
62851
 <tr>
62852
  <td valign="top">2. Affections dermatologiques et cutanéo-muqueuses</td>
62853
 </tr>
62854
 <tr>
62855
  <td valign="top">3. Affections digestives</td>
62856
 </tr>
62857
 <tr>
62858
  <td valign="top">4. Affections neurologiques, neurosensorielles et psychiatriques</td>
62859
 </tr>
62860
 <tr>
62861
  <td valign="top">5. Affections des reins et des voies urinaires</td>
62862
 </tr>
62863
 <tr>
62864
  <td valign="top">6. Affections respiratoires</td>
62865
 </tr>
62866
 <tr>
62867
  <td valign="top">7. Affections hématologiques</td>
62868
 </tr>
62869
 <tr>
62870
  <td valign="top">8. Affections rhumatismales</td>
62871
 </tr>
62872
 <tr>
62873
  <td valign="top">9. Affections provoquées par les rayonnements ionisants</td>
62874
 </tr>
62875
</tbody></table>
62876

                        
62877
1 Affections cardio-vasculaires
62878

                        
62879
1.1 Insuffisance ventriculaire droite
62880

                        
62881
Forme légère : 5-20 %.
62882

                        
62883
Caractérisée par :
62884

                        
62885
- dyspnée à l'effort prolongé ;
62886
- absence de signes périphériques d'IVD ;
62887
- absence de retentissement même au moment des poussées de surinfection pulmonaire.
62888

                        
62889
Forme moyenne : 20-60 %.
62890

                        
62891
Caractérisée par :
62892

                        
62893
- dyspnée d'effort associée à :
62894
- tachycardie-cœur de volume subnormal ;
62895
- signes électro-écho-cardiographiques de retentissement ventriculaire droit ;
62896
- absence d'hépatomégalie ;
62897
- poussées d'insuffisance ventriculaire droite grave lors des surinfections pulmonaires.
62898

                        
62899
Forme grave : 60-100 %.
62900

                        
62901
Caractérisée par :
62902

                        
62903
- dyspnée de repos associée à :
62904
- tachycardie-cardiomégalie ;
62905
- signes électro-écho-cardiographiques de rententissement ventriculaire droit ;
62906
- signes périphériques d'insuffisance ventriculaire droite ;
62907
- nécessité d'un traitement et d'un régime.
62908

                        
62909
1.2 Insuffisance ventriculaire gauche
62910

                        
62911
Forme légère : 5-20 %.
62912

                        
62913
Caractérisée par :
62914

                        
62915
- dyspnée à l'effort prolongé ;
62916
- simple hypertrophie ventriculaire gauche électrique et/ou radiologique ;
62917
- absence de traitement et de régime.
62918

                        
62919
Forme moyenne : 20-60 %.
62920

                        
62921
Caractérisée par :
62922

                        
62923
- dyspnée d'effort simple associée à :
62924
- tachycardie ;
62925
- signes électro-écho-cardiographiques d'atteinte ventriculaire gauche modérée ;
62926
- accès épisodiques et légers de dyspnée paroxystique.
62927

                        
62928
Forme grave : 60-100 %.
62929

                        
62930
Caractérisée par :
62931

                        
62932
- dyspnée au moindre effort associée à :
62933
- crises de dyspnée paroxystique-œdème aigu du poumon ;
62934
- tachycardie avec galop ;
62935
- râles crépitants et sous crépitants ;
62936
- signes d'atteinte cardio-vasculaire gauche avérée ;
62937
- nécessité d'un traitement continu.
62938

                        
62939
1.3 Ischémie cardiaque
62940

                        
62941
Forme légère : 5-10 %.
62942

                        
62943
Caractérisée par :
62944

                        
62945
- ischémie électrique silencieuse ;
62946
- absence de douleur angineuse ;
62947
- absence d'infarctus du myocarde ;
62948
- absence de traitement.
62949

                        
62950
Forme moyenne : 20-60 %.
62951

                        
62952
Caractérisée par un ou plusieurs des tableaux cliniques suivants :
62953

                        
62954
- angor modéré stable répondant bien au traitement - associé à des altérations électriques modérées et stables au repos ;
62955
- épreuves d'effort perturbées ;
62956
- séquelles limitées d'infarctus myocardique avec ou sans douleurs angineuses.
62957

                        
62958
La coexistence de troubles du rythme ventriculaire constitue un facteur de gravité.
62959

                        
62960
Forme grave : 60-100 %.
62961

                        
62962
Caractérisée par un ou plusieurs des tableaux cliniques suivants :
62963

                        
62964
- infarctus myocardique ancien étendu avec troubles du rythme et/ou ectasie pariétale ;
62965
- angine de poitrine sévère répondant mal au traitement ;
62966
- cardiopathie ischémique relevant d'un traitement médicamenteux intensif et/ou chirurgical et/ou instrumental ;
62967
- séquelles secondaires à la chirurgie coronaire ou à l'angioplastie.
62968

                        
62969
Les séquelles liées à une éventuelle migration embolique seront évaluées par ailleurs.
62970

                        
62971
1.4 Atteintes primitives du myocarde
62972

                        
62973
Forme légère : 5-20 %.
62974

                        
62975
Caractérisée par le tableau clinique suivant :
62976

                        
62977
- anomalies électriques de type surcharge ou troubles isolés de la repolarisation ;
62978
- altérations écho-cardiographiques discrètes ;
62979
- cœur de volume normal ou limite ;
62980
- absence de symptômes fonctionnels ;
62981
- absence de signes d'insuffisance cardiaque ;
62982
- absence de traitement.
62983

                        
62984
Forme moyenne : 20-60 %.
62985

                        
62986
Caractérisée par le tableau clinique suivant :
62987

                        
62988
- dyspnée à l'effort modéré ;
62989
- cardiomégalie modérée ;
62990
- altérations franches de l'électro-échocardiogramme ;
62991
- absence de signes périphériques d'insuffisance cardiaque ;
62992
- stabilité sous traitement.
62993

                        
62994
Forme grave : 60-100 %.
62995

                        
62996
Caractérisée par :
62997

                        
62998
- dyspnée à l'effort simple associée à un ou plusieurs signes suivants :
62999
- tachycardie - galop ;
63000
- hépatomégalie - poumon cardiaque ;
63001
- altérations majeures à l'électro-échocardiogramme ;
63002
- nécessité d'un traitement polymédicamenteux continu.
63003

                        
63004
1.5 Atteintes péricardiques
63005

                        
63006
Forme légère : 5-20 %.
63007

                        
63008
Caractérisée par :
63009

                        
63010
- anomalies électriques isolées persistantes ;
63011
- absence de traitement.
63012

                        
63013
Forme moyenne : 30-60 %.
63014

                        
63015
Caractérisée par l'un des tableaux cliniques suivants :
63016

                        
63017
- péricardite récidivante à rechutes multiples ;
63018
- péricardite calcifiée chronique sans syndrome de constriction, clinique ou hémodynamique.
63019

                        
63020
Forme grave : 60-100 %.
63021

                        
63022
Caractérisée par l'un des tableaux cliniques suivants :
63023

                        
63024
- péricardite liquidienne chronique ;
63025
- péricardite chronique calcifiée ou non avec syndrome d'adiastolie ;
63026
- séquelles chirurgicales entraînant une gêne fonctionnelle marquée ;
63027
- mésothéliome péricardique.
63028

                        
63029
1.6 Troubles du rythme
63030

                        
63031
Forme légère : 5-20 %.
63032

                        
63033
Caractérisée par l'un des tableaux cliniques suivants :
63034

                        
63035
- troubles de la conduction intraventriculaire (bloc de branche) ou auriculoventriculaire au 1er degré, asymptomatique et stable ;
63036
- hyper-excitabilité auriculaire ou ventriculaire nécessitant un traitement prophylactique ;
63037
- arythmies ventriculaires ou auriculaires complexes, symptomatiques, nécessitant surveillance et traitement ;
63038
- patient appareillé par stimulateur intracorporel.
63039

                        
63040
Forme moyenne : 30-60 %.
63041

                        
63042
Caractérisée par un des tableaux cliniques suivants :
63043

                        
63044
- tachycardies supraventriculaires nécessitant un traitement prophylactique ;
63045
- arythmies ventriculaires, ou auriculaires complexes, symptomatiques, nécessitant surveillance et traitement ;
63046
- patient appareillé par stimulateur intracorporel.
63047

                        
63048
Forme grave : 60-100 %.
63049

                        
63050
Caractérisée par l'un des tableaux cliniques suivants :
63051

                        
63052
- tachycardie ventriculaire récidivant malgré le traitement.
63053

                        
63054
Evaluer par ailleurs les séquelles liées aux migrations emboliques éventuelles.
63055

                        
63056
1.7 Atteintes vasculaires périphériques
63057

                        
63058
1.7.1 - Artéritiques.
63059

                        
63060
Forme légère : 5-20 %.
63061

                        
63062
Caractérisée par un des tableaux cliniques suivants :
63063

                        
63064
- disparition d'un pouls distal avec sténose incomplète au Doppler chez un sujet asymptomatique ;
63065
- claudication intermittente à la marche rapide et prolongée.
63066

                        
63067
Forme moyenne : 20-60 %.
63068

                        
63069
Associant :
63070

                        
63071
- claudication intermittente à la marche normale avec pression à la cheville &gt; 50 mm de mercure (ou 6,66 kPa) ;
63072
- troubles trophiques peu marqués ;
63073
- traitement continu.
63074

                        
63075
Forme grave : 60-100 %.
63076

                        
63077
Associant :
63078

                        
63079
- artériopathie chronique avec douleur de décubitus ;
63080
- troubles trophiques marqués ;
63081
- marche impossible ou extrêmement pénible avec douleurs violentes ;
63082
- pression à la cheville &lt; 50 mm de mercure (ou 6,66 kPa).
63083

                        
63084
Evaluer par ailleurs les séquelles liées à une amputation par gangrène selon barème AT.
63085

                        
63086
1.7.2 - Phlébitiques.
63087

                        
63088
Forme légère : 5-10 %.
63089

                        
63090
Associant :
63091

                        
63092
- œdème modéré ;
63093
- simple lourdeur et fatigabilité modérée.
63094

                        
63095
Forme moyenne : 10-30 %.
63096

                        
63097
Caractérisée par :
63098

                        
63099
- œdème important ;
63100

                        
63101
et/ou
63102

                        
63103
- troubles trophiques marqués.
63104

                        
63105
Forme grave : 30-50 %.
63106

                        
63107
Caractérisée par :
63108

                        
63109
- troubles trophiques très importants ;
63110

                        
63111
et/ou
63112

                        
63113
- œdème très important avec fatigabilité marquée.
63114

                        
63115
1.7.3 - Troubles angio-neurotiques.
63116

                        
63117
Forme légère : 5-20 %.
63118

                        
63119
- on tiendra compte de la gène fonctionnelle et du résultat des épreuves fonctionnelles.
63120

                        
63121
Forme évoluée : 20-30 %.
63122

                        
63123
- existence de sphacèle,
63124

                        
63125
et/ou
63126

                        
63127
- troubles trophiques.
63128

                        
63129
1.8 Valvulopathies
63130

                        
63131
Forme légère : 5-10 %.
63132

                        
63133
Caractérisée par le tableau :
63134

                        
63135
- simple souffle séquellaire sans retentissement ventriculaire, clinique, radio, électro-échographique hémodynamique ;
63136
- absence de traitement.
63137

                        
63138
Forme moyenne : 20-60 %.
63139

                        
63140
Caractérisée par l'un des tableaux cliniques suivants :
63141

                        
63142
- valvulopathie avérée mais sans signe de décompensation ;
63143
- valvulopathie avérée associée à :
63144
- signes d'insuffisance cardiaque légère ;
63145
- avec ou sans traitement médical ;
63146
- absence d'indications chirurgicales ;
63147
- valvulopathie opérée avec bons résultats.
63148

                        
63149
Forme grave : 60-100 %.
63150

                        
63151
Caractérisée par l'un des tableaux cliniques suivants :
63152

                        
63153
- valvulopathie entraînant un retentissement cardiaque sévère (voir IVD ou IVG) ;
63154
- indications chirurgicales ;
63155
- formes opérées avec résultats médiocres ;
63156
- valvulopathies inopérables.
63157

                        
63158
Evaluer par ailleurs les séquelles liées aux migrations emboliques éventuelles.
63159

                        
63160
1.9 Hypertension artérielle
63161

                        
63162
Une hypertension artérielle limite labile ne nécessitant pas un traitement ne justifie pas d'indemnisation.
63163

                        
63164
En cas d'hypertension artérielle permanente nécessitant un traitement, l'appréciation tiendra compte de l'état hypertensif et d'autre part de ses retentissements viscéraux :
63165

                        
63166
- élévation de la tension artérielle isolée : 10 à 20 %.
63167

                        
63168
Les retentissements viscéraux sont indemnisés pour leur propre compte (voir chapitres particuliers du barème).
63169

                        
63170
2 Affections dermatologiques et cutanéo-muqueuses
63171

                        
63172
2.1 Modalités d'évaluation des séquelles d'affections dermatologiques professionnelles
63173

                        
63174
Le tableau d'invalidité des affections dermatologiques professionnelles (Maladies professionnelles - Origine post-traumatique) propose :
63175

                        
63176
- un taux de base qui est fonction de l'état séquellaire clinique, de sa gravité et de son potentiel évolutif ;
63177
- auquel peut s'appliquer un coefficient de majoration fonction de certaines localisations lésionnelles et de la superficie des séquelles ;
63178
- un taux complémentaire si coexistent des séquelles sensitives et/ou motrices, responsables d'une gêne fonctionnelle.
63179

                        
63180
L'invalidité dermatologique doit certes prendre en compte ces différents facteurs mais surtout doit s'apprécier de façon globale en fonction des éléments que comporte l'article L. 434-2 du Code de la sécurité sociale. L'incidence de l'affection dermatologique professionnelle sur les aptitudes et la qualification professionnelle qui constituent peut-être l'élément médico-social majeur de l'incapacité permanente partielle dépend, en grande partie, des risques professionnels que comportait le poste de travail de la victime. Le médecin évaluateur, dont l'action se situe forcément en aval de la maladie professionnelle, ne doit pas négliger pour autant ce qui se place en amont.
63181

                        
63182
Il ne doit pas perdre de vue que la dermatose professionnelle, d'origine allergique, risque fort de récidiver dès nouveau contact avec le facteur étiologique et que, même pour des séquelles cliniques minimes, le changement de poste de travail peut s'imposer. Ceci s'entend surtout pour le risque chimique et plus encore lorsque celui-ci comporte l'utilisation de substances cancérogènes.
63183

                        
63184
Que le risque chimique soit constitué par une substance ou une préparation (mélange de substances), qu'il soit pur ou associé à un facteur physique (mécanique, par exemple), il convient de reconnaître les types d'effets susceptibles de se produire :
63185

                        
63186
- effets généraux :
63187
- irritants (responsables de l'inflammation) ;
63188
- corrosifs (responsables de nécrose cellulaire) ;
63189
- toxiques ;
63190
- allergisants ;
63191
- cancérogènes ;
63192
- effets spécifiques :
63193
- effet savon ;
63194
- effet solvan : délipidation de surface ;
63195
- alcalin...
63196

                        
63197
Certaines lésions sont véritablement pathognomoniques du risque tel la chloracné causée par les dioxines ;
63198

                        
63199
- effets toxiques :
63200

                        
63201
Des toxiques sont résorbables par voie cutanée et cette pénétration percutanée est d'autant plus importante que les téguments sont lésés. Il convient, lors de l'évaluation de certains états séquellaires, de ne pas négliger les effets toxiques causés généralement par des doses minimes, par exemple, les intoxications par le bore.
63202

                        
63203
2.2 Évaluation
63204

                        
63205
<table border="1" cellpadding="0" cellspacing="1"><thead>
63206
 <tr>
63207
  <td></td>
63208
  <td><center>États séquellaires</center></td>
63209
  <td><center>Préjudice</center></td>
63210
  <td><center>Taux de base</center></td>
63211
 </tr>
63212
</thead><tbody>
63213
 <tr>
63214
  <td valign="top">Gravité.</td>
63215
  <td valign="top">Atrophie sans rétraction.
63216

                        
63217
Alopécies définitives.
63218

                        
63219
Dyschromies.
63220

                        
63221
Ulcères.</td>
63222
  <td valign="top">Léger.</td>
63223
  <td valign="top">0 à 10 %.</td>
63224
 </tr>
63225
 <tr>
63226
  <td valign="top"></td>
63227
  <td valign="top">Atrophies avec rétraction.
63228

                        
63229
Hyperkératoses.
63230

                        
63231
Lichénifications.
63232

                        
63233
Polysensibilisation.</td>
63234
  <td valign="top">Moyen.</td>
63235
  <td valign="top">10 à 15 %.</td>
63236
 </tr>
63237
 <tr>
63238
  <td valign="top"></td>
63239
  <td valign="top">Cancérisation.</td>
63240
  <td valign="top">Important.</td>
63241
  <td valign="top">Tumeur cutanée maligne in situ, non pénétrante : 30 à 40 %.
63242

                        
63243
Tumeur cutanée maligne infiltrante, avec extension : 40 à 70 %.</td>
63244
 </tr>
63245
 <tr>
63246
  <td valign="top">Topographie et étendue.</td>
63247
  <td valign="top">Main.</td>
63248
  <td valign="top">Main dominante :
63249

                        
63250
Pulpe :
63251

                        
63252
Pouce ;
63253

                        
63254
Index.</td>
63255
  <td valign="top">Coefficient de majoration : x 1 à 1,5.</td>
63256
 </tr>
63257
 <tr>
63258
  <td valign="top"></td>
63259
  <td valign="top">Pied.</td>
63260
  <td valign="top">Talon antérieur.
63261

                        
63262
Talon postérieur.</td>
63263
  <td valign="top">x 1 à 1,5.</td>
63264
 </tr>
63265
 <tr>
63266
  <td valign="top"></td>
63267
  <td valign="top">Cheville.
63268

                        
63269
Régions d'appui.</td>
63270
  <td valign="top">Face antérieure.
63271

                        
63272
Fesse.
63273

                        
63274
Région ischiatique.</td>
63275
  <td valign="top">x 1 à 1,5.</td>
63276
 </tr>
63277
 <tr>
63278
  <td valign="top">Fonction.</td>
63279
  <td valign="top">Séquelles.</td>
63280
  <td valign="top">Sensitives motrices.</td>
63281
  <td valign="top">cf. Barème indicatif invalidité
63282

                        
63283
Accidents du travail.</td>
63284
 </tr>
63285
</tbody></table>
63286

                        
63287
2.3 Lésions cutanéo-muqueuses
63288

                        
63289
Selon le type se reporter aux chapitres correspondants.
63290

                        
63291
Perforation de la cloison nasale. Barème AT 5.1.2.
63292

                        
63293
2.4 Radio-dermites
63294

                        
63295
Voir chapitre 9.3 du présent barème.
63296

                        
63297
3 Affections digestives
63298

                        
63299
3.1 Atteintes hépatiques
63300

                        
63301
Au décours de l'évolution d'une maladie professionnelle comportant une atteinte hépatique, le médecin chargé de l'évaluation de l'IPP peut se trouver devant l'une des situations suivantes :
63302

                        
63303
1. Hépatite ;
63304

                        
63305
2. Cirrhose du foie ;
63306

                        
63307
3. Tumeur maligne du foie.
63308

                        
63309
3.1.1 - Hépatites
63310

                        
63311
L'hépatite aiguë peut être considérée comme guérie sans séquelle lorsque les tests de cytolyse et les tests de cholostase sont redevenus normaux.
63312

                        
63313
La présence isolée d'antigène HBS ne constitue pas une séquelle en soi.
63314

                        
63315
Hépatites chroniques :
63316

                        
63317
Les hépatites chroniques sont définies par la persistance après six mois d'évolution d'une perturbation des tests biologiques hépatiques et/ou d'anomalies à l'examen anatomopathologique.
63318

                        
63319
On distingue :
63320

                        
63321
- l'hépatique chronique persistance :
63322
- avec perturbation des tests de cytolyse, les chiffres ne dépassant pas cinq fois la valeur normale ;
63323
- éventuellement confirmée par un examen histologique du foie : 5 à 10 % ;
63324
- l'hépatite chronique active :
63325
- avec des tests de cytolyse dépassant cinq fois leur valeur normale ;
63326
- et/ou gamma-globulines sériques dépassant 20 g/litre, éventuellement confirmée par examen histologique du foie.
63327

                        
63328
Suivant l'importance et l'évolution des signes cliniques et biologiques : 10 à 40 %.
63329

                        
63330
3.1.2 - Cirrhoses.
63331

                        
63332
La cirrhose est reconnue par ses signes cliniques et biologiques et/ou histologiques (ponction biopsie du foie).
63333

                        
63334
Pour fixer le taux d'incapacité permanente partielle imputable à la cirrhose, on tiendra compte du retentissement sur l'état général et de la survenue des complications éventuellement associées :
63335

                        
63336
- hypertension portale : présence de varices œsophagiennes (constatées par l'examen endoscopique) avec ou sans hémorragie digestive et/ou ascite ;
63337
- insuffisance hépatique : avec abaissement du taux de prothrombine au-dessous de 60 % ;
63338
- encéphalopathie hépatique ;
63339
- troubles de l'attention, de l'idéation et/ou troubles caractériels et/ou signes neurologiques spécifiques ;
63340
- hépatocarcinome : présence dans le sérum d'un marqueur spécifique à un taux significatif (par exemple alpha-fœtoprotéine &gt; 500 nanogrammes/ml) et/ou anomalies échographiques démonstratives et/ou arguments histologiques décisifs après cytoponction.
63341

                        
63342
Suivant le stade évolutif, l'affection réalise des tableaux cliniques de gravité diverse :
63343

                        
63344
Cirrhoses compensées :
63345

                        
63346
Caractérisées par l'absence de manifestations d'hypertension portale, l'absence d'encéphalopathie hépatique, l'absence d'insuffisance hépatique : 10 à 20 %.
63347

                        
63348
Cirrhoses avec hypertension portale :
63349

                        
63350
Varices œsophagiennes non hémorragiques ou ascite facilement réductible sans signe clinique d'encéphalopathie : 20 à 60 %.
63351

                        
63352
Cirrhoses graves :
63353

                        
63354
- hémorragies(s) par rupture de varice œsophagienne et/ou ascite irréductible ;
63355
- et/ou encéphalopathie invalidante ;
63356
- et/ou signes marqués d'insuffisance hépatique : 60 à 100 %.
63357

                        
63358
Cirrhoses compliquées d'hépatocarcinome : 100 %.
63359

                        
63360
3.1.3 - Tumeurs malignes du foie.
63361

                        
63362
Hépatocarcinome : 100 %.
63363

                        
63364
Angiosarcome du foie : 100 %.
63365

                        
63366
3.2 Autres atteintes de l'appareil digestif
63367

                        
63368
Les atteintes aiguës œsophagiennes, gastriques et intestinales guérissent habituellement sans séquelle. S'il persiste quelques signes fonctionnels : douleurs épigastriques, vomissements, brûlures... : 5 %.
63369

                        
63370
Pour les stomatites chroniques, voir le barème des accidents du travail, chapitre 7, Stomatologie.
63371

                        
63372
3.2.1 - Colite post-dysentérique.
63373

                        
63374
Marquée par une diarrhée sanglante, un aspect radiologique et/ou endoscopique de colite ulcéreuse, les examens parasitologiques étant négatifs : 5 à 20 %.
63375

                        
63376
3.2.2 - Tumeurs malignes.
63377

                        
63378
Mésothéliome péritonéal : 100 %.
63379

                        
63380
4 Affections neurologiques, neurosensorielles et psychiatriques
63381

                        
63382
4.1 Troubles neurologiques aigus
63383

                        
63384
Sous cette étiquette, les tableaux des maladies professionnelles groupent toutes les manifestations témoignant d'une encéphalopathie aiguë : troubles de la conscience allant jusqu'au coma profond, crises convulsives, myoclonies.
63385

                        
63386
L'évolution de ces troubles aigus se fait, soit vers l'aggravation rapide et irréversible, soit vers la guérison, soit vers la stabilisation avec persistance de séquelles qui seront étudiées dans le chapitre des troubles neurologiques chroniques.
63387

                        
63388
Au stade des troubles neurologiques aigus, la consolidation du blessé n'est pratiquement jamais acquise. Il ne semble donc pas nécessaire de proposer des taux d'IPP.
63389

                        
63390
4.2 Troubles neurologiques chroniques
63391

                        
63392
4.2.1 - Tremblement intentionnel - Myoclonies.
63393

                        
63394
Forme légère :
63395

                        
63396
Unilatérale, suivant le côté (dominant ou non), apparition d'un tremblement discret : 10 à 20 %.
63397

                        
63398
Forme moyenne : 20 à 40 %.
63399

                        
63400
Forme grave :
63401

                        
63402
Pouvant aller jusqu'à l'impossibilité de toute activité : 40 à 100 %.
63403

                        
63404
4.2.2 - Ataxies - Ataxie cérébelleuse.
63405

                        
63406
Forme légère :
63407

                        
63408
Marche peu perturbée, légère maladresse de certains mouvements : 10 à 50 %.
63409

                        
63410
Forme moyenne :
63411

                        
63412
Marche possible mais très difficile et très ralentie, importante maladresse des mouvements : 50 à 90 %.
63413

                        
63414
Forme grave :
63415

                        
63416
Marche impossible, troubles kinétiques, incoordination, pouvant aller jusqu'à l'impossibilité de toute activité : 100 %.
63417

                        
63418
4.2.3 - Epilepsie.
63419

                        
63420
Forme légère :
63421

                        
63422
Bien contrôlée par le traitement, compatible avec une activité professionnelle : 10 à 20 %.
63423

                        
63424
Forme moyenne :
63425

                        
63426
Crises fréquentes malgré le traitement avec ou sans troubles du comportement, nécessité éventuelle d'un changement de poste de travail : 20 à 70 %.
63427

                        
63428
Forme grave :
63429

                        
63430
Non contrôlée par le traitement, nécessitant la surveillance du sujet et rendant impossible toute activité : 100 %.
63431

                        
63432
4.2.4 - Dysarthrie - Aphasie.
63433

                        
63434
Forme légère :
63435

                        
63436
Trouble de l'élocution, réduction du flux verbal : 5 à 20 %.
63437

                        
63438
Forme moyenne :
63439

                        
63440
Troubles de la compréhension, expression perturbée plus ou moins intelligible : 20 à 80 %.
63441

                        
63442
Forme grave :
63443

                        
63444
Absence de communication avec autrui, expression impossible, troubles majeurs de la compréhension : 80 à 100 %.
63445

                        
63446
4.2.5 - Syndrome neurologique de type parkinsonien.
63447

                        
63448
Forme légère :
63449

                        
63450
Troubles mineurs réagissant bien au traitement : 10 à 20 %.
63451

                        
63452
Forme moyenne :
63453

                        
63454
Entraînant une gêne appréciable : 20 à 50 %.
63455

                        
63456
Forme grave : 50 à 100 %.
63457

                        
63458
4.2.6 - Syndrome associant
63459

                        
63460
- des troubles de l'équilibre ;
63461

                        
63462
de la vigilance ;
63463

                        
63464
et de la mémoire ;
63465

                        
63466
Et syndrome associant :
63467

                        
63468
- des céphalées ;
63469
- de l'asthénie ;
63470
- des vertiges ;
63471
- des nausées.
63472

                        
63473
L'association de ces troubles divers entre dans le cadre du syndrome subjectif.
63474

                        
63475
Selon l'intensité et la pluralité des symptômes : 5 à 20 %.
63476

                        
63477
4.2.7 - Troubles prolongés de la sensibilité accompagnant des troubles angio-neurotiques.
63478

                        
63479
Selon l'intensité des symptômes.
63480

                        
63481
Selon le côté atteint (dominant ou non) : 5 à 30 %.
63482

                        
63483
4.2.8 - Névrite optique : 5 à 30 %
63484

                        
63485
Le taux sera fonction du degré d'altération de la fonction visuelle et l'on utilisera le tableau général d'évaluation (cf. barème AT, 6.1.5).
63486

                        
63487
4.3 Névrites - Polynévrites
63488

                        
63489
L'évaluation des taux d'IPP pour les névrites et les polynévrites doit tenir compte de plusieurs facteurs :
63490

                        
63491
- existence ou non de troubles moteurs ;
63492
- existence ou non de troubles sensitifs, en particulier profonds ;
63493
- existence ou non de troubles trophiques.
63494

                        
63495
Il faudra considérer la gêne fonctionnelle entraînée par ces différents facteurs (barème AT 4.2.5).
63496

                        
63497
Un cas particulier, la névrite trijéminale, exceptionnelle, qui entraîne plus souvent des troubles moteurs que des douleurs : 5 à 60 %.
63498

                        
63499
4.4 Troubles psychiques - Troubles mentaux organiques
63500

                        
63501
4.4.1 - Aigus.
63502

                        
63503
Ces troubles peuvent comporter une confusion mentale de niveau variable ou un état délirant aigu.
63504

                        
63505
Il s'agit, là encore, comme pour les troubles neurologiques aigus, d'états évolutifs pendant lesquels la consolidation n'est pas envisageable.
63506

                        
63507
4.4.2 - Chroniques.
63508

                        
63509
Etats dépressifs d'intensité variable :
63510

                        
63511
- soit avec une asthénie persistante : 10 à 20 %.
63512
- soit à l'opposé, grande dépression mélancolique, anxiété pantophobique : 50 à 100 %.
63513

                        
63514
Troubles du comportement d'intensité variable : 10 à 20 %.
63515

                        
63516
4.5 Atteintes neuro-méningées
63517

                        
63518
4.5.1 - Séquelles de la méningite cérébro-spinale à méningocoques.
63519

                        
63520
4.5.1.1. La plus fréquente, constatée dans environ 5 % des cas, est la surdité (cf. barème AT 5.5.2).
63521

                        
63522
4.5.1.2. Les autres sont relativement exceptionnelles, mais doivent être envisagées ;
63523

                        
63524
4.5.1.2.1. Epilepsie : cf. barème MP, chapitre Troubles neurologiques chroniques ;
63525

                        
63526
4.5.1.2.2. Déficit moteur focalisé : cf. barème AT 4.2.3, 4.2.4, 4.2.5 ;
63527

                        
63528
4.5.1.2.3. Troubles visuels, atrophie optique : cf. barème AT 6.1 ;
63529

                        
63530
4.5.1.2.4. Déficit intellectuel, troubles mnésiques selon l'intensité des symptômes : 10 à 30 % ;
63531

                        
63532
4.5.1.2.5. Hydrocéphalie avec déficit intellectuel, troubles de la statique : le taux sera évalué en fonction des résultats de la neurochirurgie.
63533

                        
63534
4.5.2 - Séquelles neuro-méningées de la brucellose.
63535

                        
63536
Elles sont essentiellement consécutives à des lésions méningées chroniques mais aussi à des localisations médullaires.
63537

                        
63538
Ces lésions entraînent des signes, soit médullaires, soit radiculaires (queue de cheval).
63539

                        
63540
Les séquelles vont donc s'exprimer sous forme, soit de déficit focalisé, soit de monoplégie, soit de paraplégie d'intensité variable, associées ou non à des troubles sensitifs et/ou sphinctériens.
63541

                        
63542
Les taux seront évalués par référence au barème AT 4.2.3, 4.2.4, 4.2.5.
63543

                        
63544
4.6 Surdités professionnelles
63545

                        
63546
Voir barème AT 5.5.2.
63547

                        
63548
Acouphènes :
63549

                        
63550
Voir barème AT 5.5.3.
63551

                        
63552
4.7 Pathologie tumorale
63553

                        
63554
Glioblastome : 100 %.
63555

                        
63556
5 Affections des reins et des voies urinaires
63557

                        
63558
L'atteinte de l'appareil urinaire au cours des maladies professionnelles peut relever de divers mécanismes physiopathologiques et réaliser des lésions variées touchant le parenchyme rénal (nécroses tubulaires, lésions interstitielles, glomérulopathies) ou les voies urinaires.
63559

                        
63560
Cependant, quelle que soit la maladie, les séquelles au moment de la consolidation donnent lieu à un nombre restreint de situations. Le médecin, chargé de l'évaluation, sera en pratique amené à estimer l'incapacité permanente partielle résultant des syndromes suivants :
63561

                        
63562
- insuffisance rénale chronique,
63563
- hypertension artérielle,
63564
- protéinurie importante (syndrome néphrotique),
63565
- hématurie ou protéinurie isolée,
63566
- tubulopathie chronique,
63567
- lithiase urinaire,
63568
- lésions vésicales.
63569

                        
63570
5.1 L'insuffisance rénale chronique
63571

                        
63572
5.1.1 - Insuffisance rénale légère.
63573

                        
63574
Clairances de la créatinine supérieures aux 3/4 de la normale ; vie professionnelle normale : 10 à 20 %.
63575

                        
63576
5.1.2 - Insuffisance rénale moyenne.
63577

                        
63578
Clairances de la créatinine entre 1/4 et 3/4 de la normale, peu de retentissement sur la vie professionnelle : 20 à 40 %.
63579

                        
63580
5.1.3 - Insiffusance rénale importante.
63581

                        
63582
Clairances de la créatinine au-dessous du quart de la normale, anémie, modification humorale, nécessité de mesures diététiques ou autres plus ou moins astreignantes ; éventuellement : syndrome néphrotique, goutte, ostéodystrophie rénale ; retentissement professionnel ne permettant pas un travail régulier ou à temps complet : 40 à 60 %.
63583

                        
63584
5.1.4 - Insuffisance rénale avancée, nécessitant un traitement de suppléance (hémodialyse), l'appréciation tiendra compte de l'anémie, des autres manifestations, des difficultés éventuelles d'application de la méthode et des incidences sur l'activité professionnelle : 60 à 100 %.
63585

                        
63586
5.1.5 - Transplantation rénale.
63587

                        
63588
Séquelles de transplantation rénale, selon les conséquences du traitement immuno-dépresseur et la valeur du rein : 30 à 100 %.
63589

                        
63590
Nota : Quel que soit le stade de l'insuffisance rénale, l'existence d'une hypertension artérielle pourra faire l'objet d'une majoration en fonction de son degré de sévérité.
63591

                        
63592
En l'absence de recueil d'urine, on pourra estimer la clairance de la créatinine par la formule :
63593

                        
63594
clairance de la créatinine = (140 ­ Age) x Poids en kg / 72 x créatinine plasmatique (en mg/100 ml)
63595

                        
63596
5.2 Hypertension artérielle
63597

                        
63598
(Voir 1.9)
63599

                        
63600
5.3 Protéinurie importante : syndrome néphrotique
63601

                        
63602
Syndrome néphrotique biologique pur : 10 %.
63603

                        
63604
Syndrome néphrotique avec manifestations cliniques, l'appréciation tiendra compte des œdèmes, de l'asthénie et des contraintes diététiques et thérapeutiques : 10 à 30 %.
63605

                        
63606
5.4 Hématurie ou protéinurie isolée : 5 à 10 %
63607

                        
63608
Une surveillance clinique et biologique régulière du malade sera poursuivie après la consolidation.
63609

                        
63610
5.5 Tubulopathie chronique
63611

                        
63612
Tubulopathie sans conséquence métabolique notable, ne nécessitant pas de traitement : pas d'incapacité.
63613

                        
63614
Tubulopathie chronique entraînant des perturbations métaboliques : acidose tubulaire, diabète insipide, hypercalciurie, hypokaliémie, hyponatrémie, suivant le retentissement clinique et les contraintes du traitement : 10 à 20 %.
63615

                        
63616
5.6 Lithiase urinaire
63617

                        
63618
La colique néphrétique isolée ne laisse persister habituellement aucune séquelle. En cas de lithiase chronique ou récidivante, l'incapacité sera évaluée en fonction de la fréquence des crises douloureuses, des hématuries et de la survenue d'épisodes infectieux.
63619

                        
63620
Une insuffisance rénale associée sera estimée pour son propre compte.
63621

                        
63622
Crises douloureuses ou hématuriques peu fréquentes, retentissement mineur sur l'activité professionnelle : 10 à 20 %.
63623

                        
63624
Crises fréquentes, accès répétés de pyélonéphrite : 20 à 50 %.
63625

                        
63626
Lithiase grave infectée avec obstacle : 50 à 60 %.
63627

                        
63628
Et en cas de dérivation permanente des urines : 40 à 80 %.
63629

                        
63630
5.7 Lésions vésicales
63631

                        
63632
5.7.1 - Cystites.
63633

                        
63634
Suivant l'importance des douleurs et des troubles mictionnels : 10 à 30 %.
63635

                        
63636
Cystites très évoluées nécessitant une dérivation des urines : jusqu'à 60 %.
63637

                        
63638
5.7.2 - Tumeurs.
63639

                        
63640
5.7.2.1. Tumeurs papillomateuses non dégénérées avec ou sans hématuries nécessitant une ou plusieurs résections et des contrôles endoscopiques itératifs :
63641

                        
63642
- suivant l'importance des manifestations cliniques et les contraintes imposées par la surveillance : 10 à 50 %.
63643

                        
63644
5.7.2.2. Tumeurs vésicales malignes.
63645

                        
63646
Traitées par cystectomie totale et rétablissement de la continuité des voies urinaires par entéro-cystoplastie : suivant les séquelles (infection, troubles mictionnels, troubles sexuels) : 30 à 60 %.
63647

                        
63648
Ayant nécessité un traitement chirurgical important avec dérivation des urines selon l'importance des séquelles et des troubles fonctionnels : 50 à 75 %.
63649

                        
63650
Très étendue : jusqu'à 100 %.
63651

                        
63652
Les séquelles des traitements chimiothérapiques ou radiques des tumeurs vésicales seront indemnisées pour leur propre compte suivant les atteintes des différents appareils.
63653

                        
63654
6 Affections respiratoires
63655

                        
63656
6.1 Syndromes aigus irritatifs
63657

                        
63658
6.1.1 - Cas le plus général. - Guérison sans séquelle.
63659

                        
63660
6.1.2 - Insuffisance respiratoire chronique obstructive résiduelle.
63661

                        
63662
6.1.2.1. Isolée, cf. barème Déficience fonctionnelle.
63663

                        
63664
6.1.2.2. Avec bronchorrhée résiduelle. Taux barème Déficience fonctionnelle x 1,30.
63665

                        
63666
6.1.3 - Bronchospasmes réversibles résiduels avec abaissement du seuil cholinergique : 5 à 10 %.
63667

                        
63668
6.2 Asthmes
63669

                        
63670
6.2.1 - Abaissement isolé et durable du seuil cholinergique : 1 à 5 %.
63671

                        
63672
6.2.2 - Bronchospasmes réversibles résiduels avec abaissement du seuil cholinergique : 5 à 10 %.
63673

                        
63674
6.2.3 - Insuffisance respiratoire chronique obstructive résiduelle, cf. barème Déficience fonctionnelle.
63675

                        
63676
6.3 Alvéolites extrinsèques
63677

                        
63678
Cf. Fibroses (6.5).
63679

                        
63680
6.4 Oedèmes aigus du poumon
63681

                        
63682
Cf. Syndromes aigus irritatifs (6.1).
63683

                        
63684
6.5 Fibroses
63685

                        
63686
6.5.1 - Insuffisance respiratoire chronique restrictive résiduelle, cf. barème Déficience fonctionnelle.
63687

                        
63688
6.5.2 - Insuffisance respiratoire chronique mixte avec bronchorrhée chronique, taux barème Déficience fonctionnelle x 1,30.
63689

                        
63690
6.5.3 - Fibroses pleurales : 1 à 10 %.
63691

                        
63692
6.6 Pathologie tumorale
63693

                        
63694
6.6.1 - Cancers broncho-pulmonaires primitifs en fonction du code TNM et des suites thérapeutiques : 67 à 100 %.
63695

                        
63696
6.6.2 - Mésothéliomes malins primitifs de la plèvre : 100 %.
63697

                        
63698
6.6.3 - Tumeurs pleurales primitives autres que le mésothéliome en fonction du type histologique et des suites thérapeutiques : 67 à 100 %.
63699

                        
63700
6.7 Pleurésies et autres atteintes pleurales
63701

                        
63702
6.7.1 - Pleurésies aiguës.
63703

                        
63704
6.7.1.1. Cas le plus général - Guérison sans séquelle.
63705

                        
63706
6.7.1.2. Insuffisance respiratoire chronique restrictive résiduelle, cf. barème Déficience fonctionnelle.
63707

                        
63708
6.7.2 - Pleurésies chroniques
63709

                        
63710
6.7.2.1. Insuffisance respiratoire chronique restrictive résiduelle, cf. barème Déficience fonctionnelle.
63711

                        
63712
6.7.2.2. Avec nécessité de ponctions évacuatrices itératives. Taux barème Déficience fonctionnelle x 1,25.
63713

                        
63714
6.7.3 - Pleurésies tumorales, cf. Pathologie tumorale (6.6).
63715

                        
63716
6.7.4 - Plaques pleurales calcifiées ou non : 1 à 5 %.
63717

                        
63718
6.7.5 - Epaississements pleuraux : 1 à 10 %.
63719

                        
63720
6.8 Autres manifestations pathologiques résiduelles
63721

                        
63722
6.8.1 - Paralysies et parésies diaphragmatiques, quelle qu'en soit l'étiologie.
63723

                        
63724
6.8.1.1. Sans trouble ventilatoire : 1 à 5 %.
63725

                        
63726
6.8.1.2. Avec insuffisance respiratoire chronique restrictive résiduelle, cf. barème Déficience fonctionnelle.
63727

                        
63728
6.8.2 - Syndrome douloureux thoracique, qu'elle qu'en soit l'étiologie (fibroses pleurales, séquelles post-opératoires, syndrome post-pleurétique, douleurs intercostales,...).
63729

                        
63730
6.8.2.1. Isolé : 1 à 5 %.
63731

                        
63732
6.8.2.2. Avec trouble ventilatoire associé. Taux barème Déficience fonctionnelle x 1,20.
63733

                        
63734
6.8.3 - Bronchorrhée chronique.
63735

                        
63736
6.8.3.1. Isolée : 10 à 20 %.
63737

                        
63738
6.8.3.2. Avec trouble ventilatoire associé. Taux barème Déficience fonctionnelle x 1,30.
63739

                        
63740
6.9 Déficience fonctionnelle
63741

                        
63742
6.9.1 - Troubles fonctionnels non mesurables ou troubles fonctionnels légers : 5 à 10 %.
63743

                        
63744
6.9.2 - Insuffisances respiratoires chroniques légères : 10 à 40 %.
63745

                        
63746
Caractérisées par l'un au moins des critères suivants :
63747

                        
63748
- trouble ventilatoire restrictif (TVR) avec capacité pulmonaire totale comprise entre 60 et 80 % de la valeur théorique ;
63749
- trouble ventilatoire obstructif (TVO) avec VEMS supérieur à 1 500 ml (soit supérieur à 75 % de la valeur théorique) ;
63750
- PaO2 supérieure à 70 mmHg. ou à 70 Tor, ou à 9,3 kPa.
63751

                        
63752
6.9.3 - Insuffisances respiratoires chroniques moyennes : 40 à 67 %.
63753

                        
63754
Caractérisées par l'un au moins des critères suivants :
63755

                        
63756
- trouble ventilatoire restrictif avec capacité pulmonaire totale comprise entre 50 et 60 % de la valeur théorique ;
63757
- trouble ventilatoire obstructif avec VEMS entre 1 000 et 1 500 ml (soit entre 50 à 75 % de la valeur théorique) ;
63758
- PaO2 entre 60 et 70 mmHg ou 60 et 70 Tor, ou 8,3 à 9,3 kPa ;
63759
- signes électro-écho-cardiographiques et retentissement ventriculaire droit ;
63760
- poussées d'insuffisance ventriculaire droite lors de surinfections pulmonaires.
63761

                        
63762
6.9.4 - Insuffisances respiratoires chroniques graves : 67 à 100 %.
63763

                        
63764
Caractérisées par l'un au moins des critères suivants :
63765

                        
63766
- trouble ventilatoire restrictif avec capacité pulmonaire totale comprise entre 40 et 50 % de la valeur théorique ;
63767
- trouble ventilatoire obstructif avec VEMS entre 700 et 1 000 ml (soit 30 à 50 % de la valeur théorique) ;
63768
- PaO2 entre 50 et 60 mmHg, ou entre 50 et 60 Tor ou entre 6.6 et 8 kPa ;
63769
- signes permanents périphériques et électro-écho-cardiographiques de retentissement ventriculaire droit.
63770

                        
63771
6.9.5 - Insuffisances respiratoires chroniques sévères : 100 %.
63772

                        
63773
Caractérisées par l'un au moins des critères suivants :
63774

                        
63775
- trouble ventilatoire restrictif avec capacité pulmonaire totale inférieure à 40 % de la valeur théorique ;
63776
- trouble ventilatoire obstructif avec VEMS inférieur à 700 ml (soit inférieur à 30 % de la valeur théorique) ;
63777
- PaO2 inférieure à 50 mmHg, ou 50 Tor, ou 6,6 kPa ;
63778
- forme grave d'insuffisance ventriculaire droite.
63779

                        
63780
6.10 Cas particulier des pneumoconioses à réparation spéciale
63781

                        
63782
Il convient de tenir compte de la gravité radiologique. C'est ainsi que, par exemple, dans le cas d'une silicose, même si la fonction respiratoire est peu altérée, on retiendra un taux d'IPP minimal.
63783

                        
63784
1. Pour les formes micronodulaires étendues et de forte densité ;
63785

                        
63786
Pour les formes nodulaires envahissant les deux tiers du champ pulmonaire : de l'ordre de 10 % ;
63787

                        
63788
2. Pour les formes nodulaires généralisées et pour les formes pseudo-tumorales se projetant sur 1 à 3 espaces intercostaux : de l'ordre de 20 % ;
63789

                        
63790
3. Pour les pseudo-tumeurs se projetant sur plus de 3 espaces intercostaux : de l'ordre de 30 %.7 Affections hématologiques
63791

                        
63792
7.1 Syndromes hémorragiques
63793

                        
63794
Le signe essentiel est la thrombopénie, rarement isolée, qui devra être intégrée aux autres signes de l'insuffisance médullaire dont elle témoigne.
63795

                        
63796
La survenue d'hémorragies graves, notamment cérébro-méningées, digestives,... et les complications thérapeutiques (contamination transfusionnelle [ (note 5) :
63797

                        
63798
] , splénectomie...) constituent autant d'éléments péjoratifs à apprécier.
63799

                        
63800
Thrombopénie persistante comprise entre 100 000 plaquettes par mm3 et 30 000 plaquettes par mm3 [ (note 6) :
63801

                        
63802
] : 30 à 90 %.
63803

                        
63804
Thrombopénie inférieure à 30 000 plaquettes avec complications hémorragiques ; nécessité d'un traitement : 90 à 100 %.
63805

                        
63806
7.2 Anémies
63807

                        
63808
L'élément principal de référence est le taux d'hémoglobine, l'hémolyse, quelqu'en soit le mécanisme, ne constituant pas en elle-même un élément péjoratif.
63809

                        
63810
Un taux inférieur de 7 g/100 ml (4,3 m.mol/l en unités internationales [ (note 7) :
63811

                        
63812
] ) nécessite le plus souvent des transfusions avec possibilité de survenue de tous les accidents qui leur sont liés. A côté du risque majeur de contamination transfusionnelle, un risque coronarien, un risque d'hémochromatose...
63813

                        
63814
Anémie persistante avec taux d'hémoglobine compris entre 12 g/100 ml ou 7,4 m.mol/l et 9 g/100 ml ou 5,5 m.mol/l : 20 à 40 %.
63815

                        
63816
Anémie persistante avec taux d'hémoglobine compris entre 9 g/100 ml ou 5,5 m.mol/l et 7 g/100 ml ou 4,3 m.mol/l : 40 à 67 %.
63817

                        
63818
Anémie persistante avec taux d'hémoglobine inférieur à 7 g/100 ml ou 4,3 m.mol/l avec nécessité d'un traitement transfusionnel : 67 à 100 %.
63819

                        
63820
Complications transfusionnelles :
63821

                        
63822
Les soins et arrêts de travail qu'elles nécessitent seront pris en charge au titre de la maladie professionnelle ou d'une rechute de celle-ci :
63823

                        
63824
- les séquelles éventuelles devront être appréciées en fonction des rubriques correspondantes du présent barème ;
63825
- insuffisance cardiaque : voir Maladies cardio-vasculaires ;
63826
- hélochromatose pouvant s'observer après un traitement transfusionnel prolongé pour anémies persistantes graves : 67 à 100 %.
63827

                        
63828
7.3 Leucopénie - Neutropénie
63829

                        
63830
De diagnostic étiologique difficile, nécessitant un myélogramme pour s'assurer de la baisse des éléments des granuleux dans la mœlle et éliminer d'autres mécanismes, notamment un trouble de la répartition.
63831

                        
63832
Le risque infectieux associé constitue un élément péjoratif qui devient majeur pour une leucopénie inférieure à 800/mm3 [ (note 8) :
63833

                        
63834
] .
63835

                        
63836
Leucopénie comprise entre 3 300 globules blancs par mm3 et 800 globules blancs par mm3, avec neutropénie inférieure à 33 % : 30 à 100 %.
63837

                        
63838
Selon le retentissement clinique, les troubles associés, notamment infectieux et la nécessité d'un traitement.
63839

                        
63840
Leucopénie inférieure à 800 globules blancs par mm3 : 100 %.
63841

                        
63842
7.4 Hypercytoses
63843

                        
63844
Même si la terminologie qui est appliquée peut être discutée par le plan sémantique, elles désignent :
63845

                        
63846
- la polyglobulie modérée ;
63847
- la splénomégalie myéloïde ;
63848
- la maladie de Hodgkin ;
63849
- les lymphomes non hodgkiniens.
63850

                        
63851
Toutes ces affections comportent un risque vital et seront définies :
63852

                        
63853
- pour la polyglobulie : par la masse sanguine égale ou supérieure à 36 ml/kg chez l'homme ; égale ou supérieure à 32 ml/kg chez la femme :
63854
- sans diminution de la PaO2 [ (note 9) :
63855

                        
63856
] ;
63857

                        
63858
- avec une leucocytose supérieure à 13 000-14 000 globules blancs par mm3 ;
63859
- pour la splénbomégalie myéloïde par la biopsie de moelle ;
63860
- pour la maladie de Hodgkin et les lymphomes non hodgkiniens : par la biopsie ganglionnaire ;
63861

                        
63862
Polyglobulie, splénomégalie myéloïde, maladie de Hodgkin : 30 à 67 %.
63863

                        
63864
Lymphomes non hodgkiniens : 67 % à 100 %.
63865

                        
63866
7.5 Leucoses - Leucémies
63867

                        
63868
Leur réparation est essentiellement fonction :
63869

                        
63870
- du type cytologique de la prolifération maligne et du pronostic qui lui est lié ;
63871
- du risque infectieux majeur omniprésent ;
63872
- de la réponse aux thérapeutiques.
63873

                        
63874
Les rémissions et l'ensemble des problèmes qu'elles posent doivent être jugés avec les plus prudentes réserves car, à la fin, l'espérance de vie reste le facteur le plus déterminant.
63875

                        
63876
Leucoses - leucémies : 67 à 100 %, avec prise en charge au titre de la législation Accidents du travail - Maladies professionnelles de la surveillance hématologique et de toutes les thérapeutiques nécessaires.
63877

                        
63878
8 Affections rhumatismales
63879

                        
63880
8.1 Majoration spécifique à la morbidité rhumatismale
63881

                        
63882
A côté de la gêne proprement articulaire, les maladies rhumatismales peuvent entraîner des manifestations cliniques spécifiques qui retentissent sur la capacité de travail.
63883

                        
63884
On devra donc éventuellement majorer le taux de base en fonction des indicateurs suivants :
63885

                        
63886
8.1.1 - Existence de poussées congestives au cours des processus dégénératifs ostéo-articulaires.
63887

                        
63888
Marquée par une accentuation des douleurs, de la raideur, une discrète augmentation de volume de l'articulation et des tissus péri-articulaires.
63889

                        
63890
La poussée congestive cède généralement en quelques jours ou quelques semaines, le répos étant un élément essentiel du traitement.
63891

                        
63892
8.1.2 - Persistance d'une évolutivité rhumatismale au cours des processus ostéo-articulaires à point de départ infectieux ou inflammatoire.
63893

                        
63894
Objectivée par des poussées inflammatoires associant des signes locaux et/ou généraux, confirmée par les tests biologiques (VS, C réactive protéine).
63895

                        
63896
8.1.3 - Existence de crises douloureuses.
63897

                        
63898
La douleur ressentie peut justifier en soi une indemnisation lorsque les crises sont intenses ou évoluent sur un mode permanent.
63899

                        
63900
8.1.4 - L'atteinte des tissus.
63901

                        
63902
Modifications de la structure osseuse :
63903

                        
63904
Objectivées par les documents radiologiques qui permettent de distinguer :
63905

                        
63906
- l'ostéoporose ;
63907
- l'ostéomalacie ;
63908
- l'hyperostose.
63909

                        
63910
L'incidence des ces anomalies sur les capacités fonctionnelles du patient sera appréciée en tenant compte de l'étendue des lésions, de la présence d'autres indicateurs et du caractère évolutif de la maladie ;
63911

                        
63912
- ostéonécroses.
63913

                        
63914
L'importance de la destruction ostéo-articulaire est l'élément essentiel de l'évaluation.
63915

                        
63916
Atteinte loco-régionale :
63917

                        
63918
Autour de l'articulation, on recherchera les anomalies des muscles et du revêtement cutané.
63919

                        
63920
Algodystrophies :
63921

                        
63922
Indemnisées par référence au barème des accidents du travail (4.2.6).
63923

                        
63924
8.1.5 - Les atteintes viscérales associées.
63925

                        
63926
Dont les séquelles seront estimées par référence aux chapitres du barème des maladies professionnelles relatifs à chacun des appareils.
63927

                        
63928
8.1.6 - L'atteinte de l'état général.
63929

                        
63930
On appréciera le degré d'asthénie et l'existence d'un amaigrissement récent.
63931

                        
63932
Après avoir passé en revue l'ensemble de ces indicateurs, le médecin évaluateur devra tenir compte de la topographie des lésions.
63933

                        
63934
On peut opposer :
63935

                        
63936
Les atteintes axiales des localisations rachidiennes :
63937

                        
63938
- cervicales : limitant certains mouvements de la tête ;
63939
- dorsales : entraînant surtout des troubles statiques ;
63940
- lombaires : gênant le port de charge et la station debout prolongée.
63941

                        
63942
Les atteintes périphériques où la localisation sur les articulations portantes des membres inférieurs handicape la locomotion alors que les lésions du membre supérieur retentissent sur les activités manuelles de force ou délicates.
63943

                        
63944
8.2 Au terme de son analyse, en tenant compte du taux de base et éventuellement des majorations spécifiques, le médecin portera un jugement global sur le retentissement des séquelles de la maladie sur la capacité de travail du patient et fixera le taux d'IPP en fonction de son importance pour laquelle on peut proposer l'échelle suivante :
63945

                        
63946
- retentissement léger : 0 à 5 % ;
63947
- retentissement modéré : 5 à 15 % ;
63948
- retentissement moyen : 15 à 30 % ;
63949
- retentissement important : 30 à 60 % ;
63950
- retentissement très important : 60 à 90 %.
63951

                        
63952
8.3 A titre d'exemple, on peut retenir quelques situations caractéristiques
63953

                        
63954
8.3.1 - Brucellose.
63955

                        
63956
Séquelle de monoarthrite du genou associant une augmentation de volume de l'articulation et une amyotrophie du quadriceps selon l'existence de poussées d'hydarthrose et le degré de limitation des mouvements du genou : 15 à 30 %.
63957

                        
63958
Pelvispondylite chronique clinique et radiologique compte tenu de l'importance de la raideur du rachis et des douleurs : 15 à 25 %.
63959

                        
63960
8.3.2 - Tuberculose.
63961

                        
63962
Mal de Pott dorso-lombaire, laissant des troubles statiques (scoliose et cypho-scoliose) selon la gêne fonctionnelle et l'existence de retentissement cardio-respiratoire : 15 à 30 %.
63963

                        
63964
Coxalgie, ayant évolué vers l'arthrodèse spontanée avec raccourcissement du membre inférieur et amyotrophie importante compte tenu des douleurs et du retentissement sur la statique rachidienne : 55 à 70 %.
63965

                        
63966
8.3.3 - Lésions provoquées par des travaux effectués dans les milieux où la pression est supérieure à la pression atmosphérique.
63967

                        
63968
Ostéonécrose de la tête humérale droite chez un adulte jeune selon la limitation du jeu articulaire : 20 à 40 %.
63969

                        
63970
8.3.4 - Affections professionnelles provoquées par le fluor.
63971

                        
63972
Ligamentite ossifiante lombaire associée à une ossification péri-coxofémorale selon l'importance des douleurs et de la raideur : 15 à 30 %.
63973

                        
63974
8.3.5 - Affectations professionnelles péri-articulaires.
63975

                        
63976
Épicondylite récidivante : 5 à 10 %.
63977

                        
63978
8.3.6 - Affections provoquées par les vibrations et les chocs.
63979

                        
63980
Ostéonécrose du scaphoïde selon l'importance des douleurs et de la limitation des mouvements du poignet : 5 à 30 %.
63981

                        
63982
Arthrose hyperostosante du coude s'accompagnant éventuellement de chondromatose selon l'importance des douleurs et l'enraidissement : 15 à 25 %.
63983

                        
63984
9 Affections provoquées par les rayonnements ionisants
63985

                        
63986
9.1 Préambule
63987

                        
63988
Le médecin évaluateur s'efforcera d'obtenir communication, soit directement du médecin du travail, soit par l'intermédiaire de la victime, du dossier médical ordinaire [ (note 10) :
63989

                        
63990
] de celle-ci et du dossier médical spécial [ (note 10) :
63991

                        
63992
] lorsqu'elle est classée en catégorie A des travailleurs exposés. Il importe qu'il connaisse avec exactitude, en dehors de l'exposition due aux sources naturelles de rayonnement et des expositions subies du fait des examens et traitement médicaux, les différents types d'exposition reçus dans les conditions normales de travail, les expositions exceptionnelles concertées et/ou d'urgence, les accidents d'expositions et pour chacun d'entre eux les limites d'exposition atteintes, c'est-à-dire :
63993

                        
63994
- l'équivalent de dose maximale [ (note 11) :
63995

                        
63996
] dans les cas d'exposition externe ;
63997

                        
63998
- l'activité incorporée dans le cas d'exposition interne ;
63999
- l'équivalent de dose et l'activité incorporée dans les cas d'exposition totale, externe et interne.
64000

                        
64001
9.2 Ophtalmologie
64002

                        
64003
9.2.1 - Blépharite, conjonctivite.
64004

                        
64005
Formes aiguës : généralement guérison.
64006

                        
64007
Formes chroniques avec parfois chute des cils, lagophtalmie, syndrome sec oculaire : ajouter aux troubles éventuels de l'acuité visuelle : 5 à 10 %.
64008

                        
64009
9.2.2 - Kératite - séquelles.
64010

                        
64011
Taies de cornée : apprécier le degré d'acuité visuelle et le degré de conservation du champ visuel périphérique.
64012

                        
64013
Lagophtalmie.
64014

                        
64015
Syndrome sec oculaire, ajouter aux troubles éventuels de l'acuité visuelle : 5 à 10 %.
64016

                        
64017
Atrophie du globe - Enucléation : voir barème AT - Ophtalmologie (6.1.1 et 3).
64018

                        
64019
9.2.3 - Cataractes.
64020

                        
64021
Unilatérales : selon degré d'opérabilité et la diminution de la fonction visuelle.
64022

                        
64023
Bilatérales : voir barème AT-Ophtalmologie (6.1.10.1 et 2).
64024

                        
64025
Le cristallin est un organe particulièrement radio-sensible : les cataractes radio-induites apparaissent après un délai de latence de plusieurs années pour des irradiations localisées, délivrées en un temps très court, supérieures à 4 grays pour les rayons X et peut-être à des doses inférieures pour les neutrons. Au début postérieur, elles entraînent une baisse de l'acuité visuelle qui devra être justement appréciée.
64026

                        
64027
9.2.4 - Altérations de la fonction visuelle.
64028

                        
64029
Voir barème AT-Ophtalmologie, 6.1.1 à 7.
64030

                        
64031
Dissocier vision de précision et vision de sécurité, notamment dans l'industrie nucléaire.
64032

                        
64033
9.3 Affections dermatologiques
64034

                        
64035
9.3.1 - Radio-dermites aiguës
64036

                        
64037
Après irradiation aiguë, localisée :
64038

                        
64039
- dose inférieure à 8 grays : érythème réversible : généralement guérison ;
64040
- dose inférieure à 20 grays : érythème, œdème, phlyctènes, parfois ulcération : 5 à 10 % ;
64041
- dose supérieure à 25 grays : nécrose tissulaire possible selon étendue, profondeur, résultats thérapeutiques : 10 à 30 %.
64042

                        
64043
En cas de brûlures radiologiques et thermiques associées, la brûlure thermique est d'apparition immédiate et alors qu'elle régresse, la brûlure radiologique se manifeste cliniquement et son évolution est généralement extensive, caractère qui conditionnera la date de consolidation.
64044

                        
64045
9.3.2 - Radio-dermites chroniques
64046

                        
64047
Latence ++- après irradiations localisées répétées.
64048

                        
64049
Effacement des empreintes digitales, peau sèche ou amaincie, hyperkératose, atteintes unguéales (stries, pachyonyxis), dépilation, ulcérations atones : 10 à 40 %.
64050

                        
64051
Cancérisation : transformation en épithélioma spino-cellulaire (doses répétées supérieures à 10 grays) : 40 à 70 %.
64052

                        
64053
Séquelles sensitivo-motrices associées (IPP à évaluer globalement prenant en compte cet élément de majoration) : voir barème AT 4.2.4.
64054

                        
64055
9.3.3 - Radio-épithélite aiguë des muqueuses.
64056

                        
64057
Généralement bucco-pharyngée (dose 4 à 8 grays) :
64058

                        
64059
Sans ulcération : guérison ;
64060

                        
64061
Avec ulcération : 5 à 10 %.
64062

                        
64063
9.3.4 - Radio-lésions chroniques des muqueuses : 10 à 40 %.
64064

                        
64065
Éléments de majoration possibles, en fonction de la gêne :
64066

                        
64067
Dyspnée : voir barème MP, Maladies d'origine respiratoire 6 ;
64068

                        
64069
Dysphagie : voir barème AT 8.2 ;
64070

                        
64071
Troubles de l'olfaction : voir barème AT 5.1.4.
64072

                        
64073
9.4 Affections hématologiques
64074

                        
64075
9.4.1 - Irradiations aiguës.
64076

                        
64077
De causalité généralement indiscutable.
64078

                        
64079
Type : irradiation flash de quelques grays en quelques secondes.
64080

                        
64081
L'atteinte du tissu hématopoïétique est présente dans tous les syndromes cliniques secondaires à irradiation aiguë globale et sa gravité est fonction de la dose absorbée.
64082

                        
64083
Généralement, au dessous de 1 gray, la restauration des différentes lignées est habituelle et il ne persiste pas de séquelle immédiate.
64084

                        
64085
Les déficits des globules blancs et des plaquettes sont responsables de la survenue d'infections et d'hémorragies qui, avec les complications thérapeutiques, sont autant d'éléments péjoratifs à apprécier.
64086

                        
64087
Mais le risque majeur est celui de leucémies radio-induites myéloïdes.
64088

                        
64089
Anémie, leucopénie, thrombopénie, syndrome hémorragique : voir barème MP, Affections hématologiques 7.
64090

                        
64091
9.4.2 - Irradiations chroniques.
64092

                        
64093
La causalité peut être discutée dans certains cas mais la réparation médico-légale ne peut échapper au principe de la présomption d'origine.
64094

                        
64095
La remontée des leucocytes et des plaquettes est très lente, d'où chronicité des troubles et les difficultés thérapeutiques.
64096

                        
64097
Le risque de leucémies radio-induites se trouve aggravé et l'inaptitude à tout risque hématologique étant totale, un changement de poste de travail est indispensable.
64098

                        
64099
Anémie, leucopénie, thrombopénie, syndrome hémorragique : voir barème MP, Affections hématologiques 7.
64100

                        
64101
9.4.3 - Leucémies.
64102

                        
64103
Elles s'intègrent dans les effets stochastiques (effets aléatoires) des radiations. Les leucémies radio-induites ne sont pas fonction du type de rayonnement, de son énergie et de la dose absorbée.
64104

                        
64105
Elles ne présentent pas de caractères spécifiques mais on constate généralement des leucémies myéloïdes, aiguës ou chroniques, bien que les leucémies lymphoïdes soient légitimement incluses dans les affections réparables.
64106

                        
64107
Leucémies : 67 à 100 %.
64108

                        
64109
9.5 Cancer broncho-pulmonaire primitif par inhalation
64110

                        
64111
Le cancer brocho-pulmonaire par inhalation de produits radioactifs (par irradiation interne) doit être distingué du cancer broncho-pulmonaire par irradiation externe qui, en l'état actuel de la législation, ne peut pas donner lieu à réparation.
64112

                        
64113
Il a été observé avec une certaine fréquence chez les travailleurs des mines d'uranium et d'autres mines métalliques : fer, plomb, zinc, spathfluor, ainsi que chez ceux ayant été exposés aux produits de filiation du radon qui sont particulaires.
64114

                        
64115
Il s'intègre dans les effets stochastiques (effets aléatoires) des radiations ionisantes et ne présente pas de caractères particuliers.
64116

                        
64117
Cancer broncho-pulmonaire primitif par inhalation de produits radio-actifs : 100 %.
64118

                        
64119
9.6 Sarcomes osseux
64120

                        
64121
Il s'intègrent dans les effets stochastiques (effets aléatoires) des radiations et peuvent être théoriquement induits par n'importe quel rayonnement ionisant. Un risque réel est constitué par l'incorporation de radionucléides ostéotropes, notamment le radium (216), le phosphore (32)... à l'occasion d'utilisations industrielles ou en laboratoire.
64122

                        
64123
De nombreux facteurs devront être pris en considération :
64124

                        
64125
- la localisation ostéo-sarcomateuse (fémur, maxillaire inférieur, omoplate...) :
64126
- le bilan d'extension ;
64127
- les résultats thérapeutiques, les possibilités d'appareillage ;
64128
- les séquelles loco-régionales fonctionnelles, les séquelles douloureuses, le retentissement sur l'état général...
64129

                        
64130
Sarcomes osseux : 67 à 100 %.
64131

                        
64132
9.7 Radionécrose osseuse
64133

                        
64134
Affection exceptionnelle, ne pouvant être induite que par des irradiations chroniques externes ou internes importantes, et n'apparaissant qu'après un long laps de temps.
64135

                        
64136
Apprécier les éléments séquellaires, tels que la localisation de la radionécrose, l'état fonctionnel résiduel, les possibilités d'appareillage : voir barème AT, chapitre concerné.
64137

                        
64138
Pour les radionécroses des maxillaires : voir barème AT, Stomatologie (7.2 et 7.3).