Ci-dessous sont présentées les modifications introduites à la date donnée. L’ancien texte est en rouge, le texte introduit à cette date est en vert.
3 | 3 |
## Article Préliminaire |
4 | 4 | |
5 | 5 |
Le présent code régit les conditions dans lesquelles la responsabilité pénale des mineurs est mise en œuvre, en prenant en compte , dans leur intérêt supérieur, l'atténuation de cette responsabilité en fonction de leur âge et la nécessité de rechercher leur relèvement éducatif et moral par des mesures adaptées à leur âge et leur personnalité, prononcées par une juridiction spécialisée ou selon des procédures appropriées. |
11 | 11 |
#### Article L11-1 |
12 | 12 | |
13 | 13 |
Lorsqu'ils sont capables de discernement, les mineurs, au sens de l'article 388 du code civil, sont pénalement responsables des crimes, délits ou contraventions dont ils sont reconnus coupables. |
14 | 14 | |
15 | 15 |
Les mineurs de moins de treize ans sont présumés ne pas être capables de discernement. Les mineurs âgés d'au moins treize ans sont présumés être capables de discernement. |
16 | ||
17 |
Est capable de discernement le mineur qui a compris et voulu son acte et qui est apte à comprendre le sens de la procédure pénale dont il fait l'objet. |
|
35 | 37 |
#### Article L12-1 |
36 | 38 | |
37 | 39 |
Les crimes, délits et contraventions de la cinquième classe reprochés à un mineur sont instruits et jugés par des juridictions et chambres spécialisées ou spécialement désignées ou composées, devant lesquelles les procédures sont adaptées. |
38 | 40 | |
39 | 41 |
Ces juridictions et chambres sont : |
40 | 42 | |
41 | 43 |
1° Le juge des enfants ; |
42 | 44 | |
43 | 45 |
2° Le tribunal pour enfants ; |
44 | 46 | |
45 | 47 |
3° Le juge d'instruction chargé spécialement des affaires concernant les mineurs ; |
46 | 48 | |
49 |
3° bis Le juge des libertés et de la détention chargé spécialement des affaires concernant les mineurs ; |
|
50 | ||
47 | 51 |
4° La cour d'assises des mineurs ; |
48 | 52 | |
49 | 53 |
5° La chambre spéciale des mineurs de la cour d'appel ; |
50 | 54 | |
51 | 55 |
6° La chambre de l'instruction spécialement composée en matière d'affaires concernant les mineurs. |
52 | 56 | |
53 | 57 |
Le conseiller de la cour d'appel délégué à la protection de l'enfance fait partie des chambres mentionnées aux 5° et 6°. |
65 | 69 |
#### Article L12-4 |
66 | 70 | |
67 | 71 |
Le mineur poursuivi ou condamné est assisté d'un avocat. |
68 | 72 | |
69 | 73 |
Le mineur participe au choix de son avocat ou l'effectue effectue ce choix dans les conditions prévues par le présent code. |
70 | 74 | |
71 | 75 |
Lorsqu'un avocat a été désigné d'office, dans la mesure du possible, le mineur est assisté par le même avocat à chaque étape de la procédure. |
85 | 89 |
#### Article L13-1 |
86 | 90 | |
87 | 91 |
Les dispositions législatives et réglementaires en matière de droit pénal et de procédure pénale, notamment celles du code pénal et du code de procédure pénale, sont applicables aux mineurs, sauf lorsqu'il en est disposé autrement par les dispositions du présent code. |
88 | 92 | |
89 | 93 |
Pour l'application aux mineurs des dispositions du code pénal et du code de procédure pénale, les références aux juridictions compétentes à l'égard des majeurs s'entendent comme des références aux juridictions compétentes à l'égard des mineurs, telles qu'elles sont définies par le présent code. |
111 | 115 |
##### Article L111-1 |
112 | 116 | |
113 | 117 |
Les mesures éducatives encourues par un mineur enfant ou un adolescent à titre de sanction sont : |
114 | 118 | |
115 | 119 |
1° L'avertissement judiciaire ; |
116 | 120 | |
117 | 121 |
2° La mesure éducative judiciaire. |
125 | 129 |
##### Article L111-3 |
126 | 130 | |
127 | 131 |
Pour les contraventions de la cinquième classe, les délits et les crimes, une mesure éducative peut être prononcée cumulativement avec une peine sous les réserves suivantes : |
128 | ||
129 | 131 |
1° Lorsque le juge des enfants ou le tribunal pour enfants prononce une mesure éducative judiciaire cumulativement avec une peine autre qu'une peine d'amende, de travail d'intérêt général ou d'emprisonnement avec sursis, il ne peut assortir la mesure éducative judiciaire que des modules prévus au 1° à 4° de l'article L . 112-2 ; |
130 | ||
131 |
2° Lorsque la cour d'assises des mineurs prononce une mesure éducative judiciaire cumulativement avec une peine, elle ne peut assortir la mesure éducative judicaire que des modules prévus au 1° à 4° de l'article L. 112-2. |
|
159 | 159 |
###### Article L112-2 |
160 | 160 | |
161 | 161 |
La mesure éducative judiciaire consiste en un accompagnement individualisé du mineur construit à partir d'une évaluation de sa situation personnelle, familiale, sanitaire et sociale. La juridiction peut également prononcer l'un un ou plusieurs des modules, interdictions ou obligations suivants : |
162 | 162 | |
163 | 163 |
1° Un module d'insertion ; |
164 | 164 | |
165 | 165 |
2° Un module de réparation ; |
166 | 166 | |
167 | 167 |
3° Un module de santé ; |
168 | 168 | |
169 | 169 |
4° Un module de placement ; |
170 | 170 | |
171 | 171 |
5° Une interdiction de paraître pour une durée qui ne saurait excéder un an, dans le ou les lieux dans lesquels l'infraction a été commise et qui sont désignés par la juridiction, à l'exception des lieux dans lesquels le mineur réside habituellement ; |
172 | 172 | |
173 | 173 |
6° Une interdiction d'entrer en contact avec la victime ou les coauteurs ou complices, désignés par la juridiction, pour une durée d'un an maximum ; |
174 | 174 | |
175 | 175 |
7° Une interdiction d'aller et venir sur la voie publique entre vingt-trois 22 heures et six 6 heures sans être accompagné de l'un de ses représentants légaux, pour une durée de six mois maximum ; |
176 | 176 | |
177 | 177 |
8° L'obligation de remettre un objet détenu ou appartenant au mineur et ayant servi à la commission de l'infraction ou qui en est le produit ; |
178 | 178 | |
179 | 179 |
9° L'obligation de suivre un stage de formation civique, d'une durée qui ne peut excéder un mois, ayant pour objet de rappeler au mineur les obligations résultant de la loi. |
181 | 181 |
###### Article L112-3 |
182 | 182 | |
183 | 183 |
Les modules mentionnés aux 1° à 4° de l'article L. 112-2 et les obligations et interdictions mentionnées aux 5° à 9° du même article L. 112-2 peuvent être prononcés alternativement ou cumulativement . Toutefois, lorsqu'il consiste en un accueil de jour, le module d'insertion ne peut être prononcé cumulativement avec le module de placement. |
184 | ||
185 | 183 |
Les obligations et interdictions mentionnées au 5° à 9° de l'article L. 112-2 peuvent être prononcées, alternativement ou cumulativement, entre elles et avec les modules mentionnés aux 1°, 2° et 4° de l'article L. 112-2 . |
186 | 184 | |
187 | 185 |
Toutefois, seuls les mineurs de plus de dix ans encourent une mesure éducative judiciaire comportant l'une ou plusieurs des interdictions et obligations mentionnées aux 5° à 9° de l'article L. 112-2. |
235 | 233 |
####### Article L112-10 |
236 | 234 | |
237 | 235 |
La mise en œuvre du module de réparation peut être confiée à la protection judiciaire de la jeunesse ou à un service ou une personne habilité dans des conditions fixées par décret en conseil Conseil d'Etat. |
238 | 236 | |
239 | 237 |
L'activité d'aide ou de réparation ne peut être mise en œuvre à l'égard de la victime qu'avec l'accord de celle-ci. |
240 | 238 | |
241 | 239 |
La médiation est mise en œuvre à la demande ou avec l'accord de la victime. |
242 | 240 | |
243 | 241 |
Au terme du délai fixé par la décision, le service ou la personne chargé de sa mise en œuvre informe par écrit la juridiction de l'exécution du module. |
267 | 265 |
####### Article L112-14 |
268 | 266 | |
269 | 267 |
Au titre du module de placement, le mineur peut être confié : |
270 | 268 | |
271 | 269 |
1° A un membre de sa famille ou une personne digne de confiance ainsi qu'au service de l'aide sociale à l'enfance ; |
272 | 270 | |
273 | 271 |
2° A un établissement du secteur public de la protection judiciaire de la jeunesse, à l'exclusion des établissements mentionnés à l'article L. 113-7 ; |
274 | 272 | |
275 | 273 |
3° A une institution ou un établissement éducatif privé habilité, à l'exclusion des établissements mentionnés à l'article L. 113-7. |
277 | 275 |
####### Article L112-15 |
278 | 276 | |
279 | 277 |
La décision de placement est prise par la juridiction après avoir procédé à l'audition du mineur et de ses représentants légaux lors d'une audience. |
280 | 278 | |
281 | 279 |
Toutefois, en cas d'urgence, le juge des enfants peut prononcer un placement sans avoir procédé à l'audition des parties. Dans ce cas, il les convoque à une date qui ne peut être fixée au-delà d'un délai de quinze jours à compter de la décision. |
282 | 280 | |
283 | 281 |
Le placement est prononcé par une ordonnance qui détermine le lieu de placement , et en fixe la durée , qui ne peut excéder un an et , ainsi que les modalités du droit de visite et d'hébergement des parents. |
284 | 282 | |
285 | 283 |
Ce placement peut être renouvelé selon les modalités prévues au présent article. |
286 | 284 | |
287 | 285 |
Lorsqu'il a été prononcé à l'égard d'un mineur, le placement ne peut se poursuivre après la majorité de l'intéressé qu'avec son accord. |
299 | 297 |
###### Article L113-2 |
300 | 298 | |
301 | 299 |
Lorsque le mineur est remis à une personne autre que les titulaires de l'autorité parentale ou la personne qui en avait la garde à laquelle il était confié , la décision détermine la part des frais d'entretien et de placement restant à leur charge. |
302 | 300 | |
303 | 301 |
Ces frais sont recouvrés comme frais de justice criminelle au profit du Trésor public. Les allocations familiales, majorations et allocations d'assistance auxquelles le mineur ouvre droit seront versées directement par l'organisme débiteur à la personne ou à l'établissement qui accueille le mineur le temps du placement. Toutefois, le juge des enfants peut maintenir le versement des allocations familiales à la famille lorsque celle-ci participe à la prise en charge morale ou matérielle de l'enfant, ou en vue de faciliter le retour de l'enfant dans son foyer. |
304 | 302 | |
305 | 303 |
Lorsque le mineur est confié à l'aide sociale à l'enfance, la part des frais d'entretien et de placement qui n'incombe pas à la famille est mise à la charge du Trésor public . |
325 | 323 |
###### Article L113-7 |
326 | 324 | |
327 | 325 |
Les centres éducatifs fermés sont des établissements publics ou des établissements privés habilités dans des conditions prévues par décret en Conseil d'Etat, dans lesquels les mineurs sont placés en application d'un contrôle judiciaire, d'un sursis probatoire, d'un placement à l'extérieur ou à la suite d'une libération conditionnelle. Au sein de ces centres, les mineurs font l'objet des mesures de surveillance et de contrôle permettant d'assurer un suivi éducatif et pédagogique renforcé et adapté à leur personnalité. |
328 | 326 | |
329 | 327 |
Le magistrat ou la juridiction peut, durant le temps et selon les modalités qu'il détermine, autoriser l'établissement à organiser un accueil temporaire du mineur dans d'autres lieux afin de préparer la fin du placement ou de prévenir un incident grave. |
330 | 328 | |
331 | 329 |
La violation des obligations auxquelles le mineur est astreint en vertu des mesures qui ont entraîné son placement dans le centre, y compris en cas d'accueil temporaire dans un autre lieu, peut entraîner le placement en détention provisoire ou l'emprisonnement du mineur. |
332 | 330 | |
333 | 331 |
L'habilitation prévue au premier alinéa ne peut être délivrée qu'aux établissements offrant une éducation et une sécurité adaptées à la mission des centres ainsi que la continuité du service. |
334 | 332 | |
335 | 333 |
Le juge des enfants prend toute mesure permettant d'assurer la continuité de la prise en charge éducative du mineur en vue de sa réinsertion durable dans la société, à l'issue du placement en centre éducatif fermé ou en cas de révocation du contrôle judiciaire ou du sursis probatoire. |
334 | ||
335 |
Lorsque la place occupée par un mineur suite à une décision de placement reste vacante pendant une durée excédant sept jours, l'établissement accueillant le mineur concerné saisit d'une demande de mainlevée spécialement motivée le magistrat chargé de l'exécution de cette décision, qui statue sans délai. |
|
336 | ||
337 |
Des activités culturelles et socioculturelles sont organisées dans les établissements mentionnés au premier alinéa. Elles ont notamment pour objet de développer les moyens d'expression, les connaissances et les aptitudes des mineurs placés dans des centres éducatifs fermés. Les modalités d'application du présent alinéa sont définies par décret. |
|
339 |
###### Article L113-8 |
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340 | ||
341 |
A chaque entrée d'un mineur dans un établissement relevant du secteur public ou habilité de la protection judiciaire de la jeunesse, le directeur de l'établissement ou les membres du personnel de l'établissement spécialement désignés par lui peuvent procéder au contrôle visuel des effets personnels du mineur, aux fins de prévenir l'introduction au sein de l'établissement d'objets ou de substances interdits ou constituant une menace pour la sécurité des personnes ou des biens. Au sein de ces établissements, ces mêmes personnels peuvent, aux mêmes fins, procéder à l'inspection des chambres où séjournent ces mineurs. Cette inspection se fait en présence du mineur sauf impossibilité pour celui-ci de se trouver dans l'établissement. Le déroulé de cette inspection doit être consigné dans un registre tenu par l'établissement à cet effet. Ces mesures s'effectuent dans le respect de la dignité des personnes et selon les principes de nécessité et de proportionnalité. |
|
341 | 347 |
##### Article L121-1 |
342 | 348 | |
343 | 349 |
Les peines suivantes ne sont pas applicables aux mineurs : |
344 | 350 | |
345 | 351 |
1° La peine d'interdiction du territoire français ; |
346 | 352 | |
347 | 353 |
2° La peine de jour jours- amende ; |
348 | 354 | |
349 | 355 |
3° Les peines d'interdiction des droits civiques, civils et de famille, d'interdiction d'exercer une fonction publique ou une activité professionnelle ou sociale, d'interdiction de séjour, de fermeture d'établissement, d'exclusion des marchés publics ; |
350 | 356 | |
351 | 357 |
4° Les peines d'affichage ou de diffusion de la condamnation. |
352 | 358 | |
353 | 359 |
Aucune interdiction, déchéance ou incapacité ne peut résulter de plein droit d'une condamnation pénale prononcée à l'encontre d'un mineur. |
355 | 361 |
##### Article L121-2 |
356 | 362 | |
357 | 363 |
Les articles 132-60 à 132-70-3 du code pénal ne sont pas applicables aux mineurs, à l'exception, pour les articles 132-60 à 132- 65 62 du même code, des procédures jugées devant le tribunal de police. |
359 | 365 |
##### Article L121-3 |
360 | 366 | |
361 | 367 |
Le tribunal de police qui constate que la contravention imputée à un mineur âgé d'au moins treize ans est établie peut prononcer à son encontre soit : |
362 | 368 | |
363 | 369 |
1° Une dispense de peine ; |
364 | 370 | |
365 | 371 |
2° Une peine d'amende, en faisant application des règles d'atténuation mentionnées à l'article L. 121-6 . |
366 | ||
367 |
Les dispositions de |
|
371 |
; |
|
372 | ||
367 | 373 |
3° Une des peines complémentaires énumérées à l'article 131-16 du code pénal ne sont pas applicables . |
401 | 407 |
##### Article L122-1 |
402 | 408 | |
403 | 409 |
Les dispositions du code pénal relatives au travail d'intérêt général et au sursis probatoire comportant l'obligation d'effectuer un travail d'intérêt général sont applicables aux mineurs âgés de d'au moins seize à dix-huit ans au moment de la décision, lorsqu'ils étaient âgés d'au moins treize ans à la date de commission de l'infraction. |
404 | 410 | |
405 | 411 |
Lorsque cette peine est prononcée par le juge des enfants, il ne peut être fait application des dispositions du quatrième dernier alinéa de l'article 131-8 du code pénal relatif au consentement différé ni des dispositions du deuxième alinéa de l'article 131-9 du même code permettant de fixer la durée maximum de l'emprisonnement ou le montant maximum de l'amende encourus en cas d'inexécution par le condamné. |
406 | 412 | |
407 | 413 |
Pour l'application de ces dispositions du présent article , les travaux d'intérêt général doivent être adaptés aux mineurs et présenter un caractère formateur ou être de nature à favoriser l'insertion sociale des jeunes condamnés. |
409 | 415 |
##### Article L122-2 |
410 | 416 | |
411 | 417 |
En cas de condamnation du mineur à une peine d'emprisonnement assortie d'un sursis probatoire, outre les mesures de contrôle et les obligations prévues aux articles 132-44 et 132-45 du code pénal, la juridiction de jugement peut imposer au condamné l'observation de l'une ou plusieurs des obligations suivantes : |
412 | 418 | |
413 | 419 |
1° Se soumettre aux mesures de protection, d'assistance, de surveillance et d'éducation confiées à un service de la protection judiciaire de la jeunesse ou à un service habilité, mandaté à cette fin par le magistrat ; |
414 | 420 | |
415 | 421 |
2° Respecter les conditions d'un placement éducatif prévu aux articles L. 112-14 et L. 112-15 du présent code ; ce placement peut être modifié pendant toute la durée de l'exécution de la peine par le juge des enfants ; |
416 | 422 | |
417 | 423 |
3° Respecter , jusqu'à sa majorité, les conditions d'un placement en centre éducatif fermé ; ce placement peut être modifié pendant toute la durée de l'exécution de la peine et jusqu'à la majorité du condamné par le juge des enfants ; |
418 | 424 | |
419 | 425 |
4° Suivre de façon régulière une scolarité ou une formation professionnelle jusqu'à sa majorité ; |
420 | 426 | |
421 | 427 |
5° Accomplir un contrat de service en établissement public d'insertion de la défense mentionné aux articles L. 130-1 à L. 130-5 du code du service national, lorsque le mineur est âgé d'au moins seize ans. Cette obligation ne peut être prononcée contre le prévenu qui la refuse ou qui n'est pas présent à l'audience. Le président du tribunal, avant le prononcé du jugement, vérifie que le prévenu a reçu l'ensemble des informations utiles à la manifestation de son engagement, l'informe de son droit de refuser l'accomplissement d'un contrat de service en établissement public d'insertion de la défense et reçoit sa réponse. |
422 | 428 | |
423 | 429 |
Toutefois, l'obligation prévue au 3° du présent article ne peut être ordonnée que pour une durée de six mois et ne peut être renouvelée par ordonnance motivée qu'une seule fois pour une durée au plus égale à six mois. Lorsque l'obligation L'obligation de placement prévue au 2° a été prononcée à l'égard d'un mineur, ce placement ne peut se poursuivre après la majorité de l'intéressé qu'avec son accord. |
425 | 431 |
##### Article L122-3 |
426 | 432 | |
427 | 433 |
En cas de condamnation à un suivi socio-judiciaire, outre les mesures de contrôle et les obligations prévues aux articles 132-44 et 132-45 du code pénal, le mineur peut être soumis aux obligations prévues à l'article L. 122-2 du présent code , à l'exception du 3° . |
428 | 434 | |
429 | 435 |
Le placement sous surveillance électronique mobile à titre de mesure de sûreté n'est pas applicable aux mineurs. |
441 | 447 |
##### Article L122-6 |
442 | 448 | |
443 | 449 |
Lorsqu'il est fait application d'une peine de détention à domicile sous surveillance électronique prévue à l'article 131-4-1 du code pénal aux mineurs, le tribunal pour enfants et la cour d'assises des mineurs ne peuvent prononcer à son encontre une peine de détention à domicile sous surveillance électronique supérieure à la moitié de la peine d'emprisonnement encourue, sous réserve de l'application de l'article L. 121-7 du présent code. |
444 | 450 | |
445 | 451 |
Cette peine ne peut être prononcée sans l'accord des représentants légaux s'ils exercent la garde du chez lesquels le mineur réside , sauf carence de ces derniers ou impossibilité de donner leur consentement. |
446 | 452 | |
447 | 453 |
Cette peine doit être assortie d'une mesure éducative confiée à la protection judiciaire de la jeunesse. |
455 | 461 |
##### Article L123-2 |
456 | 462 | |
457 | 463 |
Le juge des enfants et le tribunal pour enfants peuvent ordonner l'exécution provisoire de leur décision prononçant une peine autre qu'une peine d'emprisonnement ferme ou assortie d'un sursis partiel et qui ne font fait pas l'objet d'une des mesures d'aménagement prévues aux articles 132-25 à 132-28 du code pénal. |
458 | 464 | |
459 | 465 |
Lorsque le tribunal pour enfants prononce une peine d'emprisonnement ferme ou assortie d'un sursis partiel, il peut décerner mandat de dépôt ou d'arrêt contre le mineur prévenu dans les conditions prévues à l'article 465 ou à l'article 465-1 du code de procédure pénale. |
460 | 466 | |
461 | 467 |
Le tribunal pour enfants peut également maintenir le mineur en détention dans les conditions prévues à l'article 464-1 du même code. |
462 | 468 | |
463 | 469 |
Lorsque le tribunal pour enfants statue dans les conditions prévues au troisième alinéa de l'article L. 521-26 423-4 du présent code et qu'il prononce une peine d'emprisonnement sans sursis à l'égard d'un mineur de moins de seize ans placé sous contrôle judiciaire avec obligation de respecter un placement dans un centre éducatif fermé ou d'un mineur âgé d'au moins seize ans placé sous contrôle judiciaire ou sous assignation à résidence avec surveillance électronique, il peut par décision spécialement motivée, après avoir constaté la violation de la mesure de sûreté, décerner mandat de dépôt ou d'arrêt contre le mineur, quelle que soit la durée de la peine prononcée. |
467 | 473 |
##### Article L124-1 |
468 | 474 | |
469 | 475 |
Les mineurs sont détenus, dans les conditions définies par décret en Conseil d'Etat, soit au sein du quartier pour mineurs d'un établissement pénitentiaire ou d'une unité spéciale pour mineurs mineures au sein d'une maison d'arrêt, soit dans un établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs, garantissant l'intervention continue d'un service de la protection judiciaire de la jeunesse. |
503 | 509 |
##### Article L221-1 |
504 | 510 | |
505 | 511 |
Lorsqu'en Lorsque, en application des deuxième et troisième alinéas de l'article L. 211-2, le procureur de la République compétent en vertu de l'article 43 du code de procédure pénale ouvre une information judiciaire dans un tribunal judiciaire qui n'est pas le siège d'un tribunal pour enfants, le juge d'instruction peut procéder à tout acte urgent d'information, à charge pour lui de se dessaisir dans le plus bref délai au profit du juge d'instruction du siège du tribunal pour enfants, tant à l'égard du mineur que des majeurs à l'encontre desquels l'information a été ouverte. |
519 | 525 |
##### Article L231-1 |
520 | 526 | |
521 | 527 |
Sous réserve des dispositions des articles 628-1,706-17,706-27,706-72-1 et 706-168 du code de procédure pénale, sont compétentes les juridictions de jugement pour mineurs : |
522 | 528 | |
523 | 529 |
1° De la résidence du mineur ou de celle de ses parents ou représentants légaux ; |
524 | 530 | |
525 | 531 |
2° Du lieu où il le mineur a été placé à titre provisoire ou définitif ; |
526 | 532 | |
527 | 533 |
3° Du lieu de l'infraction ; |
528 | 534 | |
529 | 535 |
4° Du lieu où le mineur a été trouvé. |
559 | 565 |
##### Article L231-6 |
560 | 566 | |
561 | 567 |
La chambre spéciale des mineurs de la cour d'appel mentionnée à l'article L. 312-6 du code de l'organisation judiciaire connaît des appels formés contre : |
562 | 568 | |
563 | 569 |
1° Les décisions du juge des enfants et du tribunal pour enfants ; |
564 | 570 | |
565 | 571 |
2° Les jugements du tribunal de police rendus à l'égard des mineurs ; |
572 | ||
565 | 573 |
3° Les décisions du juge des libertés et de la détention rendues à l'égard des mineurs en matière de détention provisoire, sauf dans le cadre d'une information judiciaire . |
571 | 579 |
##### Article L231-8 |
572 | 580 | |
573 | 581 |
La cour d'assises des mineurs se réunit au siège de la cour d'assises et au cours de la session de celle-ci. |
574 | 582 | |
575 | 583 |
Dans le cas où tous les accusés de la session auront été renvoyés devant la cour d'assises des mineurs, il sera procédé par cette juridiction , conformément aux dispositions des articles 288 à 292 du code de procédure pénale. |
576 | 584 | |
577 | 585 |
Dans le cas contraire, le jury de la cour d'assises des mineurs sera formé de jurés pris sur la liste arrêtée par la cour d'assises. |
578 | 586 | |
579 | 587 |
Sous réserve des dispositions de l'alinéa qui précède, le président de la cour d'assises des mineurs et la cour d'assises des mineurs exerceront respectivement les attributions dévolues par les dispositions du code de procédure pénale au président de la cour d'assises et à la cour d'assises . |
580 | 588 | |
581 | 589 |
Les fonctions du ministère public sont remplies par le procureur général ou un magistrat du ministère public spécialement chargé des affaires de mineurs. |
583 | 591 |
##### Article L231-9 |
584 | 592 | |
585 | 593 |
La cour d'assises des mineurs connaît des crimes commis par les mineurs âgés d'au moins de seize ans. |
586 | 594 | |
587 | 595 |
Elle connaît également, lorsqu'ils sont connexes ou forment un ensemble indivisible avec des crimes commis par des mineurs âgés d'au moins seize ans : |
588 | 596 | |
589 | 597 |
1° Des crimes et délits commis par les intéressés avant qu'ils n'aient atteint l'âge d'au moins seize ans ; |
590 | 598 | |
591 | 599 |
2° Des crimes et délits commis par les intéressés à compter de leur majorité ; |
592 | 600 | |
593 | 601 |
3° Des crimes et délits commis par leurs coauteurs ou complices majeurs. |
665 | 673 |
##### Article L311-5 |
666 | 674 | |
667 | 675 |
Lorsque les représentants légaux du mineur poursuivi ne défèrent pas à la convocation à comparaître devant un magistrat ou une juridiction pour mineurs, ce magistrat ou cette juridiction peut, d'office ou sur réquisition du ministère public, ordonner qu'ils soient immédiatement amenés par la force publique devant lui ou devant elle pour être entendus. |
668 | 676 | |
669 | 677 |
Dans tous les cas, les représentants légaux qui ne défèrent pas à la convocation peuvent, sur réquisitions du ministère public, être condamnés par le magistrat ou la juridiction saisie saisi à une amende dont le montant ne peut excéder 3 750 euros ou et à un stage de responsabilité parentale. |
670 | 678 | |
671 | 679 |
Cette amende peut être rapportée par le magistrat ou la juridiction qui l'a prononcée s'ils si les représentants légaux défèrent aux convocations ultérieures. |
672 | 680 | |
673 | 681 |
Les personnes condamnées en application du premier alinéa peuvent former opposition de la décision devant le tribunal correctionnel statuant à juge unique dans le ressort duquel la juridiction qui l'a prononcée a son siège, dans les dix jours à compter de sa notification. |
733 | 741 |
###### Article L322-8 |
734 | 742 | |
735 | 743 |
Un dossier unique de personnalité est constitué par le juge des enfants qui connaît habituellement le mineur, lorsqu'à lorsque, à l'occasion de poursuites pénales, ce dernier fait l'objet d'une mesure de sûreté, d'une mesure éducative ou d'une mesure d'investigation autre qu'un recueil de renseignements socio-éducatifs. |
736 | 744 | |
737 | 745 |
Il est également ouvert, par le juge des enfants, lorsque qu'il celui-ci est saisi de l'application d'une peine ou d'une mesure éducative prononcée par une juridiction de jugement pour mineur. |
738 | 746 | |
739 | 747 |
Le juge d'instruction saisi d'une procédure concernant un mineur transmet au juge des enfants les pièces devant être versées au dossier unique de personnalité. |
740 | 748 | |
741 | 749 |
Ce dossier ne peut être utilisé que dans les procédures pénales suivies devant les juridictions pour mineurs. |
742 | 750 | |
751 |
Il est disponible sous format numérique. |
|
752 | ||
743 | 753 |
Les conditions dans lesquelles le dossier unique de personnalité est conservé après la majorité du mineur sont précisées par décret en Conseil d'Etat. |
745 | 755 |
###### Article L322-9 |
746 | 756 | |
747 | 757 |
Le juge des enfants verse au dossier unique de personnalité : |
748 | 758 | |
749 | 759 |
1° Les copies des pièces relatives à la personnalité du mineur recueillies dans les procédures pénales dont il ce dernier fait ou a fait l'objet, y compris dans le ressort de juridictions différentes ; |
750 | 760 | |
751 | 761 |
2° Le cas échéant, les copies des pièces utiles relatives à sa personnalité et à son environnement social et familial émanant des procédures d'assistance éducative dont il fait ou a fait l'objet. |
753 | 763 |
###### Article L322-10 |
754 | 764 | |
755 | 765 |
Outre les magistrats et les juridictions ayant à connaitre de la procédure et de la situation du mineur concerné, ont accès au dossier unique de personnalité : |
756 | 766 | |
757 | 767 |
1° Les avocats du mineur et de ses représentants légaux ; |
758 | 768 | |
759 | 769 |
2° Les avocats de la partie civile , ; toutefois, le juge des enfants peut s'opposer à la communication d'informations recueillies lors des procédures d'assistance éducative dont le mineur a fait l'objet lorsqu'il estime cette communication contraire à l'intérêt du mineur ; |
760 | 770 | |
761 | 771 |
3° Le mineur, devenu majeur, au jour de l'audience d'une juridiction pour mineur statuant en matière d'application des mesures éducatives et des peines, à moins qu'il ne soit assisté par un avocat ; |
762 | 772 | |
763 | 773 |
4° Les personnels des établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse et du secteur associatif habilité saisi d'une mesure judiciaire concernant le mineur ; |
764 | 774 | |
765 | 775 |
5° Sur autorisation du juge des enfants, le psychologue ou le psychiatre désigné en qualité d'expert ainsi que les personnels du service ou de l'établissement du secteur associatif habilité saisi d'une mesure judiciaire concernant le mineur . |
766 | 776 | |
767 | 777 |
Il ne peut être délivré copie de tout ou partie des pièces du dossier qu'aux avocats. Ceux-ci ne peuvent transmettre les copies ainsi obtenues ou la reproduction de ces pièces à leur client. |
768 | 778 | |
769 | 779 |
Les informations contenues dans le dossier unique de personnalité sont confidentielles. Le fait, pour une partie à la procédure, de faire état auprès d'un tiers des informations contenues dans le dossier unique de personnalité est puni d'une amende de 3 750 euros. |
773 | 783 |
##### Article L323-1 |
774 | 784 | |
775 | 785 |
La mesure éducative judiciaire prévue aux articles L. 112-1 à L. 112-15 peut être prononcée à titre provisoire à tous les stades de la procédure avant le prononcé de la sanction. |
776 | 786 | |
777 | 787 |
Elle ne peut alors comporter que les modules et interdictions prévus aux 1° à 7° de l'article L. 112-2 qui peuvent être prononcés alternativement ou cumulativement. |
778 | 788 | |
779 | 789 |
Dans le cadre de cette mesure, le placement du mineur peut également être ordonné auprès d'un service de l'aide sociale à l'enfance jusqu'à sa majorité . |
781 | 791 |
##### Article L323-2 |
782 | 792 | |
783 | 793 |
Les modalités et le contenu de la mesure éducative judiciaire provisoire sont prononcés après audition du mineur assisté d'un avocat et de ses représentants légaux. |
784 | 794 | |
785 | 795 |
Si le mineur ou ses représentants légaux régulièrement convoqués à la dernière adresse indiquée ne comparaissent pas, les modalités ou le contenu de la mesure éducative judiciaire provisoire peuvent néanmoins être ordonnés ou modifiés. |
786 | 796 | |
787 | 797 |
Les décisions ordonnant la mesure éducative judiciaire provisoire et les mesures de ses modules sont exécutoires par provision et susceptibles d'appel. |
788 | 798 | |
789 | 799 |
A tout moment, les modalités ou le contenu de la mesure éducative judiciaire provisoire peuvent être modifiées et le juge peut en ordonner la main-levée mainlevée . |
855 | 865 |
##### Article L331-4 |
856 | 866 | |
857 | 867 |
En matière correctionnelle, le mineur de moins de seize ans ne peut être placé sous contrôle judiciaire qu'après la tenue d'un débat contradictoire au cours duquel le ministère public développe ses réquisitions, et la juridiction entend les observations du mineur ainsi que celles de son avocat. Le juge peut recueillir les observations des représentants légaux et du service qui suit le mineur. |
858 | 868 | |
859 | 869 |
Par dérogation aux dispositions de l'article L. 331-3, le juge notifie oralement au mineur les obligations qui lui sont imposées, en présence de son avocat et de ses représentants légaux ou ceux-ci dûment convoqués, et l'informe : |
860 | 870 | |
861 | 871 |
1° Qu'en cas de non-respect des obligations mentionnées aux 1° à 14° de l'article L. 331-2 ou de l'obligation de respecter les conditions d'un placement éducatif, le contrôle judiciaire pourra être modifié pour prévoir son placement dans un centre éducatif fermé ; |
862 | 872 | |
863 | 873 |
2° Qu'en cas de non-respect de l'obligation de respecter un placement dans un centre éducatif fermé, il pourra être placé en détention provisoire conformément aux dispositions du 2° de l'article L. 334-4. |
864 | 874 | |
865 | 875 |
Mention de ces formalités est portée au procès-verbal qui est signé par le magistrat et le mineur. |
876 | ||
877 |
En matière correctionnelle, lorsque la juridiction envisage de placer un mineur de plus de seize ans sous contrôle judiciaire, elle sollicite les réquisitions du ministère public. |
|
867 | 879 |
##### Article L331-5 |
868 | 880 | |
869 | 881 |
Le juge des enfants ou le juge d'instruction peut ordonner la modification ou la main levée mainlevée du contrôle judiciaire, soit d'office, soit à la demande du mineur, de ses représentants légaux ou de la personne qui en a la garde, soit du procureur de la République. |
875 | 887 |
##### Article L331-7 |
876 | 888 | |
877 | 889 |
Le mineur peut être placé en rétention dans les conditions prévues à l'article 141-4 du code de procédure pénale, lorsqu'il existe une ou plusieurs raisons plausibles de soupçonner qu'il a manqué aux obligations qui lui incombent au titre des 1°, 2°, 3°, 8°, 9°, 12° et 13° de l'article L. 331-2 du présent code ou à l'obligation de respecter les conditions d'un placement en centre éducatif fermé prévue au même article. |
878 | 890 | |
879 | 891 |
Le mineur retenu bénéficie des droits prévus à l'article L. 332-1. |
897 | 909 |
##### Article L333-1 |
898 | 910 | |
899 | 911 |
Le mineur âgé d'au moins seize ans peut être assigné à résidence avec surveillance électronique par le juge des enfants, le tribunal pour enfants, le juge d'instruction ou le juge des libertés et la détention, dans les conditions et selon les modalités prévues aux articles 137 et 142-5 à 142-13 du code de procédure pénale, lorsqu'il encourt une peine d'emprisonnement égale ou supérieure à trois ans. Ces juridictions statuent après avis du service de la protection judiciaire de la jeunesse ou du service pénitentiaire d'insertion et de probation si l'intéressé est majeur au moment de la décision. |
900 | 912 | |
901 | 913 |
Il peut en outre être astreint aux obligations prévues aux 1° à 14° de l'article L. 331-2 du présent code . |
902 | 914 | |
903 | 915 |
Les dispositions relatives au placement sous surveillance électronique mobile ne sont pas applicables. |
919 | 931 |
##### Article L334-3 |
920 | 932 | |
921 | 933 |
Lorsque le mineur est placé en détention provisoire, le juge des enfants, le tribunal pour enfants ou le juge des libertés et de la détention peut prononcer prononce une mesure éducative judiciaire provisoire. |
922 | ||
923 |
Lorsque le mineur ayant fait l'objet d'un placement en détention provisoire est remis en liberté au cours de la procédure, il fait l'objet, en vue de sa libération, d'une mesure éducative judiciaire provisoire. |
|
953 |
##### Article L334-6 |
|
954 | ||
955 |
Par dérogation à l'article 706-71 du code de procédure pénale, il ne peut pas être recouru à un moyen de télécommunication audiovisuelle pour statuer sur le placement en détention provisoire ou la prolongation de la détention provisoire d'un mineur, sauf si son transport paraît devoir être évité en raison de risques graves de trouble à l'ordre public ou d'évasion. |
|
959 | 973 |
##### Article L412-2 |
960 | 974 | |
961 | 975 |
Lorsque l'enquête concerne un crime ou un délit puni d'une peine d'emprisonnement et que le mineur n'a pas sollicité l'assistance d'un avocat en application des articles 61-1 et 61-3 du code de procédure pénale, cette demande peut également être faite par ses représentants légaux, qui sont alors avisés de ce droit lorsqu'ils sont informés en application de l'article L. 412-1. Lorsque le mineur ou ses représentants légaux n'ont pas sollicité la désignation d'un avocat, le procureur de la République, le juge des enfants, le juge d'instruction ou l'officier ou l'agent de police judiciaire en informe par tout moyen et sans délai le bâtonnier afin qu'il en commette un d'office , sauf si le magistrat compétent estime que l'assistance d'un avocat n'apparaît pas proportionnée au regard des circonstances de l'espèce, de la gravité de l'infraction, de la complexité de l'affaire et des mesures susceptibles d'être adoptées en rapport avec celle-ci, étant entendu que l'intérêt supérieur de l'enfant demeure toujours une considération primordiale . |
962 | 976 | |
963 | 977 |
La notification des informations données en application du présent chapitre est mentionnée au procès-verbal. |
1069 | 1083 |
###### Article L422-1 |
1070 | 1084 | |
1071 | 1085 |
Lorsque le procureur de la République fait application de l'article 41-1 du code de procédure pénale relatif aux alternatives aux poursuites à l'égard d'un mineur, la mesure prévue au 2° de cet article peut également consister en l'accomplissement d'un stage de formation civique ou en une consultation auprès d'un psychiatre ou d'un psychologue. |
1072 | 1086 | |
1073 | 1087 |
Le procureur de la République peut également recourir aux mesures suivantes spécifiques aux mineurs : |
1074 | 1088 | |
1075 | 1089 |
1° Demander au mineur et à ses représentants légaux de justifier de son assiduité à un enseignement ou une formation professionnelle ; |
1076 | 1090 | |
1077 | 1091 |
2° Proposer au mineur une mesure de réparation à l'égard de la victime ou dans l'intérêt de la collectivité. Avant d'ordonner la mesure, le procureur de la République recueille ou fait recueillir l'accord du mineur et de ses représentants légaux. Le procès-verbal constatant cet accord est joint à la procédure. La mesure ne peut être mise en œuvre à l'égard de la victime qu'avec l'accord de celle-ci. |
1079 | 1093 |
###### Article L422-2 |
1080 | 1094 | |
1081 | 1095 |
Lorsque le procureur de la République fait application , à l'égard d'un mineur, de l'article 41-1 du code de procédure pénale relatif aux alternatives aux poursuites à l'égard d'un mineur, ses , les représentants légaux du mineur doivent être convoqués. |
1082 | 1096 | |
1083 | 1097 |
Les représentants légaux du mineur qui ne répondent pas à cette convocation sont passibles des sanctions prévues à l'article L. 311-5. |
1084 | 1098 | |
1085 | 1099 |
Les mesures prévues aux 2° à 5° de l'article 41-1 du code de procédure pénale requièrent l'accord des représentants légaux du mineur. |
1086 | 1100 | |
1087 | 1101 |
Le procureur de la République fixe, le cas échéant, le montant des frais de stage pouvant être mis à la charge des représentants légaux du mineur. |
1088 | 1102 | |
1089 | 1103 |
La mise en œuvre des mesures alternatives aux poursuites peut être confiée à un service de la protection judiciaire de la jeunesse ou à une personne habilitée. |
1111 | 1125 |
###### Article L422-4 |
1112 | 1126 | |
1113 | 1127 |
Avant toute proposition du procureur de la République en application de l'article L. 422-3, le service de la protection judiciaire de la jeunesse compétent doit être est saisi en vue d'établir un recueil de renseignements socio-éducatifs, joint à la procédure. |
1114 | 1128 | |
1115 | 1129 |
La proposition du procureur de la République doit être est également faite aux représentants légaux du mineur et obtenir doit recueillir l'accord de ces derniers. |
1116 | 1130 | |
1117 | 1131 |
L'accord du mineur et de ses représentants légaux doit être est recueilli en présence d'un avocat désigné conformément à l'article L. 12-4. |
1118 | 1132 | |
1119 | 1133 |
Pour les l'exécution des mesures des 13°, 15°, 17°, 17° bis, 18° et 19° de de stages prévues à l'article 41-2 du code de procédure pénale, le procureur de la République fixe, le cas échéant, le montant des frais de stage pouvant être mis à la charge des représentants légaux du mineur. |
1120 | 1134 | |
1121 | 1135 |
La composition pénale proposée à un mineur doit être validée par le juge des enfants ou, pour les contraventions des quatre premières classes, par le juge compétent du tribunal de police. Les dispositions du vingt- septième huitième alinéa de l'article 41-2 du code de procédure pénale qui permettent, dans certains cas, qu'une proposition de composition pénale ne soit pas validée par le président du tribunal ne sont pas applicables aux mineurs. |
1122 | 1136 | |
1123 | 1137 |
Avant de valider la composition pénale, le juge peut procéder à l'audition du mineur ou de ses représentants légaux, soit d'office, soit à leur demande. Dans ce dernier cas, l'audition est de droit. |
1124 | 1138 | |
1125 | 1139 |
La décision est notifiée à l'auteur des faits et à ses représentants légaux et, le cas échéant, à la victime. |
1126 | 1140 | |
1127 | 1141 |
La durée d'exécution des mesures proposées aux mineurs ne peut excéder six mois. |
1128 | 1142 | |
1129 | 1143 |
Leur exécution peut être confiée à un service de la protection judiciaire de la jeunesse ou à une personne habilitée. |
1147 | 1161 |
###### Article L423-3 |
1148 | 1162 | |
1149 | 1163 |
Aucune poursuite ne pourra être exercée contre les mineurs en matière de crime contre les mineurs sans information préalable. |
1171 | 1185 |
###### Article L423-6 |
1172 | 1186 | |
1173 | 1187 |
Lorsque le procureur de la République ordonne la présentation d'un mineur devant lui, il : |
1174 | 1188 | |
1175 | 1189 |
1° Avise par tout moyen les représentants légaux du mineur, ainsi que la personne ou le service auquel il est confié ; |
1176 | 1190 | |
1177 | 1191 |
2° Requiert l'établissement d'un recueil de renseignements socio-éducatifs ; |
1178 | 1192 | |
1179 | 1193 |
3° Sollicite du bâtonnier la désignation d'un avocat commis d'office dans le cas où le mineur ou ses représentants légaux n'ont pas désigné d'avocat. L'avocat désigné peut consulter le dossier de la procédure sur le champ et communiquer librement avec le mineur. |
1180 | 1194 | |
1181 | 1195 |
Lorsque le procureur de la République se fait présenter un mineur, il l'informe de son droit d'être assisté par un interprète, il constate son identité et lui notifie les faits qui lui sont reprochés et leur qualification juridique en présence de son avocat. |
1182 | 1196 | |
1183 | 1197 |
Le procureur de la République avertit alors le mineur de son droit de faire des déclarations, de répondre aux questions qui lui sont posées ou de se taire. Après avoir, le cas échéant, recueilli les observations du mineur ou procédé à son interrogatoire, le procureur de la République entend, s'il y a lieu, les observations de l'avocat, portant notamment sur la régularité de la procédure, sur la qualification retenue, sur le caractère éventuellement insuffisant de l'enquête, sur la nécessité de procéder à de nouveaux actes qu'il estime nécessaires à la manifestation de la vérité et sur les modalités d'engagement éventuel des poursuites. |
1184 | 1198 | |
1185 | 1199 |
Au vu de ces observations, le procureur de la République peut saisir une juridiction de jugement, requérir l'ouverture d'une information, ordonner la poursuite de l'enquête ou prendre toute autre décision sur l'action publique. |
1186 | 1200 | |
1187 | 1201 |
A peine de nullité, mention des formalités prévues aux au 3° et aux cinquième et sixième alinéas 4 à 6 du présent article est faite au procès-verbal. Si le procureur de la République saisit la juridiction de jugement, la copie de ce procès-verbal est remise au mineur. |
1201 | 1215 |
####### Article L423-8 |
1202 | 1216 | |
1203 | 1217 |
La convocation devant le juge des enfants ou le tribunal pour enfants et le procès-verbal établi par le procureur de la République lors du défèrement mentionnent : |
1204 | 1218 | |
1205 | 1219 |
1° La date, le lieu et l'heure de l'audience, laquelle se tient dans un délai qui ne peut être inférieur à dix jours ni supérieur à trois mois à compter de la notification de la convocation ; |
1206 | 1220 | |
1207 | 1221 |
2° Le fait poursuivi ainsi que le texte de loi qui le réprime ; |
1208 | 1222 | |
1209 | 1223 |
3° Les dispositions de l'article L. 12-4. |
1210 | 1224 | |
1211 | 1225 |
Sont rappelées les dispositions des articles L. 12-5, L. 311-1 et L. 311-2. |
1212 | 1226 | |
1213 | 1227 |
Sont également rappelées les dispositions des articles L. 521-1 et L. 521-2, sauf lorsque le tribunal pour enfants est saisi aux fins d'audience unique en application de l'alinéa 3 du troisième alinéa de l'article L. 423-4. |
1214 | 1228 | |
1215 | 1229 |
La convocation est notifiée dans les meilleurs délais aux représentants légaux et à la personne ou au service auquel le mineur est confié. |
1216 | 1230 | |
1217 | 1231 |
Ces mentions sont formalisées par procès-verbal signé par le mineur et, si elles sont présentes, les personnes visées à l'alinéa précédent, qui en recevront copie. Cette convocation vaut citation à personne et entraîne l'application des délais prévus à l'article 552 du code de procédure pénale. |
1218 | 1232 | |
1219 | 1233 |
Le juge des enfants ou le tribunal pour enfants en est avisé sans délai. |
1223 | 1237 |
####### Article L423-9 |
1224 | 1238 | |
1225 | 1239 |
Aussitôt après avoir procédé aux formalités de l'article L. 423-6, le procureur de la République fait comparaître le mineur devant le : |
1240 | ||
1225 | 1241 |
1° Le juge des enfants afin qu'il soit statué sur ses réquisitions tendant : |
1226 | 1242 | |
1227 | 1243 |
1° a) Soit, quel que soit l'âge du mineur, au prononcé d'une mesure éducative judiciaire provisoire jusqu'à l'audience d'examen de la culpabilité ; |
1228 | 1244 | |
1229 | 1245 |
2° b) Soit, pour le mineur âgé d'au moins treize ans, au placement sous contrôle judiciaire, dans les conditions prévues par l'article L. 331-1, jusqu'à l'audience d'examen de la culpabilité ; |
1230 | 1246 | |
1231 | 1247 |
3° c) Soit, pour le mineur âgé d'au moins seize ans, au placement sous assignation à résidence avec surveillance électronique, dans les conditions prévues par l'article L. 333-1, jusqu'à l'audience d'examen de la culpabilité ; |
1232 | 1248 | |
1233 | 1249 |
4° Soit 2° Le juge des libertés et de la détention , pour le mineur âgé d'au moins seize ans et lorsque le tribunal pour enfants est saisi aux fins d'audience unique en application de l'alinéa 3 du troisième alinéa de l'article L. 423-4, à son afin qu'il soit statué sur ses réquisitions tendant au placement en détention provisoire du mineur jusqu'à l'audience, dans les conditions prévues par les aux articles L. 334-1 à L. 334-5 jusqu'à l'audience . Dans ce cas, l'audience de jugement doit avoir lieu dans un délai ne pouvant excéder un mois, à défaut de quoi le mineur est remis en liberté d'office. |
1234 | 1250 | |
1235 | 1251 |
Le procureur de la République avise sans délai le juge des enfants afin qu'il puisse communiquer au juge des libertés et de la détention tout élément utile sur la personnalité du mineur et, le cas échéant, accomplir les diligences prévues à l'article L. 423-10. |
1252 | ||
1235 | 1253 |
Le juge des enfants ou le juge des libertés et de la détention statue par ordonnance motivée qui doit comporter l'énoncé des considérations de droit et de fait qui constituent le fondement de la décision. Il statue en audience de cabinet, après un débat contradictoire au cours duquel il entend les réquisitions du procureur de la République, puis les observations du mineur et celles de son avocat. Le juge des enfants ou le juge des libertés et de la détention entend le cas échéant au cours de ce débat les parents du mineur, ses représentants légaux du mineur et le représentant du service auquel le mineur est confié ou mandaté dans le cadre d'une précédente mesure. |
1236 | 1254 | |
1237 | 1255 |
La présence du procureur de la République est facultative dans les cas prévus aux 1° et 2 a et b du 1 ° s'agissant du placement sous contrôle judiciaire des mineurs d'au moins seize ans. |
1238 | 1256 | |
1239 | 1257 |
Les représentants légaux du mineur sont avisés par tout moyen de la décision du juge des enfants et du juge des libertés et de la détention . |
1241 | 1259 |
####### Article L423-10 |
1242 | 1260 | |
1243 | 1261 |
Lorsqu'un mineur est poursuivi dans le cadre de la procédure prévue au troisième alinéa de l'article L. 423-4, le juge des enfants saisi aux fins de prononcer des mesures prévues à l'article L. 423-9 ou avisé de la saisine du juge des libertés et de la détention aux mêmes fins , qui constate qu'une mise à l'épreuve éducative est en cours, peut, d'office ou sur réquisitions du procureur de la République, faire remettre au mineur et à ses représentants légaux une convocation à comparaître devant le tribunal pour enfants à la date d'audience notifiée par le procureur de la République, pour voir statuer sur l'ensemble des procédures ayant donné lieu à une déclaration de culpabilité au cours de la période de mise à l'épreuve éducative. |
1245 | 1263 |
####### Article L423-11 |
1246 | 1264 | |
1247 | 1265 |
Le juge des enfants est compétent, jusqu'à la comparution du mineur devant la juridiction, pour statuer sur la main levée, mainlevée, ou la modification ou la révocation des mesures d'investigation, éducative judiciaire provisoire et de sûreté, d'office, à la demande du mineur ou de son avocat, ou sur réquisitions du procureur de la République conformément aux dispositions des titres II et III du livre III. |
1266 | ||
1267 |
Lorsqu'il constate que le mineur n'a pas respecté les obligations du contrôle judiciaire ou de l'assignation à résidence avec surveillance électronique, le juge des enfants peut, si les conditions prévues aux articles L. 334-4 ou L. 334-5 sont réunies, communiquer le dossier au procureur de la République aux fins de réquisitions et saisir le juge des libertés et de la détention aux fins de révocation de la mesure de contrôle judiciaire ou d'assignation à résidence avec surveillance électronique et de placement du mineur en détention provisoire. |
|
1268 | ||
1247 | 1269 |
Le mineur placé en détention provisoire , ou son avocat , peut, à tout moment, demander sa mise en liberté. La demande est adressée au juge des enfants libertés et de la détention , qui communique immédiatement le dossier au procureur de la République aux fins de réquisitions . Le et demande au juge des enfants tout élément utile sur la personnalité et l'évolution de la situation du mineur. Le juge des libertés et de la détention statue , dans les cinq jours suivant la communication au procureur de la République , en exerçant les attributions confiées au juge des libertés et de la détention par les dans les conditions prévues aux troisième et quatrième avant-dernier alinéas de l'article 148 du code de procédure pénale. |
1249 | 1271 |
####### Article L423-12 |
1250 | 1272 | |
1251 | 1273 |
En cas de révocation du contrôle judiciaire ou de l'assignation à résidence avec surveillance électronique et de placement en détention provisoire du mineur, l'audience de jugement doit avoir a lieu devant le tribunal pour enfants dans un délai ne pouvant excéder un mois, à défaut de quoi le mineur est remis en liberté d'office. |
1255 | 1277 |
####### Article L423-13 |
1256 | 1278 | |
1257 | 1279 |
La mesure éducative judiciaire provisoire et les mesures de sûreté ordonnées par le juge des enfants ou le juge des libertés et de la détention en application des dispositions de la sous-section 2 peuvent faire l'objet d'un appel par le mineur dans un délai de dix jours. |
1258 | 1280 | |
1259 | 1281 |
L'appel de l'ordonnance prescrivant une mesure éducative judiciaire provisoire, un contrôle judicaire ou une assignation à résidence avec surveillance électronique est porté devant le président de la chambre spéciale des mineurs qui statue dans le délai d'un mois. |
1260 | 1282 | |
1261 | 1283 |
L'appel de l'ordonnance de placement en détention provisoire est examiné par la chambre spéciale des mineurs dans les délais et selon les modalités prévues devant la chambre de l'instruction par les articles 194 et 199 du code de procédure pénale. |
1275 | 1297 |
##### Article L431-2 |
1276 | 1298 | |
1277 | 1299 |
Quel que soit l'objet de la convocation du mineur par le juge d'instruction, ses représentants légaux sont convoqués par tout moyen dans les conditions prévues à l'article L. 311-1, ainsi que la personne ou le service auquel il est confié, pour être entendus par le juge. |
1291 | 1313 |
##### Article L432-2 |
1292 | 1314 | |
1293 | 1315 |
Au cours de l'information judiciaire, le juge d'instruction ou le juge des libertés et de la détention saisi en application du quatrième dernier alinéa de l'article 137-1 ou du deuxième second alinéa de l'article 137-4 du code de procédure pénale peut ordonner une mesure éducative judiciaire provisoire à l'égard du mineur mis en examen, dans les conditions prévues par les articles L. 323-1 à L. 323-3 du présent code. Le juge d'instruction peut la modifier ou en donner mainlevée à tout moment dans les mêmes conditions. |
1294 | 1316 | |
1295 | 1317 |
La mesure est prononcée pour une durée d'un an renouvelable. |
1311 | 1333 |
##### Article L433-3 |
1312 | 1334 | |
1313 | 1335 |
En matière correctionnelle, la détention provisoire ordonnée à l'égard d'un mineur âgé d'au moins seize ans, dans les conditions prévues par l'article L. 334-5, ne peut excéder : |
1314 | 1336 | |
1315 | 1337 |
1° Un mois, lorsque la peine d'emprisonnement encourue est inférieure ou égale à sept ans. Toutefois, à l'expiration de ce délai, la détention peut être prolongée par le juge des libertés et de la détention, à titre exceptionnel, pour une durée n'excédant pas un mois, par une ordonnance motivée conformément aux dispositions de l'article 137-3 du code de procédure pénale et rendue après un débat contradictoire organisé conformément aux dispositions du sixième alinéa de l'article 145 du même code. La prolongation ne peut être ordonnée qu'une seule fois ; |
1316 | 1338 | |
1317 | 1339 |
2° Quatre mois, lorsque la peine d'emprisonnement encourue est supérieure à sept ans. Toutefois, à l'expiration de ce délai, la détention peut être prolongée par le juge des libertés et de la détention, à titre exceptionnel, pour une durée n'excédant pas quatre mois, par une ordonnance motivée conformément aux dispositions de l'article 137-3 précité du code de procédure pénale et rendue après un débat contradictoire organisé conformément aux dispositions du sixième alinéa de l'article 145 précité du même code . Cette décision peut être renouvelée selon la même procédure, la durée totale de la détention ne pouvant excéder un an. |
1375 | 1397 |
###### Article L434-4 |
1376 | 1398 | |
1377 | 1399 |
Lorsqu'il ordonne le renvoi d'un mineur devant le juge des enfants ou le tribunal pour enfants en application de l'article L. 434-1, le juge d'instruction peut, en prenant en considération les intérêts de la victime ou de la partie civile, saisir la juridiction compétente en raison de la résidence du mineur ou de celle de ses parents ou représentants légaux. |
1419 | 1441 |
##### Article L435-1 |
1420 | 1442 | |
1421 | 1443 |
Sans préjudice des dispositions de l'article 186 du code de procédure pénale relatives à l'appel des décisions rendues au cours de l'information, le mineur mis en examen ou l'un de ses représentants légaux peut faire appel devant la chambre de l'instruction, selon les modalités prévues par cet article, des ordonnances du juge d'instruction ou du juge des libertés et de la détention relatives à la mesure éducative judiciaire provisoire. |
1423 | 1445 |
##### Article L435-2 |
1424 | 1446 | |
1425 | 1447 |
Sans préjudice des dispositions de l'article 496 du code de procédure pénale relatives à l'appel des jugements en matière correctionnelle, le mineur ou l'un de ses représentants légaux peut faire appel devant la chambre spéciale des mineurs de la cour d'appel des décisions du juge des enfants relatives à la mesure éducative judiciaire provisoire rendues en application de l'article L. 434-10 du présent code. |
1453 | 1475 |
##### Article L511-2 |
1454 | 1476 | |
1455 | 1477 |
Le juge des enfants, le président du tribunal pour enfants et le président du tribunal de police peuvent ordonner, à tout moment, que le mineur se retire pendant tout ou partie de la suite des débats. |
1478 | ||
1479 |
Ils peuvent également ordonner aux autres parties de se retirer au moment de l'examen de la situation personnelle du mineur, leurs avocats restant présents. |
|
1483 | 1507 |
##### Article L512-3 |
1484 | 1508 | |
1485 | 1509 |
Après avoir déclaré le mineur coupable des faits qui lui sont reprochés et statué, le cas échéant, sur la sanction, le juge des enfants ou le tribunal pour enfants peut, d'office ou à la demande du procureur de la République ou des parties, renvoyer l'affaire à une date ultérieure pour statuer sur l'action civile, même s'il n'ordonne pas de mesure d'instruction, afin de permettre à la partie civile d'apporter les justificatifs de ses demandes. Ce renvoi est de droit lorsqu'il est demandé par la partie civile. La juridiction doit alors fixer la date de l'audience à laquelle il sera statué sur l'action civile. La présence du ministère public à cette audience n'est pas obligatoire. |
1486 | 1510 | |
1487 | 1511 |
L'audience mentionnée au premier alinéa a lieu soit devant le juge des enfants statuant en chambre du conseil, soit, au regard de la gravité du préjudice susceptible d'être invoqué par la partie civile et de la complexité de son évaluation et de sa liquidation, devant le tribunal correctionnel composé conformément aux dispositions du quatrième alinéa de l'article 464 du code de procédure pénale lorsqu'une ou plusieurs chambres de la juridiction, en application de l'article L. 121-3 du code de l'organisation judiciaire, connaissent spécifiquement des actions sur intérêts civils. |
1488 | 1512 | |
1489 | 1513 |
Lorsque l'affaire est renvoyée devant le tribunal correctionnel, le mineur ne comparaît pas à l'audience, mais seulement ses représentants légaux. A défaut de choix d'un avocat par le mineur ou ses représentants légaux, il en est désigné un d'office. Les dispositions des articles L. 513-2 à L. 513-4 du présent code sont applicables. |
1515 | 1539 |
##### Article L513-4 |
1516 | 1540 | |
1517 | 1541 |
La publication, par tout moyen, du compte rendu des débats devant les juridictions de jugement compétentes à l'égard des mineurs est interdite. |
1518 | 1542 | |
1519 | 1543 |
Toutefois, lorsque l'audience est publique en application des dispositions de l'article L. 513-3, le compte - rendu des débats peut faire l'objet d'une publication mais sans que les nom et prénom du mineur ne soient indiqués, même par une initiale, sauf si l'intéressé donne son accord à cette mention. |
1520 | 1544 | |
1521 | 1545 |
La publication, par tout moyen, de tout texte ou de toute illustration concernant l'identité et la personnalité des mineurs délinquants est également interdite. |
1522 | 1546 | |
1523 | 1547 |
Le jugement ou l'arrêt rendu en audience publique à l'encontre du mineur peut être publié, mais sans que les nom et prénom du mineur ne soient indiqués, même par une initiale. |
1524 | 1548 | |
1525 | 1549 |
Toute infraction aux dispositions des quatre alinéas précédents est punie d'une amende de 15 000 euros. |
1526 | 1550 | |
1527 | 1551 |
Lorsque les infractions prévues par les dispositions du présent article sont commises par la voie de la presse, les directeurs des publications ou éditeurs sont, du seul fait de la publication, passibles comme auteurs principaux de la peine mentionnée au quatrième cinquième alinéa. A leur défaut, l'auteur et, à défaut de l'auteur, les imprimeurs, distributeurs et afficheurs sont poursuivis comme auteurs principaux. Lorsque l'auteur n'est pas poursuivi comme auteur principal, il est poursuivi comme complice. |
1528 | 1552 | |
1529 | 1553 |
Pourront être poursuivies comme complices, et dans tous les cas, toutes personnes auxquelles les articles 121-6 et 121-7 du code pénal pourraient s'appliquer. |
1599 | 1623 |
####### Article L521-9 |
1600 | 1624 | |
1601 | 1625 |
Lorsqu'elle déclare un mineur coupable des faits qui lui sont reprochés, la juridiction ordonne l'ouverture d'une période de mise à l'épreuve éducative, statue sur les mesures mentionnées à l'article L. 521-14 auxquelles le mineur est soumis durant cette période et renvoie le prononcé de la sanction à une audience ultérieure. La période de mise à l'épreuve éducative court jusqu'à l'audience de prononcé de la sanction. |
1602 | 1626 | |
1603 | 1627 |
Sauf s'il est fait application des dispositions de l'article L. 521-12, la juridiction fixe, dans son jugement, la date de l'audience de prononcé de la sanction qui a lieu, dans un délai compris entre six et neuf mois après la déclaration de culpabilité, devant le juge des enfants ou, si la personnalité du mineur, ou la gravité, ou la complexité des faits le justifie, devant le tribunal pour enfants de son ressort. Les parties absentes ou non représentées sont citées pour cette audience conformément aux dispositions des articles 550 à 566 du code de procédure pénale et les victimes en sont avisées. |
1628 | ||
1629 |
Une date de mise en place des mesures éducatives est communiquée à l'intéressé à l'issue de l'audience. |
|
1605 | 1631 |
####### Article L521-10 |
1606 | 1632 | |
1607 | 1633 |
Lorsque la juridiction constate, lors de l'audience d'examen de la culpabilité, que le mineur n'a pas respecté les obligations du contrôle judiciaire prononcé ou de l'assignation à résidence avec surveillance électronique prononcés dans la cause, elle peut, si les conditions des articles L. 334-4 ou L. 334-5 sont réunies, ordonner le placement du mineur en détention provisoire pour une durée n'excédant pas un mois. |
1651 | 1677 |
####### Article L521-16 |
1652 | 1678 | |
1653 | 1679 |
Le juge des enfants peut, en cas d'incident durant la période de mise à l'épreuve éducative, délivrer à l'encontre d'un mineur un mandat de comparution. |
1654 | 1680 | |
1655 | 1681 |
Lorsque le mineur se soustrait aux obligations et interdictions d'un contrôle judiciaire ou d'une assignation à résidence avec surveillance électronique durant la période de mise à l'épreuve éducative, le juge des enfants peut également ordonner à l'encontre du mineur un mandat d'amener ou, si le mineur est en fuite ou réside à l'étranger, un mandat d'arrêt. Il est alors procédé conformément aux dispositions des articles 123 à 134 du code de procédure pénale. |
1656 | 1682 | |
1657 | 1683 |
Le mineur retenu en exécution d'un mandat bénéficie des droits prévus à l'article L. 332-1. |
1659 | 1685 |
####### Article L521-17 |
1660 | 1686 | |
1661 | 1687 |
Le juge des enfants chargé du suivi du mineur dans le cadre de la mise à l'épreuve éducative peut se dessaisir au profit du juge des enfants compétent à raison de la résidence du mineur ou de celle de ses parents ou représentants légaux. |
1662 | 1688 | |
1663 | 1689 |
Dans une même affaire, lorsque le juge des enfants qui se dessaisit demeure compétent pour l'un des mineurs concernés ou lorsqu'il se dessaisit au profit de plusieurs juges des enfants, le dossier est disjoint. |
1664 | 1690 | |
1665 | 1691 |
L'ordonnance de dessaisissement constitue une mesure d'administration judiciaire qui n'est pas susceptible de recours. |
1667 | 1693 |
####### Article L521-18 |
1668 | 1694 | |
1669 | 1695 |
Le juge des enfants au profit duquel un dessaisissement a eu lieu en application des dispositions des articles L. 521-12 et L. 521-17 est compétent pour contrôler le suivi du mineur au cours de la période de mise à l'épreuve éducative. |
1670 | 1696 | |
1671 | 1697 |
Il convoque le mineur, après avis du procureur de la République, à une audience de prononcé de la sanction qui a lieu dans les conditions prévues au second deuxième alinéa de l'article L. 521-9. Les parties sont citées pour cette audience conformément aux dispositions des articles 550 à 566 du code de procédure pénale et les victimes en sont avisées. |
1673 | 1699 |
####### Article L521-19 |
1674 | 1700 | |
1675 | 1701 |
Si l'évolution de la situation du mineur pendant la période de mise à l'épreuve éducative le justifie, le juge des enfants peut, dans les conditions prévues au second deuxième alinéa de l'article L. 521-9, modifier la date de l'audience de prononcé de la sanction ou la juridiction de renvoi précédemment fixée, sous réserve que la nouvelle audience intervienne dans un délai d'au moins dix jours. Toutefois, lorsque le tribunal pour enfants a, lors de l'audience d'examen de la culpabilité, renvoyé le prononcé de la sanction à l'une de ses audiences, le juge des enfants ne peut pas modifier la désignation de la juridiction de renvoi. |
1676 | 1702 | |
1677 | 1703 |
Les parties en sont alors avisées, et elles sont citées à la nouvelle audience conformément aux dispositions des articles 550 à 566 du code de procédure pénale. |
1678 | 1704 | |
1679 | 1705 |
La décision de modification de la date de l'audience ou d'orientation de la procédure, constitue une mesure d'administration judiciaire qui n'est pas susceptible de recours. |
1689 | 1715 |
####### Article L521-21 |
1690 | 1716 | |
1691 | 1717 |
Lorsque le juge des enfants décide, d'office ou sur réquisitions du procureur de la République, de convoquer le mineur à un débat contradictoire en vue de la révocation du contrôle judiciaire ou de l'assignation à résidence avec surveillance électronique et du placement en détention provisoire en application des dispositions des articles L. 334-4 et L. 334-5, il convoque également l'avocat du mineur, ses représentants légaux et le service auquel la mesure de contrôle judiciaire ou d'assignation à résidence avec surveillance électronique est confiée et en avise le procureur de la République. |
1692 | 1718 | |
1693 | 1719 |
Le mineur est informé que la décision ne pourra intervenir qu'à l'issue d'un débat contradictoire et qu'il a le droit de demander un délai pour préparer sa défense. |
1694 | 1720 | |
1695 | 1721 |
Si le mineur ou son avocat sollicite un délai pour préparer sa défense, le juge des enfants, après avoir recueilli les observations du procureur de la République, du mineur, de son avocat et, le cas échéant, de ses représentants légaux, ordonne le renvoi à une prochaine audience qui doit avoir lieu dans un délai qui ne peut excéder quatre jours et à laquelle les représentants légaux sont convoqués s'ils n'étaient pas présents lors de l'audience à l'issue de laquelle le renvoi a été décidé. Dans l'attente, le juge des enfants peut, par ordonnance motivée et non susceptible d'appel, prescrire l'incarcération du mineur dans l'établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs ou l'établissement pénitentiaire doté d'un quartier des mineurs le plus proche, pour une durée déterminée, qui ne peut en aucun cas excéder quatre jours ouvrables. A défaut de débat contradictoire dans le délai de quatre jours suivant l'incarcération du mineur, celui-ci est remis en liberté s'il n'est pas détenu pour une autre cause. |
1696 | 1722 | |
1697 | 1723 |
Au cours du débat contradictoire et du débat différé, le juge des enfants statue sur le placement en détention provisoire du mineur après avoir recueilli l'avis du service de la protection judiciaire de la jeunesse et entendu les réquisitions du procureur de la République et les observations du mineur et de son avocat ainsi que celles de ses représentants légaux dûment convoqués. Sa décision est exécutoire par provision et susceptible d'appel. |
1698 | 1724 | |
1699 | 1725 |
La durée de l'incarcération provisoire prononcée dans l'attente du débat contradictoire s'impute sur la durée totale de la détention provisoire. |
1701 | 1727 |
####### Article L521-22 |
1702 | 1728 | |
1703 | 1729 |
Au cours de la mise à l'épreuve éducative, le juge des enfants qui prononce la révocation du contrôle judiciaire ou de l'assignation à résidence avec surveillance électronique dans les conditions prévues à l'article L. 521-21 ordonne le placement en détention provisoire du mineur pour une durée qui n'excède pas un mois. |
1704 | 1730 | |
1705 | 1731 |
Le mineur ne peut faire l'objet de plus de deux révocations de contrôle judiciaire ou d'assignation à résidence avec surveillance électronique dans le cadre des procédures relatives à une même période de mise à l'épreuve éducative. |
1706 | 1732 | |
1707 | 1733 |
En cas de second placement en détention provisoire au cours de la même période de mise à l'épreuve éducative, le mineur peut être convoqué devant le tribunal pour enfants en vue d'une audience de prononcé de la sanction pour l'ensemble des procédures relatives à la même période de mise à l'épreuve éducative, dans un délai qui ne peut être inférieur à dix jours à compter du débat contradictoire, quelle que soit la date d'audience de prononcé de la sanction initialement prévue, celle-ci étant alors annulée. Si l'audience de prononcé de la sanction devant le tribunal pour enfants n'a pas lieu dans un délai d'un mois suivant son incarcération, l'intéressé est remis en liberté d'office s'il n'est pas détenu pour autre cause. |
1708 | 1734 | |
1709 | 1735 |
Les parties sont citées pour l'audience mentionnée au troisième alinéa conformément aux dispositions des articles 550 à 566 du code de procédure pénale et les victimes en sont avisées. |
1710 | 1736 | |
1711 | 1737 |
La durée de la détention provisoire prononcée durant la période de mise à l'épreuve éducative s'impute sur la durée de la peine d'emprisonnement éventuellement prononcée par le tribunal pour enfants à l'audience de prononcé de la sanction. |
1713 | 1739 |
####### Article L521-23 |
1714 | 1740 | |
1715 | 1741 |
Le mineur placé en détention provisoire au cours de la période de mise à l'épreuve éducative ou son avocat peut, à tout moment, demander sa mise en liberté. La demande est adressée au juge des enfants, qui communique immédiatement le dossier au procureur de la République aux fins de réquisition réquisitions . Le juge des enfants statue, dans les cinq jours suivant la communication au procureur de la République, en exerçant les attributions confiées au juge des libertés et de la détention par les troisième et quatrième alinéas de l'article 148 du code de procédure pénale. |
1716 | 1742 | |
1717 | 1743 |
Faute par pour le juge des enfants d'avoir statué dans le délai fixé par le premier alinéa, le mineur peut saisir la chambre spéciale des mineurs de la cour d'appel qui, sur les réquisitions écrites et motivées du procureur général, se prononce dans les cinq jours de sa saisine faute de quoi le mineur est mis d'office en liberté sauf si des vérifications concernant sa demande ont été ordonnées. Le droit de saisir dans les mêmes conditions la chambre spéciale des mineurs de la cour d'appel appartient également au procureur de la République. |
1769 | 1795 |
###### Article L531-3 |
1770 | 1796 | |
1771 | 1797 |
Il peut être interjeté appel de la décision sur la culpabilité et de la décision sur la sanction dans les délais et selon les modalités prévus par le code de procédure pénale. |
1772 | 1798 | |
1773 | 1799 |
En cas d'appel portant sur une décision déclarant le mineur coupable, si la cour d'appel n'a pas statué sur l'appel de la décision sur la culpabilité avant la décision sur la sanction, l'appel est alors considéré comme portant à la fois sur la décision sur la culpabilité et sur la décision sur la sanction, sauf désistement de l'appelant. |
1774 | 1800 | |
1775 | 1801 |
En cas d'appel portant sur une décision de relaxe, si la cour d'appel déclare le mineur coupable des faits qui lui sont reprochés et ouvre une période de mise à l'épreuve éducative conformément aux dispositions de l'article L. 521-9 ou constate que la période de mise à l'épreuve éducative en cours s'étend à ces nouveaux faits conformément aux dispositions de l'article L. 521-11, elle statue s'il y a lieu sur les mesures provisoires et renvoie le dossier au juge des enfants compétent pour le suivi des mesures et pour la fixation de l'audience sur la sanction dans les conditions prévues aux articles L. 521-13 à L. 521-23. Toutefois, la cour d'appel statue en audience unique lorsqu'il est lorsqu'elle fait application des dispositions de l'article L. 521-2 ou lorsque le jugement attaqué a été rendu selon les modalités prévues à l'article L. 521-26 , sauf si elle décide de faire application des dispositions de l'article L . 521-27. |
1799 | 1825 |
###### Article L611-1 |
1800 | 1826 | |
1801 | 1827 |
Lorsqu'une mesure éducative judiciaire est prononcée, son déroulement est placé sous le contrôle du juge des enfants. Il peut, à tout moment, modifier les modalités et le contenu de la mesure ou en ordonner la main levée mainlevée , après l'audition du mineur, assisté de son avocat, ainsi que celle de ses représentants légaux. |
1802 | 1828 | |
1803 | 1829 |
Au besoin, il peut décerner un mandat de comparution contre le mineur. |
1804 | 1830 | |
1805 | 1831 |
Si le mineur ou ses représentants légaux régulièrement convoqués à la dernière adresse indiquée ne comparaissent pas, le juge des enfants peut néanmoins se prononcer sur les modalités ou le contenu de la mesure. |
1835 | 1861 |
###### Article L611-7 |
1836 | 1862 | |
1837 | 1863 |
Pour l'application des dispositions de la présente section, est considéré comme le juge des enfants qui connaît habituellement de la situation du mineur le juge du lieu de la résidence habituelle du mineur ou de ses parents qui est ou a été saisi d'une procédure en assistance d'assistance éducative ou d'une procédure pénale concernant le mineur. |
1863 | 1889 |
##### Article L612-2 |
1864 | 1890 | |
1865 | 1891 |
Les représentants légaux sont convoqués par tout moyen pour être entendus par ces juridictions avant qu'elles ne statuent dans les conditions prévues par les articles 712-6 et 712-7 du code de procédure pénale. |
1885 | 1911 |
##### Article L621-1 |
1886 | 1912 | |
1887 | 1913 |
Les dispositions du code de procédure pénale permettant la conversion d'une peine en travail d'intérêt général ou en sursis probatoire comportant l'obligation d'effectuer un travail d'intérêt général sont applicables au mineur âgé de d'au moins seize à dix-huit ans au moment de la décision, lorsqu'il était âgé d'au moins treize ans à la date de commission de l'infraction. |
1889 | 1915 |
##### Article L621-2 |
1890 | 1916 | |
1891 | 1917 |
Pour l'exécution des peines prononcées à l'étranger et lorsque le condamné était mineur à la date des faits, le tribunal pour enfants exerce les attributions du tribunal correctionnel pour l'application des articles 728-4 à 728-7 du code de procédure pénale et le juge des enfants exerce les attributions du président du tribunal de grande instance judiciaire et du juge des libertés et de la détention pour l'application des articles 728-46,728-47 et 728-67 à 728-69 du même code. |
1892 | 1918 | |
1893 | 1919 |
Le juge des enfants exerce les attributions du juge de l'application des peines mentionnées aux articles 764-21 à 764-43 du code de procédure pénale en matière de reconnaissance et de mise à exécution des condamnations et des décisions de probation prononcées par une juridiction d'un autre Etat membre de l'Union européenne à l'égard des personnes mineures à la date des faits. |
1921 |
##### Article L621-3 |
|
1922 | ||
1923 |
Lorsqu'il s'agit d'un aménagement de peine pour lequel le juge d'application des peines peut imposer au condamné une ou plusieurs des obligations prévues en matière de sursis probatoire, le juge des enfants peut également imposer au condamné une des mesures mentionnées à l'article L. 122-2. L'obligation de respecter les conditions d'un placement en centre éducatif fermé ne peut toutefois être prononcée que dans le cadre du placement extérieur et de la libération conditionnelle. |
|
1907 | 1937 |
##### Article L631-3 |
1908 | 1938 | |
1909 | 1939 |
Les fiches décisions relatives aux mesures éducatives, aux dispenses de mesure éducative et aux déclarations de réussite éducative prononcées à l'encontre d'un mineur sont retirées à l'expiration d'un délai de trois ans à compter du jour où la mesure a été prononcée si la personne n'a pas, pendant ce délai, soit subi de condamnation à une peine criminelle ou correctionnelle, soit exécuté une composition pénale, soit fait l'objet d'une nouvelle mesure éducative prononcée en application du présent code est devenue définitive . |
1910 | 1940 | |
1911 | 1941 |
Les fiches décisions relatives aux condamnations prononcées à l'encontre d'un mineur sont retirées dans les conditions prévues par le code de procédure pénale. |
1913 | 1943 |
##### Article L631-4 |
1914 | 1944 | |
1915 | 1945 |
Lorsque, à la suite d'une décision prise à l'égard de la condamnation prononcée à l'encontre d'un mineur , la rééducation à une peine criminelle ou correctionnelle devenue définitive, le relèvement éducatif de ce mineur apparaît comme acquise acquis , le tribunal pour enfants peut, après l'expiration d'un délai de trois ans à compter de ladite décision et même si le mineur a atteint sa majorité, décider, à sa requête, à celle du ministère public ou d'office, le retrait du casier judiciaire de la décision dont il s'agit. |
1916 | 1946 | |
1917 | 1947 |
Le tribunal pour enfants statue en dernier ressort. Lorsque le retrait du casier judiciaire de la décision a été prononcé, la mention de cette décision ne doit plus figurer au bulletin n° 1 du casier judiciaire du mineur. |
1918 | 1948 | |
1919 | 1949 |
Le tribunal de la poursuite initiale, celui du lieu du domicile actuel du mineur et celui du lieu de sa naissance sont compétents pour connaître de la requête. |
1933 | 1963 |
###### Article L632-3 |
1934 | 1964 | |
1935 | 1965 |
Les décisions concernant les mineurs âgés d'au moins treize ans relatives à un crime relevant de l'article 706-47 du code de procédure pénale sont inscrites de plein droit dans le fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes , sauf décision contraire spécialement motivée de la juridiction de jugement . |
1947 | 1977 |
###### Article L632-5 |
1948 | 1978 | |
1949 | 1979 |
Le régime de justification semestrielle prévu par le cinquième alinéa de l'article 706-53-5 du code de procédure pénale n'est applicable qu'aux mineurs âgés de d'au moins treize à dix-huit ans condamnés pour un crime puni d'au moins vingt ans de réclusion. |
2003 | 2033 |
##### Article L711-3 |
2004 | 2034 | |
2005 | 2035 |
A Mayotte, les articles L. 412-2, L. 413-5 et L. 413-9 s'appliquent dans les conditions suivantes : |
2006 | 2036 | |
2007 | 2037 |
1° Lorsque le déplacement d'un avocat ou d'une personne agréée en application de l'article 879 du code de procédure pénale paraît matériellement impossible, les attributions dévolues à l'avocat par les articles 61-1, 63-4 à 63-4-3 du code de procédure pénale peuvent être exercées par une personne majeure, choisie par les représentants légaux du mineur ou à défaut par le mineur lui-même, qui n'est pas mise en cause pour les mêmes faits ou pour des faits connexes et qui n'a fait l'objet d'aucune condamnation, incapacité ou déchéance mentionnée au bulletin n° 2 du casier judiciaire ; |
2008 | 2038 | |
2009 | 2039 |
2° Les dispositions de l'article 63-4-4 du même code sont applicables à la personne choisie, qui en est informée par l'officier de police judiciaire. |
2021 | 2051 |
##### Article L721-1 |
2022 | 2052 | |
2023 | 2053 |
Les dispositions du présent code, à l'exception des articles L. 113-2 et L. 113-6 sont applicables en Nouvelle-Calédonie dans la leur rédaction résultant de la loi n° 2021-218 du 26 février 2021 ratifiant l'ordonnance n° 2019-950 du 11 septembre 2019 portant partie législative du code de la justice pénale des mineurs , sous réserve des adaptations prévues par le présent chapitre. |
2025 | 2055 |
##### Article L721-2 |
2026 | 2056 | |
2027 | 2057 |
Pour l'application des dispositions du présent code en Nouvelle-Calédonie : |
2028 | 2058 | |
2029 | 2059 |
1° Les mots : " protection judiciaire de la jeunesse " sont remplacés par les mots : " protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse " ; |
2030 | 2060 | |
2031 | 2061 |
2° La mise en œuvre des procédures alternatives aux poursuites et de l'accueil de jour en Nouvelle-Calédonie est déterminée selon la règlementation applicable localement ; |
2032 | 2062 | |
2033 | 2063 |
3° Les références aux dispositions du code de l'action sociale et des familles sont remplacées par les références aux dispositions équivalentes applicables localement ; |
2034 | 2064 | |
2035 | 2065 |
4° La commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées est remplacée par la commission localement compétente en matière de reconnaissance du handicap. |
2041 | 2071 |
##### Article L721-4 |
2042 | 2072 | |
2043 | 2073 |
En Nouvelle-Calédonie, avant d'ordonner une mesure de réparation ou un module de réparation, le procureur de la République ou la juridiction pour mineurs peut consulter toute personne représentant des institutions de droit coutumier dont la liste est fixée par voie réglementaire. |
2045 | 2075 |
##### Article L721-5 |
2046 | 2076 | |
2047 | 2077 |
En Nouvelle-Calédonie, les articles L. 412-2, L. 413-5 et L. 413-9 s'appliquent dans les conditions suivantes : |
2048 | 2078 | |
2049 | 2079 |
1° Lorsque l'audition libre, la retenue ou la garde à vue du mineur se déroule en dehors des communes de Nouméa, Mont-Dore, Dumbéa et Païta et que le déplacement d'un avocat paraît matériellement impossible, les attributions dévolues à l'avocat par les articles 61-1, 63-4 à 63-4-3 du code de procédure pénale peuvent être exercées par une personne majeure, choisie par les représentants légaux du mineur ou à défaut par le mineur lui-même, qui n'est pas mise en cause pour les mêmes faits ou pour des faits connexes et qui n'a fait l'objet d'aucune condamnation, incapacité ou déchéance mentionnée au bulletin n° 2 du casier judiciaire ; |
2050 | 2080 | |
2051 | 2081 |
2° Les dispositions de l'article 63-4-4 du même code sont applicables à la personne choisie, qui en est informée par l'officier de police judiciaire. |
2055 | 2085 |
##### Article L722-1 |
2056 | 2086 | |
2057 | 2087 |
Les dispositions du présent code, à l'exception des articles L. 113-2 et L. 113-6 sont applicables en Polynésie française dans la leur rédaction résultant de la loi n° 2021-218 du 26 février 2021 ratifiant l'ordonnance n° 2019-950 du 11 septembre 2019 portant partie législative du code de la justice pénale des mineurs , sous réserve des adaptations prévues par le présent chapitre. |
2059 | 2089 |
##### Article L722-2 |
2060 | 2090 | |
2061 | 2091 |
Pour l'application du présent code en Polynésie française : |
2062 | 2092 | |
2063 | 2093 |
1° Les références aux dispositions du code de l'action sociale et des familles sont remplacées par les références aux dispositions équivalentes applicables localement ; |
2064 | 2094 | |
2065 | 2095 |
2° La commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées est remplacée par la commission localement compétente en matière de reconnaissance du handicap. |
2067 | 2097 |
##### Article L722-3 |
2068 | 2098 | |
2069 | 2099 |
En Polynésie française, les articles L. 412-2, L. 413-5 et L. 413-9 s'appliquent dans les conditions suivantes : |
2070 | 2100 | |
2071 | 2101 |
1° En l'absence d'avocat dans l'île où se déroule l'audition libre, la retenue ou la garde à vue du mineur et lorsque le déplacement d'un avocat paraît matériellement impossible, les attributions dévolues à l'avocat par les articles 61-1, 63-4 à 63-4-3 du code de procédure pénale peuvent être exercées par une personne majeure, choisie par les représentants légaux du mineur ou à défaut par le mineur lui-même, qui n'est pas mise en cause pour les mêmes faits ou pour des faits connexes et qui n'a fait l'objet d'aucune condamnation, incapacité ou déchéance mentionnée au bulletin n° 2 du casier judiciaire ; |
2072 | 2102 | |
2073 | 2103 |
2° Les dispositions de l'article 63-4-4 du même code sont applicables à la personne choisie, qui en est informée par l'officier de police judiciaire. |
2077 | 2107 |
##### Article L723-1 |
2078 | 2108 | |
2079 | 2109 |
Les dispositions du présent code, à l'exception des articles L. 113-2 et L. 113-6 sont applicables dans les îles Wallis et Futuna dans la leur rédaction résultant de la loi n° 2021-218 du 26 février 2021 ratifiant l'ordonnance n° 2019-950 du 11 septembre 2019 portant partie législative du code de la justice pénale des mineurs , sous réserve des adaptations prévues par le présent chapitre. |
2081 | 2111 |
##### Article L723-2 |
2082 | 2112 | |
2083 | 2113 |
Pour l'application du présent code à Wallis-et-Futuna : |
2084 | 2114 | |
2085 | 2115 |
1° Les références aux dispositions du code de l'action sociale et des familles sont remplacées par les références aux dispositions équivalentes applicables localement ; |
2086 | 2116 | |
2087 | 2117 |
2° La commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées est remplacée par la commission localement compétente en matière de reconnaissance du handicap. |
2089 | 2119 |
##### Article L723-3 |
2090 | 2120 | |
2091 | 2121 |
A Wallis-et-Futuna, les articles L. 412-2, L. 413-5 et L. 413-9 s'appliquent dans les conditions suivantes : les attributions dévolues à l'avocat par les articles 61-1, 63-4 à 63-4-3 du code de procédure pénale peuvent être exercées par une personne agréée par le président du tribunal de première instance. |
2092 | ||
2129 |
#### Article R11-1 |
|
2130 | ||
2131 |
La capacité de discernement du mineur âgé de moins de treize ans et l'absence de capacité de discernement du mineur âgé d'au moins treize ans peuvent être établies notamment par leurs déclarations, celles de leur entourage familial et scolaire, les éléments de l'enquête, les circonstances dans lesquelles les faits ont été commis, une expertise ou un examen psychiatrique ou psychologique. |
|
2135 |
#### Article D12-1 |
|
2136 | ||
2137 |
Lorsqu'une décision prise à l'égard d'un mineur peut faire l'objet d'un des recours mentionnés à l'article L. 12-6, le mineur et ses représentants légaux sont informés de l'existence de ce recours et du délai dans lequel il peut être exercé. |
|
2139 |
#### Article D12-2 |
|
2140 | ||
2141 |
La notification de ses droits à un mineur, en application des dispositions du présent code, est réalisée dans des termes simples et accessibles. |
|
2157 |
####### Article D112-1 |
|
2158 | ||
2159 |
La juridiction qui prononce une mesure éducative judiciaire désigne le service éducatif de milieu ouvert de la protection judiciaire de la jeunesse auquel l'exécution et la coordination de cette mesure sont confiées. |
|
2160 | ||
2161 |
Ce service : |
|
2162 | ||
2163 |
1° Adresse au juge des enfants, tous les six mois et au moins quinze jours avant l'échéance de la mesure, un rapport sur son exécution et sur l'évolution du mineur ; |
|
2164 | ||
2165 |
2° Etablit un rapport actualisé en vue de chaque audience concernant le mineur ; |
|
2166 | ||
2167 |
3° Informe sans délai le juge des enfants de tout événement de nature à justifier une modification ou la cessation du ou des modules, interdictions ou obligations prononcés, ou la mainlevée de la mesure. |
|
2169 |
####### Article D112-2 |
|
2170 | ||
2171 |
L'évaluation prévue à l'article L. 112-2 a pour objectifs la compréhension de la situation du mineur, la prise en compte de ses besoins fondamentaux et la construction d'un projet éducatif. |
|
2172 | ||
2173 |
Elle est réalisée dans un cadre pluridisciplinaire. |
|
2174 | ||
2175 |
Elle permet de recueillir les éléments relatifs au parcours éducatif et judiciaire du mineur, à sa situation familiale, à ses conditions d'hébergement, à son environnement et à ses réseaux de socialisation, à sa santé, à sa situation sociale, à son insertion scolaire et professionnelle. |
|
2177 |
####### Article D112-3 |
|
2178 | ||
2179 |
L'accompagnement individualisé du mineur consiste à soutenir son insertion sociale, scolaire et professionnelle, à prendre en compte ses besoins en matière de santé, à s'assurer de sa compréhension des décisions judiciaires qui le concernent et à engager un travail sur la responsabilisation et sur la prise en compte de la victime. Cet accompagnement associe les représentants légaux, soutient l'exercice de l'autorité parentale et aide au renforcement des liens familiaux. |
|
2181 |
####### Article D112-4 |
|
2182 | ||
2183 |
Le cas échéant, afin de répondre à des besoins identifiés en termes d'insertion, de réparation, de santé et de placement, l'accompagnement défini à l'article D. 112-3 est complété par un ou plusieurs modules prévus aux 1° à 4° de l'article L. 112-2. |
|
2185 |
####### Article D112-5 |
|
2186 | ||
2187 |
Les objectifs et les modalités de la prise en charge sont inscrits dans le document individuel de prise en charge prévu à l'article L. 311-4 du code de l'action sociale et des familles et dans ses avenants. |
|
2191 |
####### Article D112-6 |
|
2192 | ||
2193 |
Le service de la protection judiciaire de la jeunesse chargé de la mesure éducative judiciaire accompagne le mineur et ses représentants légaux dans la compréhension et le respect des interdictions et obligations prononcées en application des 5° à 9° de l'article L. 112-2. |
|
2195 |
####### Article D112-7 |
|
2196 | ||
2197 |
Le procureur de la République est chargé de l'exécution de l'obligation prévue au 8° de l'article L. 112-2. |
|
2199 |
####### Article D112-8 |
|
2200 | ||
2201 |
Le stage de formation civique prévu au 9° de l'article L. 112-2 a pour objet de faire prendre conscience au mineur de sa responsabilité pénale et civile, ainsi que des devoirs qu'implique la vie en société. Il vise également à favoriser son insertion sociale. |
|
2203 |
####### Article D112-9 |
|
2204 | ||
2205 |
La durée du stage de formation civique est fixée par la juridiction en tenant compte des obligations scolaires du mineur et de sa situation familiale. |
|
2206 | ||
2207 |
La durée journalière de formation effective ne peut excéder six heures. Elle est adaptée à l'âge et à la personnalité du mineur. |
|
2209 |
####### Article D112-10 |
|
2210 | ||
2211 |
Le stage de formation civique est organisé en sessions collectives, continues ou discontinues, composées de différents modules de formation adaptés à l'âge et à la personnalité des stagiaires. |
|
2213 |
####### Article D112-11 |
|
2214 | ||
2215 |
Le contenu du stage de formation civique fait l'objet d'un projet élaboré par un service de la protection judiciaire de la jeunesse ou du secteur associatif habilité à l'exercice de cette mission dans les conditions prévues par le décret n° 88-949 du 6 octobre 1988 relatif à l'habilitation des personnes physiques, établissements, services ou organismes publics ou privés auxquels l'autorité judiciaire confie habituellement des mineurs ou l'exécution de mesures les concernant. |
|
2217 |
####### Article D112-12 |
|
2218 | ||
2219 |
Le service de la protection judiciaire de la jeunesse ou du secteur associatif habilité peut élaborer des modules du stage de formation civique avec le concours des collectivités et établissements publics et, le cas échéant, de personnes morales de droit privé ou de personnes physiques participant à des missions d'intérêt général ou d'accès au droit. |
|
2220 | ||
2221 |
Lorsqu'un module est élaboré en concertation avec l'une des personnes publiques ou privées mentionnées à l'alinéa précédent, il fait l'objet d'une convention qui précise son contenu, sa durée, ses objectifs particuliers, les modalités de la prestation assurée par la personne privée ou publique et les modalités de financement des frais engagés. |
|
2223 |
####### Article D112-13 |
|
2224 | ||
2225 |
Le directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse informe le président du tribunal judiciaire et le procureur de la République de la liste des services de la protection judiciaire de la jeunesse et du secteur associatif habilité chargés de mettre en œuvre des stages de formation civique dans le ressort du tribunal, ainsi que du contenu de ces stages. |
|
2227 |
####### Article D112-14 |
|
2228 | ||
2229 |
Préalablement à la mise en œuvre du stage de formation civique, le service qui en a la charge reçoit le mineur et ses représentants légaux, ainsi que le responsable de l'établissement ou la personne à qui le mineur est confié. |
|
2230 | ||
2231 |
Il leur expose les objectifs éducatifs et le contenu du stage. |
|
2233 |
####### Article D112-15 |
|
2234 | ||
2235 |
Le stage de formation civique se déroule sous le contrôle et en présence d'un personnel éducatif du service chargé de sa mise en œuvre. |
|
2237 |
####### Article D112-16 |
|
2238 | ||
2239 |
En cas de difficulté d'exécution du stage de formation civique, liée notamment au comportement du mineur, le service chargé de sa mise en œuvre peut en suspendre l'exécution. Il en informe sans délai le juge des enfants et lui adresse un rapport. |
|
2241 |
####### Article D112-17 |
|
2242 | ||
2243 |
Lorsque le stage de formation civique a été accompli, le service chargé de sa mise en œuvre reçoit le mineur et les représentants légaux, ainsi que le responsable de l'établissement ou la personne à qui le mineur est confié afin d'établir un bilan sur le déroulement du stage et de vérifier que les objectifs éducatifs ont été atteints. |
|
2244 | ||
2245 |
Dans le mois suivant la fin du stage, ce service transmet un rapport de synthèse au juge des enfants. |
|
2249 |
####### Article D112-18 |
|
2250 | ||
2251 |
Sans préjudice des dispositions de l'article L. 113-2, les frais de toute nature qui résultent de la mise en œuvre de la mesure éducative judiciaire sont imputés sur le budget du ministère de la justice. |
|
2257 |
####### Article D112-19 |
|
2258 | ||
2259 |
La décision ordonnant l'accueil de jour prévu à l'article L. 112-6 désigne le service ou établissement de la protection judiciaire de la jeunesse ou la structure habilitée chargé de le mettre en œuvre. |
|
2261 |
####### Article D112-20 |
|
2262 | ||
2263 |
Le service, l'établissement ou la structure chargé de l'accueil de jour vérifie que les responsables légaux du mineur ont souscrit une assurance garantissant leur responsabilité civile du fait des agissements de leur enfant mineur ou que le majeur a souscrit une assurance garantissant sa responsabilité civile. |
|
2264 | ||
2265 |
A défaut, le service, l'établissement ou la structure souscrit une assurance au nom du mineur ou du majeur garantissant cette responsabilité. |
|
2267 |
####### Article R112-21 |
|
2268 | ||
2269 |
L'accueil de jour est organisé dans le respect des obligations légales d'instruction et de formation définies par le code de l'éducation. |
|
2271 |
####### Article D112-22 |
|
2272 | ||
2273 |
Le service, l'établissement ou la structure chargé de l'accueil de jour adresse au juge des enfants et au service chargé de la mesure éducative judiciaire un rapport intermédiaire sur son déroulement. Il les informe sans délai de tout événement de nature à en justifier la modification. |
|
2275 |
####### Article D112-23 |
|
2276 | ||
2277 |
Avant l'échéance de l'accueil de jour, le service, l'établissement ou la structure qui en est chargé dresse un bilan avec le mineur et ses représentants légaux. |
|
2278 | ||
2279 |
Au moins quinze jours avant l'échéance, il ou elle adresse un rapport au juge des enfants et au service chargé de la mesure éducative judiciaire. |
|
2281 |
####### Article D112-24 |
|
2282 | ||
2283 |
La décision de placement en internat scolaire prévue au 2° de l'article L. 112-5 confie le mineur à l'établissement public local d'enseignement ou à l'établissement privé sous contrat auquel l'internat est rattaché, en accord avec l'autorité de l'Etat compétente en matière d'éducation dans le département. |
|
2284 | ||
2285 |
Un mineur ne peut être confié à un établissement que durant les périodes d'ouverture de l'internat et sans excéder la durée de l'année scolaire en cours. |
|
2287 |
####### Article D112-25 |
|
2288 | ||
2289 |
Le chef de l'établissement public local d'enseignement ou de l'établissement privé sous contrat adresse au juge des enfants et au service chargé de la mesure éducative judiciaire un rapport après les quinze premiers jours de placement et un rapport intermédiaire sur le déroulement du placement. Il les informe sans délai de tout événement, notamment une exclusion temporaire de l'établissement ou de l'un de ses services annexes, de nature à justifier une modification du placement. |
|
2291 |
####### Article D112-26 |
|
2292 | ||
2293 |
Si le conseil de discipline de l'établissement auquel est rattaché l'internat scolaire prononce l'exclusion définitive du mineur, cette décision est transmise au juge des enfants qui en tire sans délai les conséquences sur la décision de placement du mineur. |
|
2295 |
####### Article D112-27 |
|
2296 | ||
2297 |
Au moins quinze jours avant l'échéance du placement, le chef d'établissement auquel est rattaché l'internat scolaire adresse un rapport sur son déroulement au juge des enfants et au service chargé de la mesure éducative judiciaire. |
|
2301 |
####### Article D112-28 |
|
2302 | ||
2303 |
L'activité d'aide ou de réparation au bénéfice de la victime ou dans l'intérêt de la collectivité prévue au 1° de l'article L. 112-8 a pour objectifs : |
|
2304 | ||
2305 |
1° D'accompagner l'auteur dans la compréhension des causes et des conséquences de son acte ; |
|
2306 | ||
2307 |
2° De favoriser son processus de responsabilisation ; |
|
2308 | ||
2309 |
3° D'envisager et de mettre en œuvre les modalités de réparation des dommages commis ; |
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2310 | ||
2311 |
4° De prendre en considération la victime. |
|
2313 |
####### Article D112-29 |
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2314 | ||
2315 |
La médiation prévue au 2° de l'article L. 112-8 vise à l'apaisement des relations entre l'auteur et la victime, ainsi qu'à l'ouverture ou à la restauration d'un dialogue. Elle consiste à rechercher, avec l'aide d'un tiers, une résolution amiable par les parties d'un différend né de la commission d'une infraction. |
|
2317 |
####### Article D112-30 |
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2318 | ||
2319 |
Le service désigné construit le projet de médiation en tenant compte de la personnalité du mineur et de sa capacité à respecter les conditions de sa mise en œuvre. |
|
2320 | ||
2321 |
A toutes les étapes de la médiation, le service chargé du module informe le juge des enfants des difficultés constatées et peut solliciter la modification du module ou sa suppression. |
|
2323 |
####### Article D112-31 |
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2324 | ||
2325 |
La décision prononçant le module de réparation prévu à l'article L. 112-8 désigne le service de la protection judiciaire de la jeunesse ou du secteur associatif habilité, chargé de le mettre en œuvre. |
|
2326 | ||
2327 |
Au sein du secteur associatif habilité, seules les structures autorisées et habilitées pour exercer la médiation selon des modalités adaptées aux mineurs peuvent être désignées par l'autorité judiciaire. |
|
2329 |
####### Article D112-32 |
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2330 | ||
2331 |
Lorsqu'une structure du secteur associatif habilité est chargée de mettre en œuvre un module de réparation, le document de prise en charge conjointe fixe les modalités d'articulation, de coordination et d'échange d'informations entre cette structure et le service de la protection judiciaire de la jeunesse chargé de la mesure éducative judiciaire. |
|
2332 | ||
2333 |
La structure du secteur associatif habilité informe ce service de la mise en œuvre du module et de tout événement de nature à justifier sa modification ou sa cessation. |
|
2335 |
####### Article D112-33 |
|
2336 | ||
2337 |
Au moins quinze jours avant l'échéance de l'activité de réparation ou de la médiation, le service chargé de la mise en œuvre du module adresse au juge des enfants et au service de la protection judiciaire de la jeunesse chargé de la mesure éducative judiciaire un rapport rendant compte de son déroulement. |
|
2338 | ||
2339 |
Lorsqu'il estime que la poursuite de l'accompagnement éducatif n'est plus nécessaire, le service de la protection judiciaire de la jeunesse peut adresser au juge des enfants un rapport aux fins de mainlevée de la mesure éducative judiciaire. |
|
2343 |
####### Article R112-34 |
|
2344 | ||
2345 |
L'orientation du mineur vers une prise en charge sanitaire prévue au 1° de l'article L. 112-11 répond à un besoin de santé identifié. |
|
2346 | ||
2347 |
Le juge des enfants oriente le mineur vers les soins de santé adaptés à ses besoins et à sa situation. |
|
2349 |
####### Article R112-35 |
|
2350 | ||
2351 |
Les établissements mentionnés aux 2° et 3° de l'article L. 112-11 adressent au juge des enfants, avant l'échéance du placement, dans le respect du secret médical, un rapport sur le déroulement du placement, et en transmettent copie au service de la protection judiciaire de la jeunesse chargé de la mesure éducative judiciaire. |
|
2355 |
####### Article D112-36 |
|
2356 | ||
2357 |
Les placements prévus aux 2° et 3° de l'article L. 112-14 sont mis en œuvre dans des établissements de placement de la protection judiciaire de la jeunesse ou du secteur associatif habilité. |
|
2358 | ||
2359 |
Le suivi éducatif est assuré par le service de la protection judiciaire de la jeunesse chargé de la mesure éducative judiciaire, en lien avec l'établissement de placement désigné. |
|
2361 |
####### Article D112-37 |
|
2362 | ||
2363 |
L'établissement de placement informe sans délai le juge des enfants et le service de la protection judiciaire de la jeunesse chargé de la mesure éducative judiciaire de tout événement de nature à justifier une modification du placement ou sa mainlevée. |
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2364 | ||
2365 |
Il leur adresse un rapport intermédiaire sur le déroulement du placement. |
|
2367 |
####### Article D112-38 |
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2368 | ||
2369 |
Au moins quinze jours avant l'échéance du placement, l'établissement adresse au juge des enfants et au service de la protection judiciaire de la jeunesse chargé de la mesure éducative judiciaire, un rapport sur le déroulement du placement. |
|
2371 |
####### Article D112-39 |
|
2372 | ||
2373 |
Le suivi du placement chez un membre de la famille ou une personne digne de confiance est assuré par le service de la protection judiciaire de la jeunesse chargé de la mesure éducative judiciaire. |
|
2379 |
###### Article D113-1 |
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2380 | ||
2381 |
En application du deuxième alinéa de l'article L. 113-2, la juridiction informe l'organisme débiteur que la part des allocations familiales, majorations et allocations d'assistance auxquelles le mineur ouvre droit est attribuée à la personne ou à l'établissement qui accueille le mineur. |
|
2383 |
###### Article D113-2 |
|
2384 | ||
2385 |
Dès l'arrivée du mineur dans l'établissement auquel il a été confié, un dossier est ouvert à son nom, au sein duquel est mentionné tout renseignement concernant son évolution, son comportement, son insertion scolaire et professionnelle, y compris son salaire, et ses relations avec sa famille. |
|
2387 |
###### Article D113-3 |
|
2388 | ||
2389 |
Chaque établissement de placement de la protection judiciaire de la jeunesse et du secteur associatif habilité recevant des mineurs au titre du présent code adresse tous les ans, avant la fin du premier trimestre, au magistrat coordonnateur du tribunal pour enfants de son ressort, un rapport sur le fonctionnement général, moral et financier de l'établissement. |
|
2391 |
###### Article D113-4 |
|
2392 | ||
2393 |
Les représentants du ministère de la justice chargés de contrôler le fonctionnement des établissements de placement recevant des mineurs au titre du présent code peuvent entendre les mineurs hors la présence des représentants de l'établissement. |
|
2394 | ||
2395 |
Tous les registres et dossiers, tous documents relatifs au fonctionnement administratif et financier des établissements leur sont communiqués. |
|
2397 |
###### Article D113-5 |
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2398 | ||
2399 |
Le procureur de la République et le président du tribunal judiciaire ou le magistrat qu'il délègue rendent compte annuellement aux chefs de cour des visites effectuées en application de l'article L. 113-3. Ils font part de leurs observations éventuelles aux autorités compétentes pour y donner suite. |
|
2403 |
###### Article R113-6 |
|
2404 | ||
2405 |
Lors de la visite des centres éducatifs fermés prévue à l'article 719 du code de procédure pénale, le directeur du centre éducatif fermé ne peut s'opposer à l'entrée des journalistes accompagnant les parlementaires que pour des motifs impératifs liés à la sécurité, au bon ordre, à l'intérêt public ou à la protection des victimes, des mineurs placés et du personnel au sein de l'établissement. Il peut mettre fin, à tout moment, à leur présence pour ces motifs. |
|
2406 | ||
2407 |
Les parlementaires ne peuvent être accompagnés, au sein d'un centre éducatif fermé, de plus de trois journalistes, titulaires de la carte d'identité professionnelle mentionnée à l'article L. 7111-6 du code du travail, dont un seul utilisant du matériel de prise de vue ou de son. Le nombre maximal de journalistes s'entend par visite, quel que soit le nombre de parlementaires y participant. Leur entrée est concomitante à celles des parlementaires qu'ils accompagnent dans leur parcours. Leur sortie ne peut être postérieure à celle des parlementaires. |
|
2409 |
###### Article R113-7 |
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2410 | ||
2411 |
Les écrits, photographies, croquis, prises de vue et de son que les journalistes effectuent sont circonscrits au cadre de la visite du parlementaire dans le centre éducatif fermé. Le directeur du centre éducatif fermé peut interdire les enregistrements d'images et de son dans une zone de l'établissement pour des motifs tenant au bon ordre et à la sécurité. Leur diffusion ou leur utilisation ne peut permettre d'identifier les personnels présents au sein de l'établissement que si ces derniers y ont consenti par écrit. |
|
2412 | ||
2413 |
Un mineur ne peut être filmé, enregistré ou photographié qu'avec son accord écrit préalable et l'autorisation conjointe des titulaires de l'exercice de l'autorité parentale. L'accord est donné selon les mêmes modalités qu'il s'agisse de l'utilisation de l'image ou de celle de la voix ainsi captée. |
|
2414 | ||
2415 |
Dans tous les cas, les journalistes veillent à ce qu'aucun élément concernant l'identité ou la personnalité permettant d'identifier le mineur placé ne soit, de quelque manière que ce soit, révélé. Les obligations relatives à la diffusion des productions des journalistes mentionnées aux trois alinéas précédents s'imposent aux directeurs de publication, éditeurs et distributeurs de ces productions. |
|
2416 | ||
2417 |
(…) |
|
2419 |
###### Article D113-8 |
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2420 | ||
2421 |
Le directeur du centre éducatif fermé est chargé de l'organisation régulière d'activités socio-culturelles au sein de l'établissement. Ces activités, animées par des personnels du centre ou par des personnes extérieures autorisées par le directeur, s'inscrivent dans la continuité des activités d'insertion scolaire et professionnelle. |
|
2422 | ||
2423 |
Les mineurs placés au sein du centre peuvent être associés à l'organisation et à l'animation de ces activités, sous le contrôle du personnel de l'établissement. |
|
2424 | ||
2425 |
La diffusion à l'extérieur du centre éducatif fermé de productions audio-visuelles réalisées dans le cadre de ces activités est soumise, d'une part à l'accord écrit préalable du mineur et des titulaires de l'autorité parentale, et d'autre part, à l'autorisation du directeur interrégional territorialement compétent. |
|
2427 |
###### Article R113-9 |
|
2428 | ||
2429 |
En cas d'inspection d'une chambre d'un centre éducatif fermé où séjourne un mineur, sont consignés au registre mentionné à l'article L. 113-8 : |
|
2430 | ||
2431 |
1° La date et l'heure de début et de fin de l'inspection ; |
|
2432 | ||
2433 |
2° Les noms et qualités des personnels ayant procédé à l'inspection ; |
|
2434 | ||
2435 |
3° Le motif de l'inspection ; |
|
2436 | ||
2437 |
4° Le lieu inspecté ; |
|
2438 | ||
2439 |
5° Si le mineur est présent, ses éventuelles observations ; |
|
2440 | ||
2441 |
6° Si le mineur est absent, le motif de son absence et les raisons pour lesquelles l'inspection n'a pu être retardée ; |
|
2442 | ||
2443 |
7° Les objets ou substances interdites ou constituant une menace trouvés au cours de l'inspection et le sort qui leur a été réservé. |
|
2444 | ||
2445 |
Le registre est signé par les personnels et le mineur présents lors de l'inspection. |
|
2455 |
###### Article R122-1 |
|
2456 | ||
2457 |
Pour toutes les demandes d'habilitation des personnes morales de droit privé chargées d'une mission de service public ou des associations demandant à mettre en œuvre des travaux d'intérêt général spécifiquement adaptés aux mineurs dans les conditions prévues par les articles R. 131-12 à R. 131-16 du code pénal, le cas échéant transmises par l'intermédiaire du directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse, le juge des enfants sollicite l'avis écrit du procureur de la République et du directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse. |
|
2458 | ||
2459 |
A réception de l'avis du directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse, le juge des enfants dispose de six mois pour lui communiquer sa décision d'habilitation. |
|
2461 |
###### Article R122-2 |
|
2462 | ||
2463 |
Pour l'inscription sur la liste prévue par l'article 131-36 du code pénal des travaux d'intérêt général applicables aux mineurs, le juge des enfants recueille l'avis du directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse et prend sa décision en tenant compte du caractère formateur du travail proposé ou de son apport à l'insertion sociale des condamnés. |
|
2465 |
###### Article R122-3 |
|
2466 | ||
2467 |
Le condamné au travail d'intérêt général doit se soumettre aux mesures de contrôle suivantes : |
|
2468 | ||
2469 |
1° Répondre aux convocations du juge des enfants et de l'éducateur ou du service désigné conformément à l'article R. 122-4 ; |
|
2470 | ||
2471 |
2° Se soumettre à l'examen médical prévu par l'article R. 131-28 du code pénal ; |
|
2472 | ||
2473 |
3° Informer le juge des enfants de tout changement d'emploi ou de résidence ou de tout déplacement qui ferait obstacle à l'exécution du travail d'intérêt général selon les modalités fixées. |
|
2475 |
###### Article R122-4 |
|
2476 | ||
2477 |
Le juge des enfants s'assure de l'exécution du travail d'intérêt général avec le concours d'un service éducatif de milieu ouvert de la protection judiciaire de la jeunesse qu'il désigne. |
|
2478 | ||
2479 |
Ce service propose au juge des enfants le poste de travail d'intérêt général adapté à la personnalité et à la situation du mineur. |
|
2480 | ||
2481 |
Ce service rend compte au juge des enfants du déroulement de la peine en vérifiant notamment si le travail effectué conserve un caractère formateur ou de nature à favoriser l'insertion sociale du condamné et s'il demeure adapté à sa personnalité. |
|
2485 |
###### Article D122-5 |
|
2486 | ||
2487 |
La convocation mentionnée à l'article D. 546-2 du code de procédure pénale est remise au mineur et à ses représentants légaux. |
|
2489 |
###### Article D122-6 |
|
2490 | ||
2491 |
Le service de la protection judiciaire de la jeunesse mandaté qui veille à la bonne exécution de la peine de sursis probatoire adresse un rapport au procureur de la République ainsi qu'au juge des enfants en cas de non-respect par le mineur des obligations qui lui ont été imposées. |
|
2495 |
###### Article R122-7 |
|
2496 | ||
2497 |
La durée de la peine de stage est fixée par la juridiction en tenant compte des obligations scolaires du mineur et de sa situation familiale. |
|
2498 | ||
2499 |
La durée journalière de formation effective ne peut excéder six heures et est adaptée en fonction de l'âge et de la personnalité du mineur. |
|
2501 |
###### Article R122-8 |
|
2502 | ||
2503 |
Le stage est organisé conformément aux dispositions du premier alinéa de l'article R. 131-37 du code pénal et tient compte de l'âge des mineurs. |
|
2505 |
###### Article R122-9 |
|
2506 | ||
2507 |
Le stage est élaboré et mis en œuvre sous le contrôle du service de milieu ouvert de la protection judiciaire de la jeunesse. Le projet de stage est transmis par le responsable de ce service au directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse. Pour en autoriser la mise en œuvre, le directeur recueille l'avis du juge des enfants et l'accord du procureur de la République du lieu où se déroulera habituellement le stage. |
|
2509 |
###### Article R122-10 |
|
2510 | ||
2511 |
La convention prévue au dernier alinéa de l'article R. 131-38 du code pénal est passée entre les personnes mentionnées à cet article et le service de la protection judiciaire de la jeunesse. |
|
2512 | ||
2513 |
Le directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse informe le juge des enfants et le procureur de la République de l'identité des services mettant en œuvre des stages pour les mineurs dans le département et du contenu de ces stages. |
|
2515 |
###### Article R122-11 |
|
2516 | ||
2517 |
Les formalités prévues à l'article R. 131-39 du code pénal sont accomplies en présence des représentants légaux et du responsable de l'établissement ou de la personne à qui le mineur est confié, ou ceux-ci dûment convoqués. |
|
2518 | ||
2519 |
Le stage se déroule sous le contrôle et en présence d'un personnel éducatif du service chargé de sa mise en œuvre. En cas de difficulté d'exécution du stage liée notamment au comportement du mineur, le représentant du service peut en suspendre l'exécution. Il en informe alors sans délai le juge des enfants et le procureur de la République et leur adresse un rapport. |
|
2521 |
###### Article R122-12 |
|
2522 | ||
2523 |
En fin de stage, le service en charge de la mesure reçoit le mineur et les représentants légaux afin d'établir un bilan du déroulement du stage et de vérifier que ses objectifs ont été atteints. |
|
2524 | ||
2525 |
Dans le délai d'un mois suivant la fin du stage, un rapport de synthèse est adressé par le service au juge des enfants et au procureur de la République. |
|
2529 |
###### Article R122-13 |
|
2530 | ||
2531 |
Le service de milieu ouvert de la protection judiciaire de la jeunesse recueille l'accord écrit du propriétaire ou du ou des titulaires du contrat de location des lieux où pourra être installé le récepteur, sauf s'il s'agit d'un lieu public. |
|
2532 | ||
2533 |
Ce service assure le contrôle et le suivi des mesures ordonnées par le juge des enfants, à l'exception de la mise en œuvre du dispositif technique de surveillance électronique. |
|
2534 | ||
2535 |
Le condamné et ses représentants légaux sont convoqués devant ce service qui prend attache avec le service pénitentiaire d'insertion et de probation aux fins d'organiser la pose du dispositif de surveillance électronique. |
|
2536 | ||
2537 |
Lors du débat prévu par le premier alinéa de l'article D. 49-85 du code de procédure pénale, le mineur est assisté de son avocat et ses représentants légaux y sont convoqués. |
|
2538 | ||
2539 |
Les informations et les avis prévus par le dernier alinéa de l'article D. 49-84 du code de procédure pénale et les deuxième et quatrième alinéas de l'article D. 49-85 du même code sont également transmis aux représentants légaux du mineur. Ceux-ci peuvent demander à tout moment qu'un médecin vérifie que la mise en œuvre du procédé décrit à l'article R. 57-11 du code de procédure pénale ne présente pas d'inconvénient pour la santé du mineur. |
|
2541 |
###### Article R122-14 |
|
2542 | ||
2543 |
En cas d'impossibilité de pose du dispositif dans les délais prévus par les articles D. 49-84 et D. 49-85 du code de procédure pénale, le service pénitentiaire d'insertion et de probation rend compte sans délai au juge des enfants ainsi qu'au service de milieu ouvert de la protection judiciaire de la jeunesse. |
|
2547 |
##### Article R123-1 |
|
2548 | ||
2549 |
Le mandat de dépôt à effet différé ne peut être prononcé à l'encontre d'un mineur. |
|
2551 |
##### Article R123-2 |
|
2552 | ||
2553 |
Le procureur de la République ne peut ramener à exécution une peine d'emprisonnement ferme prononcée par le tribunal pour enfants, que celui-ci ait ou non décerné mandat de dépôt conformément au deuxième alinéa de l'article L. 123-2, qu'après s'être fait présenter le mineur, après application, s'il y a lieu, des dispositions de l'article 716-5 du code de procédure pénale. |
|
2554 | ||
2555 |
Après avoir vérifié son identité et lui avoir notifié la condamnation dont il fait l'objet, ce magistrat remplit la notice prévue par l'article D. 55-1 du code de procédure pénale puis fait procéder à l'incarcération du mineur. |
|
2556 | ||
2557 |
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables lorsque la mise à exécution de la peine intervient immédiatement à l'issue de l'audience. |
|
2558 | ||
2559 |
Elles ne sont également pas applicables lorsque, conformément aux dispositions des articles 723-15 et D. 49-35 du code de procédure pénale, l'extrait de la décision doit être adressé au juge des enfants pour que ce dernier détermine les modalités d'exécution de la peine et propose le cas échéant une mesure d'aménagement. |
|
2565 |
###### Article R124-1 |
|
2566 | ||
2567 |
Le régime de détention tient compte de la personnalité du mineur détenu et des perspectives du travail éducatif, par la mise en œuvre de modalités différenciées de prise en charge. |
|
2569 |
###### Article R124-2 |
|
2570 | ||
2571 |
Lorsqu'un mineur détenu ne peut bénéficier d'un encellulement individuel pour l'un des motifs prévus aux articles 716 et 717-2 du code de procédure pénale, apprécié le cas échéant au regard de son état de santé, il ne peut être placé en cellule qu'avec un autre mineur de son âge. |
|
2573 |
###### Article R124-3 |
|
2574 | ||
2575 |
Pour les établissements pénitentiaires dans lesquels les mineurs sont incarcérés, le règlement intérieur type prévu par l'article R. 57-6-18 du code de procédure pénale comprend des dispositions spécifiques aux mineurs. |
|
2577 |
###### Article R124-4 |
|
2578 | ||
2579 |
Au sein de chaque établissement pénitentiaire recevant des mineurs, une équipe pluridisciplinaire réunit des représentants des différents services intervenant auprès des mineurs incarcérés. Elle est chargée d'assurer la collaboration de ces services et le suivi individuel de chaque mineur détenu. |
|
2580 | ||
2581 |
L'équipe pluridisciplinaire est présidée par le chef d'établissement ou son représentant. Elle comprend au moins, outre son président, un représentant du personnel de surveillance, un représentant de la protection judiciaire de la jeunesse et un représentant de l'éducation nationale. Elle peut associer, en tant que de besoin, un représentant des services de santé, un représentant du service pénitentiaire d'insertion et de probation ou tout autre intervenant dans la prise en charge des mineurs détenus. |
|
2582 | ||
2583 |
L'équipe pluridisciplinaire se réunit au moins une fois par semaine. |
|
2585 |
###### Article R124-5 |
|
2586 | ||
2587 |
Des permissions de sortir prévues aux articles D. 143, D. 143-1, D. 143-4 et D. 145 du code de procédure pénale peuvent être accordées, quel que soit leur établissement d'affectation, aux mineurs condamnés à une ou plusieurs peines privatives de liberté à condition, si leur durée totale excède un an, que le tiers ait été exécuté. |
|
2588 | ||
2589 |
Les condamnés mineurs peuvent également bénéficier de permissions de sortir dans les conditions fixées aux articles D. 143-2, D. 143-3 et D. 143-5 du code de procédure pénale. |
|
2591 |
###### Article R124-6 |
|
2592 | ||
2593 |
Lorsque, en application des dispositions de l'article L. 1111-5 du code de la santé publique, le mineur détenu se fait accompagner d'une personne majeure de son choix, celle-ci doit au préalable obtenir des autorités judiciaires ou administratives compétentes, selon que le mineur est prévenu ou condamné, l'autorisation de s'entretenir avec lui, dans le respect de la confidentialité de leurs échanges. |
|
2594 | ||
2595 |
Dans le cas où le mineur ne connaîtrait pas de personne majeure susceptible de l'accompagner, les services de la protection judiciaire de la jeunesse relaient sa demande auprès de personnes physiques ou morales extérieures intervenant habituellement auprès de mineurs. |
|
2596 | ||
2597 |
(…) |
|
2599 |
###### Article D124-7 |
|
2600 | ||
2601 |
Le mineur qui, à l'issue de son placement en détention provisoire dans un établissement pénitentiaire où les mineurs sont incarcérés, fait l'objet d'une des mesures prévues par l'article L. 112-2, est signalé par le chef de l'établissement pénitentiaire qui en a la garde, au procureur de la République du siège du tribunal pour enfants et à la direction de la protection judiciaire de la jeunesse au ministère de la justice aux fins d'être pris en charge et conduit sans délai par les services de la protection judiciaire de la jeunesse auprès de la personne ou de l'institution chargée de la mesure. |
|
2603 |
###### Article R124-8 |
|
2604 | ||
2605 |
Dans le cadre des visites des établissements pénitentiaires par les parlementaires accompagnés de journalistes, un mineur détenu ne peut être filmé, enregistré ou photographié qu'avec son accord écrit préalable et l'autorisation des titulaires de l'exercice de l'autorité parentale. L'accord est donné selon les mêmes modalités qu'il s'agisse de l'utilisation de l'image ou de celle de la voix ainsi captée. |
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2606 | ||
2607 |
Dans tous les cas et sans préjudice des dispositions de l'article R. 57-6-17 du code de procédure pénale, les journalistes veillent à ce qu'aucun élément concernant l'identité ou la personnalité qui permettrait d'identifier les mineurs détenus ne soit, de quelque manière que ce soit, révélé. |
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2608 | ||
2609 |
Les obligations relatives à la diffusion des productions des journalistes mentionnées aux deux alinéas précédents s'imposent aux directeurs de publication, éditeurs et distributeurs de ces productions. |
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2611 |
###### Article R124-9 |
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2612 | ||
2613 |
La liste des établissements pénitentiaires dans lesquels les mineurs sont incarcérés est fixée par arrêté du garde sceaux, ministre de la justice, aux articles 1 à 3 de l'annexe 1 du présent code. |
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2617 |
###### Article R124-10 |
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2618 | ||
2619 |
Les services de l'administration pénitentiaire et de la protection judiciaire de la jeunesse travaillent conjointement à l'accompagnement des mineurs détenus en organisant l'individualisation de leur période de détention. |
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2621 |
###### Article R124-11 |
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2622 | ||
2623 |
Les services de la protection judiciaire de la jeunesse assurent une intervention éducative continue en détention auprès des mineurs. |
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2625 |
###### Article R124-12 |
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2626 | ||
2627 |
Les services et établissements de la protection judiciaire de la jeunesse assurent la prise en charge éducative individualisée des mineurs détenus. Ils assurent la continuité de l'action éducative en collaboration avec le service chargé du suivi du mineur en dehors de l'établissement pénitentiaire. |
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2628 | ||
2629 |
Ils exercent, à leur égard, les missions dévolues au service pénitentiaire d'insertion et de probation par les dispositions des articles D. 460 à D. 465 et D. 573 du code de procédure pénale. |
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2631 |
###### Article R124-13 |
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2632 | ||
2633 |
La continuité de l'accès du mineur à l'enseignement ou à la formation est assurée, quel que soit son âge, conformément aux dispositions des livres Ier et III du code de l'éducation. |
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2635 |
###### Article R124-14 |
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2636 | ||
2637 |
Les activités d'enseignement et de formation sont mises en œuvre par les services de l'éducation nationale. |
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2638 | ||
2639 |
Les services de la protection judiciaire de la jeunesse assurent la mise en œuvre des activités socio-éducatives. |
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2640 | ||
2641 |
Les activités sportives sont organisées par les services de l'administration pénitentiaire. |
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2643 |
###### Article R124-15 |
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2644 | ||
2645 |
Les personnels de la protection judiciaire de la jeunesse intervenant en détention ont accès, dans les conditions prévues à l'article R. 57-9-22 du code de procédure pénale, au traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé gestion nationale des personnes détenues en établissement pénitentiaire (GENESIS). |
|
2651 |
####### Article R124-16 |
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2652 | ||
2653 |
En cas de manquement à la discipline par un mineur détenu de nature à justifier une sanction disciplinaire, le compte rendu d'incident et le rapport prévus aux articles R. 57-7-13 et R. 57-7-14 du code de procédure pénale sont complétés par un rapport sur la situation personnelle, sociale et familiale du mineur, établi par le service de la protection judiciaire de la jeunesse, saisi par le chef d'établissement. Ce rapport fournit au chef d'établissement les éléments d'appréciation sur l'opportunité de poursuivre ou non la procédure et formule toute proposition éducative appropriée. |
|
2655 |
####### Article R124-17 |
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2656 | ||
2657 |
Lorsque des poursuites disciplinaires sont engagées, le mineur détenu est obligatoirement assisté par un avocat. A défaut de choix d'un avocat par lui ou par ses représentants légaux, il est assisté par un avocat désigné par le bâtonnier. |
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2659 |
####### Article R124-18 |
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2660 | ||
2661 |
Lorsqu'un mineur détenu est convoqué devant la commission de discipline, une copie de la convocation est adressée à ses représentants légaux. |
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2663 |
####### Article R124-19 |
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2664 | ||
2665 |
Lors de la comparution devant la commission de discipline d'un mineur détenu, un personnel du service de la protection judiciaire de la jeunesse, avisé par le chef d'établissement, peut assister à la commission de discipline et présenter oralement ses observations sur la situation personnelle, sociale et familiale du mineur. |
|
2667 |
####### Article R124-20 |
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2668 | ||
2669 |
Le placement préventif d'un mineur âgé d'au moins seize ans en cellule disciplinaire n'est possible que pour les fautes prévues aux 1° à 10° de l'article R. 57-7-1 du code de procédure pénale. |
|
2671 |
####### Article R124-21 |
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2672 | ||
2673 |
La suspension à titre préventif de l'exercice de l'activité professionnelle du mineur âgé d'au moins seize ans est limitée au strict nécessaire et ne peut excéder trois jours ouvrables. Le délai de computation de la suspension à titre préventif commence à courir le lendemain du prononcé de la suspension. Il expire le troisième jour suivant le prononcé de la sanction à vingt-quatre heures. Le délai qui expirerait un samedi, un dimanche ou un jour férié ou chômé est prorogé jusqu'au premier jour ouvrable suivant. |
|
2675 |
####### Article R124-22 |
|
2676 | ||
2677 |
Dans le délai de cinq jours à compter de la décision prononçant une sanction disciplinaire à l'encontre d'un mineur, le chef d'établissement transmet une copie de la décision, d'une part, au directeur interrégional des services pénitentiaires et au directeur interrégional de la protection judiciaire de la jeunesse et, d'autre part, au magistrat saisi de la procédure dans le cadre de laquelle le mineur est détenu. Il avise également les représentants légaux du mineur. |
|
2678 | ||
2679 |
Il fait rapport à la commission d'application des peines et à l'équipe pluridisciplinaire chargée du suivi individuel du mineur de toute sanction de confinement en cellule individuelle ordinaire et de toute sanction de cellule disciplinaire prononcée à l'encontre du mineur. |
|
2683 |
####### Article R124-23 |
|
2684 | ||
2685 |
Les sanctions suivantes peuvent être prononcées à l'encontre du mineur détenu quel que soit son âge : |
|
2686 | ||
2687 |
1° L'avertissement ; |
|
2688 | ||
2689 |
2° La privation, pendant une période maximale de quinze jours, de la faculté d'effectuer en cantine tout achat autre que celui de produits d'hygiène et du nécessaire de correspondance ; |
|
2690 | ||
2691 |
3° La privation, pendant une durée maximale de quinze jours, de tout appareil audiovisuel dont le mineur a l'usage personnel ; |
|
2692 | ||
2693 |
4° Une activité de réparation prévue à l'article R. 124-25 ; |
|
2694 | ||
2695 |
5° La privation ou la restriction d'activités culturelles, sportives et de loisirs pour une période maximum de huit jours ; |
|
2696 | ||
2697 |
6° Le confinement en cellule individuelle ordinaire dans les conditions de durée maximales prévues à l'article R. 124-27. |
|
2698 | ||
2699 |
Toutefois, le mineur âgé de moins de seize ans ne peut faire l'objet de confinement que lorsque les faits commis constituent une des fautes prévues aux 1° à 10° de l'article R. 57-7-1 du code de procédure pénale. |
|
2701 |
####### Article R124-24 |
|
2702 | ||
2703 |
Les sanctions suivantes ne peuvent être prononcées qu'à l'encontre du mineur détenu âgé d'au moins seize ans : |
|
2704 | ||
2705 |
1° La mise en cellule disciplinaire dans les conditions de durée maximale prévues à l'article R. 124-29, lorsque les faits commis constituent : |
|
2706 | ||
2707 |
a) Les fautes prévues aux 1° à 10° de l'article R. 57-7-1 du code de procédure pénale ; |
|
2708 | ||
2709 |
b) Les menaces prévues aux 12° et 13° de l'article R. 57-7-1 du même code et la faute prévue au 7° de l'article R. 57-7-2 du même code ; |
|
2710 | ||
2711 |
2° La suspension de la décision de classement dans un emploi ou une activité de formation pour une durée maximale de trois jours lorsque la faute disciplinaire a été commise au cours ou à l'occasion du travail ou de cette activité. |
|
2713 |
####### Article R124-25 |
|
2714 | ||
2715 |
La sanction d'activité de réparation prévue au 4° de l'article R. 124-23 consiste en l'une des mesures suivantes : |
|
2716 | ||
2717 |
1° Présenter oralement ses excuses à la victime de la faute ; |
|
2718 | ||
2719 |
2° Rédiger une lettre d'excuse ; |
|
2720 | ||
2721 |
3° Rédiger un écrit portant sur la faute commise et sur le préjudice qu'elle a occasionné ; |
|
2722 | ||
2723 |
4° Effectuer un travail de nettoyage ou de rangement des locaux de l'établissement pour une durée globale n'excédant pas dix heures lorsque la faute disciplinaire est en relation avec un manquement aux règles de l'hygiène. |
|
2724 | ||
2725 |
Le président de la commission de discipline détermine la nature de l'activité de réparation. Il recueille le consentement du mineur et de ses représentants légaux préalablement au prononcé de la sanction de réparation. |
|
2726 | ||
2727 |
Les services de la protection judiciaire de la jeunesse mettent en œuvre la sanction d'activité de réparation lorsque son contenu nécessite un accompagnement éducatif particulier. |
|
2729 |
####### Article R124-26 |
|
2730 | ||
2731 |
Le confinement en cellule individuelle ordinaire décidé par le président de la commission de discipline à l'encontre du mineur détenu n'interrompt ni sa scolarité, ni sa formation, ni les entretiens avec les personnels de la protection judiciaire de la jeunesse. |
|
2733 |
####### Article R124-27 |
|
2734 | ||
2735 |
La durée du confinement en cellule individuelle ordinaire du mineur détenu âgé d'au moins seize ans ne peut excéder : |
|
2736 | ||
2737 |
1° Sept jours lorsqu'est sanctionnée une des fautes du premier degré prévues à l'article R. 57-7-1 du code de procédure pénale ; |
|
2738 | ||
2739 |
2° Cinq jours lorsqu'est sanctionnée une des fautes du deuxième degré prévues à l'article R. 57-7-2 du même code ; |
|
2740 | ||
2741 |
3° Trois jours lorsqu'est sanctionnée une des fautes du troisième degré prévues à l'article R. 57-7-3 du même code. |
|
2742 | ||
2743 |
Lorsqu'elle est prononcée à l'encontre d'un mineur détenu âgé de moins de seize ans, la durée du confinement est de trois jours maximum. |
|
2745 |
####### Article R124-28 |
|
2746 | ||
2747 |
Pour les mineurs détenus, la sanction de cellule disciplinaire n'emporte aucune restriction à leur faculté de recevoir les visites de leur famille ou de toute autre personne participant à leur éducation et à leur insertion sociale. Ils rencontrent les personnels de la protection judiciaire de la jeunesse et ont accès à l'enseignement ou à la formation. |
|
2749 |
####### Article R124-29 |
|
2750 | ||
2751 |
La durée du placement en cellule disciplinaire des mineurs âgés d'au moins seize ans ne peut excéder : |
|
2752 | ||
2753 |
1° Sept jours lorsqu'est sanctionnée une des fautes du premier degré prévues à l'article R. 57-7-1 du code de procédure pénale ; |
|
2754 | ||
2755 |
2° Cinq jours lorsqu'est sanctionnée une des fautes du deuxième degré prévues à l'article R. 57-7-2 du même code. |
|
2759 |
####### Article R124-30 |
|
2760 | ||
2761 |
Les sanctions prononcées par le président de la commission de discipline à l'encontre d'un mineur détenu tiennent compte de leur âge et de leur personnalité. |
|
2763 |
####### Article R124-31 |
|
2764 | ||
2765 |
Le président de la commission de discipline ne peut prononcer à l'encontre d'un mineur détenu, pour une même faute, qu'une seule des sanctions prévues aux articles R. 124-23 ou R. 124-24. |
|
2767 |
####### Article R124-32 |
|
2768 | ||
2769 |
Lorsque la commission de discipline est amenée à se prononcer le même jour sur plusieurs fautes commises par un mineur détenu, et sauf décision contraire de son président, les durées des sanctions prononcées se cumulent. Toutefois, lorsque les sanctions sont de même nature, leur durée cumulée ne peut excéder la limite du maximum prévu pour la faute la plus grave. Pour l'application de cette disposition, sont réputés de même nature : |
|
2770 | ||
2771 |
1° Le confinement en cellule individuelle ordinaire et le placement en cellule disciplinaire ; |
|
2772 | ||
2773 |
2° La privation de tout appareil audiovisuel dont le mineur a l'usage personnel et la privation d'activités culturelles, sportives et de loisirs. |
|
2775 |
####### Article R124-33 |
|
2776 | ||
2777 |
Lorsqu'il octroie le bénéfice du sursis à un mineur détenu, le président de la commission de discipline fixe un délai de suspension de la sanction ne pouvant excéder trois mois. Il appelle l'attention du mineur détenu sur les conséquences du sursis telles qu'elles sont réglées par les articles R. 57-7-56 et R. 57-7-57 du code de procédure pénale. |
|
2779 |
####### Article R124-34 |
|
2780 | ||
2781 |
Pour l'application de l'article R. 57-7-56 du code de procédure pénale, sont considérées comme des sanctions de même nature la privation de tout appareil audiovisuel dont le mineur a l'usage personnel et la privation d'activités culturelles, sportives et de loisirs. |
|
2783 |
####### Article R124-35 |
|
2784 | ||
2785 |
Lorsqu'il ordonne le sursis à exécution de l'une des sanctions de cellule prévues au 6° de l'article R. 124-23 et au 1° de l'article R. 124-24 prononcée à l'encontre d'un mineur âgé d'au moins seize ans, le président de la commission de discipline peut décider qu'il devra accomplir, pendant tout ou partie du délai de suspension de la sanction, des travaux de nettoyage pour une durée globale n'excédant pas vingt heures. |
|
2786 | ||
2787 |
Le consentement du mineur détenu doit être préalablement recueilli. |
|
2788 | ||
2789 |
Les dispositions des articles R. 57-7-54 à R. 57-7-57 et R. 57-7-59 du code de procédure pénale et des articles R. 124-33, R. 124-34 et R. 124-36 du présent code sont, pour le surplus, applicables au sursis ordonné dans les conditions prévues au présent article. |
|
2791 |
####### Article R124-36 |
|
2792 | ||
2793 |
Lorsque la révocation du sursis est envisagée à l'égard du mineur détenu, en cas d'inexécution totale ou partielle du travail ordonné, les observations du service de la protection judiciaire de la jeunesse sont recueillies. |
|
2797 |
###### Article R124-37 |
|
2798 | ||
2799 |
La procédure d'orientation est obligatoirement mise en œuvre pour les condamnés mineurs dont le temps d'incarcération restant à subir est supérieur à trois mois. |
|
2801 |
###### Article R124-38 |
|
2802 | ||
2803 |
Le chef d'établissement constitue un dossier d'orientation pour chaque condamné mineur dont le temps d'incarcération restant à subir est d'une durée supérieure à trois mois. |
|
2804 | ||
2805 |
Outre les pièces mentionnées au premier alinéa de l'article D. 76 du code de procédure pénale, le dossier d'orientation comprend l'avis du mineur, des représentants légaux ou des titulaires de l'autorité parentale, du service de la protection judiciaire de la jeunesse, et les éléments afférents aux conditions de prise en charge éducative ; il peut également comprendre l'avis de l'éducation nationale et du service de la santé et, le cas échéant, l'avis de tout service ayant à connaître de la situation du mineur. |
|
2806 | ||
2807 |
Les condamnés mineurs ayant à subir un temps d'incarcération d'une durée inférieure ou égale à trois mois peuvent faire l'objet d'un dossier d'orientation selon les mêmes modalités lorsque le chef d'établissement estime que leur situation nécessite une orientation particulière. |
|
2808 | ||
2809 |
Le dossier d'orientation des condamnés mineurs dont le temps d'incarcération restant à subir est égal ou supérieur à deux ans contient également les pièces visées à l'article D. 77 du code de procédure pénale. |
|
2810 | ||
2811 |
(…) |
|
2813 |
###### Article D124-39 |
|
2814 | ||
2815 |
Le chef d'établissement informe le magistrat et le service de la protection judiciaire de la jeunesse de la décision d'affectation ou de changement d'affectation du mineur détenu dans les plus brefs délais, ainsi que du transfert de l'intéressé à la date à laquelle ce transfert est réalisé. |
|
2819 |
###### Article D124-40 |
|
2820 | ||
2821 |
Sur le ressort de l'établissement pénitentiaire dans lequel les mineurs sont incarcérés, le directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse réunit au moins deux fois par an la commission d'incarcération pour déterminer la politique locale en matière de prise en charge des mineurs détenus, et de continuité de la prise en charge éducative en cas d'incarcération et en cas de libération. |
|
2822 | ||
2823 |
Le directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse transmet le compte-rendu de la commission d'incarcération au directeur interrégional de la protection judiciaire de la jeunesse. |
|
2825 |
###### Article D124-41 |
|
2826 | ||
2827 |
La commission d'incarcération est composée d'un représentant de l'établissement pénitentiaire, de la protection judiciaire de la jeunesse, de l'éducation nationale et des autres membres permanents de l'équipe pluridisciplinaire qui interviennent dans l'établissement pénitentiaire. Elle comprend également un représentant du service pénitentiaire d'insertion et de probation, un représentant de l'ordre des avocats, le procureur de la République ainsi que les juges des enfants et les juges d'application des peines près le tribunal judiciaire dans le ressort duquel se trouve l'établissement pénitentiaire. |
|
2828 | ||
2829 |
Le directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse peut inviter à cette instance, en tant que de besoin, les partenaires institutionnels et du secteur associatif impliqués dans l'individualisation et la continuité des parcours des mineurs détenus ainsi que le coordonnateur de l'unité de soins. |
|
2837 |
##### Article D211-1 |
|
2838 | ||
2839 |
Dans chaque tribunal judiciaire doté d'un pôle de l'instruction et dans le ressort duquel siège un tribunal pour enfants, un ou plusieurs magistrats du parquet spécialement chargés des affaires concernant les mineurs sont désignés par le procureur général de la cour d'appel compétente. |
|
2845 |
##### Article D221-1 |
|
2846 | ||
2847 |
Dans chaque tribunal judiciaire doté d'un pôle de l'instruction et dans le ressort duquel siège un tribunal pour enfants, un ou plusieurs juges d'instruction spécialement chargés des affaires concernant les mineurs sont désignés par le premier président de la cour d'appel compétente. |
|
2853 |
##### Article D231-1 |
|
2854 | ||
2855 |
Dans chaque tribunal judiciaire dans le ressort duquel siège un tribunal pour enfants, un ou plusieurs juges des libertés et de la détention spécialement chargés des affaires concernant les mineurs sont désignés par le premier président de la cour d'appel compétente. |
|
2867 |
###### Article R241-1 |
|
2868 | ||
2869 |
Le mineur et ses représentants légaux sont préalablement informés de l'échange d'informations prévu au premier alinéa de l'article L. 241-2. |
|
2871 |
###### Article R241-2 |
|
2872 | ||
2873 |
Les services et établissements de la protection judiciaire de la jeunesse et du secteur associatif habilité, saisis concomitamment ou successivement de mesures concernant un même mineur, inscrivent dans un document de prise en charge conjointe leurs modalités d'articulation, de coordination et d'échanges d'informations. Les services intervenant au titre de la protection de l'enfance à l'égard de ce mineur peuvent également y contribuer. |
|
2877 |
###### Article R241-3 |
|
2878 | ||
2879 |
Les services déconcentrés de la protection judiciaire de la jeunesse sont constitués de directions interrégionales et de directions territoriales. |
|
2881 |
###### Article R241-4 |
|
2882 | ||
2883 |
Le ressort territorial de chaque direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse regroupe sous l'autorité d'un directeur interrégional de la protection judiciaire de la jeunesse plusieurs circonscriptions régionales. |
|
2884 | ||
2885 |
Les directions territoriales implantées dans les départements et les collectivités d'outre-mer sont rattachées à la même direction interrégionale. |
|
2886 | ||
2887 |
Le ressort de chaque direction interrégionale de la protection judiciaire de la jeunesse est fixé par arrêté du garde des sceaux, ministre de la justice, aux articles 1er et 2 de l'annexe 2 du présent code. |
|
2889 |
###### Article R241-5 |
|
2890 | ||
2891 |
Le ressort territorial de chaque direction territoriale de la protection judiciaire de la jeunesse peut regrouper sous l'autorité d'un directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse plusieurs circonscriptions départementales. |
|
2892 | ||
2893 |
Il peut correspondre au territoire d'une ou plusieurs collectivités d'outre-mer. |
|
2894 | ||
2895 |
Le ressort de chaque direction territoriale de la protection judiciaire de la jeunesse est fixé par arrêté du garde des sceaux, ministre de la justice. |
|
2897 |
###### Article R241-6 |
|
2898 | ||
2899 |
Sous l'autorité du garde des sceaux, ministre de la justice, les directeurs interrégionaux ont autorité sur les directeurs territoriaux de la protection judiciaire de la jeunesse de leur ressort |
|
2900 | ||
2901 |
Les directeurs territoriaux ont autorité sur les directeurs des établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse de leur ressort. |
|
2902 | ||
2903 |
Les directeurs des établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse ont autorité sur les personnels en fonction dans les établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse. |
|
2905 |
###### Article R241-7 |
|
2906 | ||
2907 |
Sous la responsabilité des directeurs interrégionaux, les directions interrégionales de la protection judiciaire de la jeunesse sont chargées de : |
|
2908 | ||
2909 |
1° La déclinaison en objectifs stratégiques des orientations nationales de la protection judiciaire de la jeunesse sur leur territoire ; |
|
2910 | ||
2911 |
2° La concertation entre les institutions intervenant au titre de la justice civile et pénale des mineurs ; |
|
2912 | ||
2913 |
3° L'organisation des relations avec les autorités judiciaires et administratives ainsi qu'avec les collectivités territoriales afin d'assurer la représentation de la protection judiciaire de la jeunesse et sa contribution aux politiques publiques dans le cadre régional ; |
|
2914 | ||
2915 |
4° L'organisation de la complémentarité des interventions des différents acteurs concourant aux missions de protection judiciaire de la jeunesse après l'évaluation des besoins de prise en charge des mineurs et des majeurs sous protection judiciaire jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans en liaison avec les autorités compétentes ; |
|
2916 | ||
2917 |
5° La préparation et l'exécution du budget dans le respect des attributions dévolues aux préfets de région et de département pour les investissements et la comptabilité publique ; |
|
2918 | ||
2919 |
6° La gestion des ressources humaines, le recueil et l'analyse des besoins individuels et collectifs de formation ainsi que l'élaboration du plan interrégional de formation continue ; |
|
2920 | ||
2921 |
7° Les relations avec les organisations représentatives des personnels notamment par la mise en place, la programmation et la tenue des organismes consultatifs interrégionaux ; |
|
2922 | ||
2923 |
8° L'instruction pour le compte du préfet de département des procédures d'autorisation de création, d'habilitation, de tarification et de fermeture des établissements, services et lieux de vie et d'accueil prenant en charge directement des mineurs et majeurs sous protection judiciaire jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans ; |
|
2924 | ||
2925 |
9° La programmation et la conduite des missions de contrôle et d'audit des établissements et services, lieux de vie et d'accueil concourant à la mission de protection judiciaire de la jeunesse. |
|
2927 |
###### Article R241-8 |
|
2928 | ||
2929 |
Le directeur interrégional peut déléguer à la direction territoriale dont le siège correspond à celui du chef-lieu de la région la mission de représentation et de contribution aux politiques publiques confiées aux directions interrégionales par le 3° de l'article R. 241-7. |
|
2931 |
###### Article R241-9 |
|
2932 | ||
2933 |
Sous la responsabilité des directeurs territoriaux, les directions territoriales de la protection judiciaire de la jeunesse contribuent à la mise en œuvre des attributions confiées aux directions interrégionales par l'article R. 241-7, à l'exception de celles prévues aux 3° et 7°. |
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2934 | ||
2935 |
Sous la responsabilité des directeurs territoriaux, les directions territoriales de la protection judiciaire de la jeunesse sont chargées : |
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2936 | ||
2937 |
1° Du pilotage de la mise en œuvre des orientations de la protection judiciaire de la jeunesse déclinées au niveau interrégional, en liaison avec chaque politique départementale d'aide sociale à l'enfance ; |
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2938 | ||
2939 |
2° De la participation à la coordination des acteurs de la justice civile et pénale des mineurs ; |
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2940 | ||
2941 |
3° De l'organisation de la représentation et de la contribution de la protection judiciaire de la jeunesse aux politiques publiques de niveau infrarégional, notamment en matière de protection de l'enfance et de prévention de la délinquance ; |
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2942 | ||
2943 |
4° Du suivi et du contrôle de l'activité des établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse et du secteur associatif habilité, situés dans leur ressort, afin de garantir l'exécution des décisions judiciaires ; |
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2944 | ||
2945 |
5° Des relations avec les organisations représentatives des personnels, notamment par la mise en place, la programmation et la tenue des organismes consultatifs territoriaux. |
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2951 |
####### Article D241-10 |
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2952 | ||
2953 |
Les établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse du ministère de la justice exercent les missions suivantes : |
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2954 | ||
2955 |
1° L'aide à la préparation des décisions de l'autorité judiciaire prises en application des législations relatives à l'enfance délinquante ou à l'assistance éducative par l'apport d'éléments d'information et d'analyse relatifs à la situation de mineurs susceptibles de faire l'objet desdites décisions et par la formulation de propositions éducatives. |
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2956 | ||
2957 |
A ce titre, les établissements et services mettent en œuvre les mesures d'investigation ordonnées par l'autorité judiciaire en application du présent code et du code de procédure civile et concourent à la préparation des décisions de justice à caractère pénal conformément aux dispositions du code de procédure pénale ; |
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2958 | ||
2959 |
2° La mise en œuvre des décisions de l'autorité judiciaire prises en application du présent code, des législations et réglementations relatives à l'assistance éducative ou à la protection judiciaire des majeurs jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans. A ce titre, les établissements et services assurent : |
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2960 | ||
2961 |
a) Selon les cas, la mise en œuvre et le suivi des décisions civiles et pénales de mesures d'investigation, mesures éducatives, mesures de sûreté, peines et aménagements de peines prononcées par les juridictions à l'égard des mineurs et des majeurs jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans en application du présent code, des articles 375 à 375-8 du code civil, du code pénal et du décret du 18 février 1975 fixant les modalités de mise en œuvre d'une action de protection judiciaire en faveur des jeunes majeurs ; |
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2962 | ||
2963 |
b) Une intervention éducative continue auprès de tous les mineurs détenus ; |
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2964 | ||
2965 |
c) La mise en œuvre d'actions de préformation, de formation et de préparation à la vie professionnelle et l'organisation permanente, sous la forme d'activités de jour, d'un ensemble structuré d'actions qui ont pour objectifs le développement personnel, la promotion de la santé, l'intégration sociale et l'insertion professionnelle du mineur ou du majeur jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans ; |
|
2966 | ||
2967 |
3° L'accueil et l'information des mineurs et des familles dont les demandes sont susceptibles de relever de la justice des mineurs ; |
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2968 | ||
2969 |
4° La participation aux politiques publiques visant : |
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2970 | ||
2971 |
a) La coordination des actions de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse avec celles des collectivités publiques en vue d'assurer une meilleure prise en charge des mineurs délinquants ou en danger ; |
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2972 | ||
2973 |
b) L'organisation et la mise en œuvre d'actions de protection de l'enfance et de prévention de la délinquance. |
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2975 |
####### Article D241-11 |
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2976 | ||
2977 |
Les établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse garantissent l'égal accès de tous les mineurs et majeurs jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans qui leur sont confiés par l'autorité judiciaire aux actions éducatives qu'ils conduisent. |
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2978 | ||
2979 |
Les établissements et services mettent en œuvre, sous l'autorité du directeur territorial, les décisions judiciaires exécutoires qui leur sont transmises à cet effet. |
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2980 | ||
2981 |
Afin que le mineur ou le majeur jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans puisse disposer des conditions nécessaires à son développement et à son insertion, les établissements et services assurent la continuité de la prise en charge éducative avec le nouvel établissement ou le nouveau service éventuellement désigné par l'autorité judiciaire. Avant le terme de la mesure judiciaire, l'établissement ou le service prend toutes dispositions utiles pour mettre le mineur ou le majeur jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans en relation avec les services susceptibles de contribuer à son insertion sociale. |
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2983 |
####### Article D241-12 |
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2984 | ||
2985 |
En application de l'article L. 312-1 du code de l'action sociale et des familles, les établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse constituent des établissements et services sociaux et médico-sociaux, à l'exception des services éducatifs en établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs. |
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2986 | ||
2987 |
Sous réserve des prérogatives de l'autorité judiciaire, les établissements et services mentionnés au présent article garantissent aux mineurs et aux majeurs jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans qu'ils prennent en charge au titre de la mise en œuvre d'une décision judiciaire les droits et libertés individuelles énoncés aux articles L. 311-3 à L. 311-5 du même code. |
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2989 |
####### Article D241-13 |
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2990 | ||
2991 |
Les établissements de la protection judiciaire de la jeunesse exercent les missions définies au 1°, aux a et c du 2° et au 4° de l'article D. 241-10. A ce titre, ils : |
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2992 | ||
2993 |
a) Accueillent en hébergement les mineurs et, le cas échéant, les majeurs jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans placés par les juridictions ; |
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2994 | ||
2995 |
b) Evaluent la situation, notamment familiale et sociale, de chaque personne accueillie, le cas échéant aux fins d'élaborer des propositions d'orientation à l'intention de l'autorité judiciaire ; |
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2996 | ||
2997 |
c) Organisent la vie quotidienne des personnes accueillies ; |
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2998 | ||
2999 |
d) Elaborent pour chaque personne accueillie un projet individuel ; |
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3000 | ||
3001 |
e) Accompagnent chaque personne accueillie dans toutes les démarches d'insertion ; |
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3002 | ||
3003 |
f) Assurent à l'égard de chaque personne accueillie une mission d'entretien ; |
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3004 | ||
3005 |
g) Assurent à l'égard des mineurs accueillis une mission de protection et de surveillance ; |
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3006 | ||
3007 |
h) Exercent, dans le cadre de l'exécution des peines et des mesures de sûreté, le contrôle des obligations imposées aux personnes qui leur sont confiées. |
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3009 |
####### Article D241-14 |
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3010 | ||
3011 |
Les établissements de la protection judiciaire de la jeunesse sont : |
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3012 | ||
3013 |
1° Les établissements de placement éducatif ; |
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3014 | ||
3015 |
2° Les établissements de placement éducatif et d'insertion ; |
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3016 | ||
3017 |
3° Les centres éducatifs fermés. |
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3019 |
####### Article D241-15 |
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3020 | ||
3021 |
Les établissements de placement éducatif et les établissements de placement éducatif et d'insertion accueillent des mineurs délinquants ou en danger et des majeurs jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans. |
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3023 |
####### Article D241-16 |
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3024 | ||
3025 |
Les centres éducatifs fermés accueillent exclusivement des mineurs délinquants conformément à l'article L. 113-7. |
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3027 |
####### Article D241-17 |
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3028 | ||
3029 |
Les services de la protection judiciaire de la jeunesse sont : |
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3030 | ||
3031 |
1° Les services territoriaux éducatifs de milieu ouvert ; |
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3032 | ||
3033 |
2° Les services territoriaux éducatifs de milieu ouvert et d'insertion ; |
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3034 | ||
3035 |
3° Les services éducatifs auprès des tribunaux ; |
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3036 | ||
3037 |
4° Les services territoriaux éducatifs d'insertion ; |
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3038 | ||
3039 |
5° Les services éducatifs en établissements pénitentiaires pour mineurs. |
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3041 |
####### Article D241-18 |
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3042 | ||
3043 |
Les services territoriaux éducatifs de milieu ouvert et les services territoriaux éducatifs de milieu ouvert et d'insertion assurent : |
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3044 | ||
3045 |
1° Sans préjudice des attributions dévolues aux services éducatifs auprès des tribunaux, une permanence éducative dans les tribunaux judiciaires pourvus d'un tribunal pour enfants, qui consiste à accueillir et informer les mineurs et leurs familles et à mettre en œuvre les prescriptions de l'autorité judiciaire ordonnées en application des dispositions des articles L. 322-4, L. 322-5, L. 422-4 et L. 423-6 ; |
|
3046 | ||
3047 |
2° L'apport d'éléments d'information et d'analyse susceptibles d'éclairer l'autorité judiciaire dans le cadre de sa prise de décision conformément aux dispositions du 1° de l'article D. 241-10 ; |
|
3048 | ||
3049 |
3° La mise en œuvre jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans, des décisions civiles et pénales, autres que les mesures de placement, mentionnées à l'article D. 241-10, dans l'environnement familial et social des mineurs et des majeurs, en apportant, le cas échéant, aide et conseil à la famille du mineur ; |
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3050 | ||
3051 |
4° Des interventions éducatives dans les quartiers des établissements pénitentiaires spécialement réservés aux mineurs, mentionnés à l'article L. 124-1 ; |
|
3052 | ||
3053 |
5° L'aide à l'insertion sociale et professionnelle par la mise en œuvre des actions prévues au c du 2° de l'article D. 241-10. |
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3055 |
####### Article D241-19 |
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3056 | ||
3057 |
Les services éducatifs auprès des tribunaux peuvent être institués dans les tribunaux judiciaires pourvus d'un tribunal pour enfants et comportant au moins sept emplois de juges des enfants. |
|
3058 | ||
3059 |
Ils assurent la permanence éducative définie au 1° de l'article D. 241-18. En outre, à titre exceptionnel et dans le cadre des orientations fixées par le directeur territorial, ils peuvent mettre en œuvre les mesures mentionnées au 3° de l'article D. 241-18. |
|
3061 |
####### Article D241-20 |
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3062 | ||
3063 |
Les services territoriaux éducatifs d'insertion exercent la mission définie au c du 2° de l'article D. 241-10 en organisant des activités scolaires, professionnelles, culturelles et sportives adaptées aux mineurs et aux majeurs jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans qui font l'objet d'une décision judiciaire mise en œuvre par un établissement ou un service de la protection judiciaire de la jeunesse. |
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3064 | ||
3065 |
Dans l'exercice de cette mission, ils préparent les personnes qui leur sont confiées à l'accès aux dispositifs de socialisation et de formation de droit commun. |
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3066 | ||
3067 |
Dans les conditions fixées au deuxième alinéa de l'article D. 241-27, les services territoriaux éducatifs d'insertion peuvent également participer à la prise en charge de mineurs et de majeurs jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans : |
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3068 | ||
3069 |
1° Confiés à un établissement ou suivis par un service relevant du service de l'aide sociale à l'enfance, en application de l'article L. 221-1 du code de l'action sociale et des familles, ou habilité en application de l'article L. 313-10 du code de l'action sociale et des familles ; |
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3070 | ||
3071 |
2° Ou pris en charge par un organisme concourant à l'insertion sociale et professionnelle des jeunes. |
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3073 |
####### Article R241-21 |
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3074 | ||
3075 |
Les services éducatifs en établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs exercent, auprès des personnes incarcérées mineures et, en cas de maintien dans l'établissement après leur majorité, jusqu'à l'expiration du sixième mois suivant leur dix-huitième anniversaire, les missions éducative, de formation et d'intégration sociale et professionnelle prévues aux b et c du 2° de l'article D. 241-10. |
|
3076 | ||
3077 |
Ils assurent une prise en charge éducative continue de ces personnes, veillent au maintien de leurs liens familiaux et sociaux et préparent leur libération. |
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3081 |
####### Article D241-22 |
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3082 | ||
3083 |
Les unités éducatives d'un même établissement ou d'un même service peuvent être implantées sur des départements distincts dès lors qu'ils relèvent du ressort de la même direction territoriale. |
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3085 |
####### Article D241-23 |
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3086 | ||
3087 |
Pour l'accomplissement de leurs missions, les établissements de placement éducatif sont constitués d'au moins deux unités éducatives relevant d'une ou plusieurs des catégories suivantes : |
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3088 | ||
3089 |
1° Les unités éducatives d'hébergement collectif ; |
|
3090 | ||
3091 |
2° Les unités éducatives d'hébergement diversifié, dans lesquelles les mineurs et les majeurs jusqu'à l'âge de vingt-et-un ans sont hébergés en famille d'accueil bénévole, en résidence éducative, en logement autonome ou en résidence sociale et bénéficient d'un accompagnement éducatif régulier de la part des professionnels de l'unité ; |
|
3092 | ||
3093 |
3° Les unités éducatives dénommées « centre éducatif renforcé », dans lesquelles la prise en charge des personnes est organisée en hébergement collectif, sur la base d'activités intensives et au moyen d'un encadrement éducatif renforcé, aux fins d'établir une rupture temporaire du jeune tant avec son environnement qu'avec son mode de vie habituel. |
|
3094 | ||
3095 |
Au sein de ces unités éducatives, la prise en charge des personnes est organisée en continu. |
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3097 |
####### Article D241-24 |
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3098 | ||
3099 |
Les établissements de placement éducatif et d'insertion sont constitués d'au moins une unité éducative mentionnée à l'article D. 241-23 et d'au moins une unité éducative d'activités de jour mentionnée à l'article D. 241-27. |
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3101 |
####### Article D241-25 |
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3102 | ||
3103 |
Pour l'accomplissement de leurs missions, les services territoriaux éducatifs de milieu ouvert comportent au moins deux unités éducatives, et parmi celles-ci, au moins une unité éducative de milieu ouvert. |
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3104 | ||
3105 |
Ils peuvent comporter une unité éducative auprès du tribunal. Cette unité peut être instituée dans les tribunaux judiciaires pourvus d'un tribunal pour enfants comportant au moins trois emplois de juge des enfants, pour assurer l'exercice de la permanence éducative définie au 1° de l'article D. 241-18. |
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3107 |
####### Article D241-26 |
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3108 | ||
3109 |
Les services territoriaux éducatifs de milieu ouvert et d'insertion sont constitués d'au moins une unité éducative mentionnée à l'article D. 241-25 et d'au moins une unité éducative d'activités de jour mentionnée à l'article D. 241-27. |
|
3111 |
####### Article D241-27 |
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3112 | ||
3113 |
Pour l'accomplissement de leurs missions, les services territoriaux éducatifs d'insertion sont constitués d'au moins deux unités éducatives d'activités de jour. |
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3114 | ||
3115 |
Lorsqu'une unité éducative d'activités de jour accueille une personne relevant des catégories mentionnées aux troisième à cinquième alinéas de l'article D. 241-20, une convention conclue avec l'organisme chargé de la prise en charge de la personne détermine les modalités administratives, éducatives et financières de cet accueil. |
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3117 |
####### Article D241-28 |
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3118 | ||
3119 |
Pour l'accomplissement de leurs missions, les centres éducatifs fermés, les services éducatifs auprès des tribunaux et les services éducatifs en établissements pénitentiaires pour mineurs sont constitués d'une seule unité éducative, respectivement dénommée : |
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3120 | ||
3121 |
1° Unité éducative « centre éducatif fermé » ; |
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3122 | ||
3123 |
2° Unité éducative « service éducatif auprès du tribunal » ; |
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3124 | ||
3125 |
3° Unité éducative « service éducatif en établissement pénitentiaire spécialisé pour mineur ». |
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3127 |
####### Article D241-29 |
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3128 | ||
3129 |
A titre expérimental ou aux fins de tenir compte de particularités ou contraintes locales ou de la spécificité des publics accueillis ou des méthodes éducatives mises en œuvre, le garde des sceaux, ministre de la justice, peut déroger aux dispositions des articles D. 241-22 à D. 241-28 en déterminant des modalités particulières d'organisation d'un établissement ou d'un service, après avis du comité technique de la protection judiciaire de la jeunesse. |
|
3133 |
####### Article D241-30 |
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3134 | ||
3135 |
Les établissements et services sont dirigés par des directeurs de service de la protection judiciaire de la jeunesse. Ils coordonnent l'action des unités éducatives placées sous leur autorité. À cet effet, ils ont autorité sur l'ensemble des personnels de la structure. |
|
3136 | ||
3137 |
Lorsque l'établissement ou le service est constitué d'au moins deux unités éducatives, la direction pédagogique et administrative de chacune de ces unités est assurée, sous l'autorité du directeur de service de rattachement, par un responsable d'unité éducative. À cet effet, il a autorité sur l'ensemble des personnels de l'unité éducative. |
|
3138 | ||
3139 |
Les directeurs des établissements ou services sont les interlocuteurs des autorités judiciaires dont ils reçoivent les décisions. Ils rendent compte à ces autorités de leur mise en œuvre. |
|
3140 | ||
3141 |
Dans le respect des orientations territoriales, ils représentent les établissements ou les services qu'ils dirigent au sein des instances concourant à la mise en œuvre de la mission définie au 4° de l'article D. 241-10. |
|
3143 |
####### Article D241-31 |
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3144 | ||
3145 |
Les personnes prises en charge dans les établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse sont associées, sous forme de consultations ou de groupe d'expression, au fonctionnement desdits établissements et services. |
|
3146 | ||
3147 |
Sans préjudice des dispositions des articles L. 311-7 et L. 311-8 du code de l'action sociale et des familles, cette participation a pour objet de permettre aux personnes prises en charge d'exprimer leurs avis ou d'émettre des propositions sur toute question intéressant le fonctionnement de l'établissement ou du service. |
|
3148 | ||
3149 |
À cette fin, un groupe d'expression est réuni au moins une fois par an. Le directeur de l'établissement ou du service le convoque, le préside et en fixe l'ordre du jour. |
|
3150 | ||
3151 |
À défaut, il est procédé, selon la même périodicité, à une consultation des usagers à l'initiative du directeur. |
|
3152 | ||
3153 |
Les conclusions des consultations ou les délibérations des groupes d'expression sont transmises, par le directeur du service ou de l'établissement, au directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse. |
|
3154 | ||
3155 |
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables aux services éducatifs auprès des tribunaux et aux services éducatifs en établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs. |
|
3157 |
####### Article R241-32 |
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3158 | ||
3159 |
Le règlement de fonctionnement et le projet d'établissement prévus aux articles L. 311-7 et L. 311-8 du code de l'action sociale et des familles sont élaborés pour chaque établissement ou service de la protection judiciaire de la jeunesse après organisation de la participation prévue à l'article D. 241-31 du présent code. L'ensemble des personnels du service ou de l'établissement participe, sous l'autorité du directeur, à l'élaboration de ces documents. Le règlement de fonctionnement et le projet d'établissement ou de service sont arrêtés par le directeur territorial, après avis du comité technique territorial compétent. |
|
3160 | ||
3161 |
Le règlement de fonctionnement est actualisé afin de tenir compte des contraintes inhérentes aux missions de l'établissement ou du service. |
|
3162 | ||
3163 |
Le projet de chaque établissement ou service est établi pour une durée de cinq ans. Il est actualisé chaque année pour tenir compte de l'évolution des missions de l'établissement ou du service, de son organisation, des modalités de mise en œuvre des mesures et des moyens qui lui sont alloués. Le comité technique compétent est informé de cette actualisation. |
|
3165 |
####### Article R241-33 |
|
3166 | ||
3167 |
Les modalités de fonctionnement des établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse ainsi que celles des unités éducatives qui les constituent sont précisées dans des cahiers des charges fixées par arrêté du garde des sceaux, ministre de la justice, après avis du comité de la protection judiciaire de la jeunesse. |
|
3171 |
####### Article D241-34 |
|
3172 | ||
3173 |
Les établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse ainsi que les unités éducatives qui les composent sont créés, transformés, étendus dans leur capacité et fermés, par arrêté du garde des sceaux, ministre de la justice. Le comité technique territorial ou le comité technique interrégional compétent est consulté au préalable. |
|
3174 | ||
3175 |
A l'exception des services éducatifs en établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs, la création, l'extension ou la transformation des établissements et des services de la protection judiciaire de la jeunesse est préalablement soumise à autorisation du préfet conformément aux modalités prévues aux articles L. 313-1 et suivants du code de l'action sociale et des familles. La même autorité est compétente pour décider de leur fermeture conformément aux modalités prévues aux articles L. 313-16 et suivants du même code. |
|
3176 | ||
3177 |
Le directeur interrégional de la protection judiciaire de la jeunesse propose la création, la transformation ou la suppression des établissements, des services et des unités éducatives ou donne son avis sur des projets ayant le même objet. |
|
3178 | ||
3179 |
Le projet ou la proposition doit : |
|
3180 | ||
3181 |
1° Contribuer à la mise en œuvre des orientations nationales et objectifs définis par le garde des sceaux, ministre de la justice ; |
|
3182 | ||
3183 |
2° Répondre à une analyse des besoins à satisfaire ; |
|
3184 | ||
3185 |
3° S'inscrire en cohérence avec les priorités et objectifs définis par les autorités administratives et judiciaires territorialement compétentes en matière de protection de l'enfance et de prévention de la délinquance. |
|
3187 |
####### Article D241-35 |
|
3188 | ||
3189 |
L'arrêté de création précise pour chaque établissement ou service : |
|
3190 | ||
3191 |
1° La catégorie d'établissement ou de service dont il relève ; |
|
3192 | ||
3193 |
2° Sa localisation, ainsi que le nombre, la nature et la localisation de chacune de ses unités éducatives. |
|
3194 | ||
3195 |
Pour tout établissement ou service constitué d'au moins une des unités éducatives mentionnées aux articles D. 241-23, D. 241-27 ou au 1° de l'article D. 241-28, l'arrêté de création précise en outre pour chacune d'entre elles : |
|
3196 | ||
3197 |
a) La capacité d'accueil théorique ; |
|
3198 | ||
3199 |
b) Les conditions d'âge applicables ; |
|
3200 | ||
3201 |
c) Si, par exception au principe de mixité, ne sont prises en charge que les personnes de l'un des deux sexes. |
|
3202 | ||
3203 |
Les arrêtés de création, d'extension, de transformation et de fermeture sont publiés au Journal officiel de la République française. |
|
3207 |
####### Article R241-36 |
|
3208 | ||
3209 |
Le directeur de l'établissement ou du service garantit aux autorités judiciaires et administratives, investies de prérogatives de contrôle, l'accès aux locaux ainsi qu'à toutes informations permettant d'apprécier les conditions matérielles et morales de fonctionnement de l'établissement ou du service. |
|
3210 | ||
3211 |
(…) |
|
3213 |
####### Article D241-37 |
|
3214 | ||
3215 |
A l'exception des services éducatifs en établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs, les établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse sont soumis aux dispositions relatives à l'évaluation prévues à l'article L. 312-8 du code de l'action sociale et des familles. |
|
3219 |
###### Article D241-38 |
|
3220 | ||
3221 |
Les centres éducatifs renforcés accueillent les mineurs au cours de sessions ou de façon permanente, en fonction de leur projet d'établissement. |
|
3225 |
###### Article D241-39 |
|
3226 | ||
3227 |
En cas de prononcé d'une décision exécutoire ordonnant une mesure judiciaire d'investigation éducative, une mesure éducative judiciaire provisoire, un contrôle judiciaire, une assignation à résidence avec surveillance électronique, une mesure éducative judiciaire ou une peine autre qu'une peine ferme privative de liberté, et notamment pour l'application de l'article L. 521-9, il est remis au mineur et à ses représentants légaux présents, à l'issue de leur audition ou de l'audience, un avis de convocation à comparaître, dans un délai maximal de cinq jours ouvrables, devant le service de la protection judiciaire de la jeunesse désigné pour la mise en œuvre de la décision. |
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3228 | ||
3229 |
Ce service se trouve ainsi saisi de la mise en œuvre de la mesure. |
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3230 | ||
3231 |
Si le mineur ne se présente pas à la date fixée, le juge des enfants ou le juge d'instruction le convoque devant lui s'il le juge utile ou, dans un délai maximal de dix jours, devant le service de la protection judiciaire de la jeunesse. |
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3239 |
##### Article D311-1 |
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3240 | ||
3241 |
Chaque fois qu'une information est donnée au mineur en application de l'article L. 311-1, elle est également donnée par tout moyen et dans les meilleurs délais aux représentants légaux ou à l'adulte approprié mentionnés à l'article L. 311-2. |
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3243 |
##### Article D311-2 |
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3244 | ||
3245 |
Lorsque la désignation d'un adulte approprié apparaît nécessaire pour recevoir des informations ou accompagner le mineur en application de l'article L. 311-2, l'officier de police judiciaire, le procureur de la République, le juge des enfants ou le juge d'instruction sollicite du mineur qu'il désigne cet adulte. |
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3246 | ||
3247 |
Si le mineur ne désigne aucun adulte ou que l'adulte qu'il a désigné n'apparaît pas approprié, le procureur de la République, le juge des enfants ou le juge d'instruction, informé le cas échéant par l'officier de police judiciaire, procède à cette désignation. |
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3248 | ||
3249 |
L'adulte approprié est choisi en priorité parmi les proches du mineur. Si aucun adulte ne peut être désigné, le procureur de la République, le juge des enfants ou le juge d'instruction désigne un administrateur ad hoc sur la liste prévue par les articles R. 53 et R. 53-6 du code de procédure pénale. Les dispositions des 1° à 4° et 6° à 11° de l'article R. 216 du même code sont alors applicables. |
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3259 |
###### Article D322-1 |
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3260 | ||
3261 |
Le recueil de renseignements socio-éducatifs est établi : |
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3262 | ||
3263 |
1° Lorsque l'intéressé est mineur, par le service de la protection judiciaire de la jeunesse ; |
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3264 | ||
3265 |
2° Lorsque l'intéressé est devenu majeur, par le service de la protection judiciaire de la jeunesse ou, en cas de circonstances matérielles insurmontables, par le service pénitentiaire d'insertion et de probation ou par toute personne habilitée conformément au sixième alinéa de l'article 81 du code de procédure pénale. |
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3267 |
###### Article D322-2 |
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3268 | ||
3269 |
Le recueil de renseignements socio-éducatifs comporte les renseignements prévus au premier alinéa de l'article L. 322-3 et permet de préparer le mineur et sa famille à la tenue de l'audience. |
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3270 | ||
3271 |
La proposition éducative comporte les objectifs et les modalités du projet d'accompagnement éducatif. |
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3272 | ||
3273 |
Quand l'incarcération du mineur est envisagée, le recueil de renseignements socio-éducatifs propose une alternative et en étudie la faisabilité socio-éducative. |
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3275 |
###### Article D322-3 |
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3276 | ||
3277 |
Le recueil de renseignements socio-éducatifs est adressé au magistrat mandant et à la juridiction de jugement dans des délais permettant le respect des droits de la défense et du principe du contradictoire. En cas de défèrement, une copie de ce rapport est remise à l'avocat du mineur avant le débat contradictoire. |
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3279 |
###### Article D322-4 |
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3280 | ||
3281 |
La mesure judiciaire d'investigation éducative est ordonnée pour une durée de six mois. |
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3283 |
###### Article D322-5 |
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3284 | ||
3285 |
En cours de réalisation de la mesure judiciaire d'investigation éducative, le juge des enfants peut demander un rapport intermédiaire au service chargé de la mesure. |
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3287 |
###### Article D322-6 |
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3288 | ||
3289 |
Les éléments recueillis par le service éducatif dans le cadre de la mesure judiciaire d'investigation éducative portent notamment sur : |
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3290 | ||
3291 |
1° La situation matérielle et sociale de la famille, les relations en son sein ; |
|
3292 | ||
3293 |
2° Les conditions d'éducation du mineur et d'exercice de l'autorité parentale ; |
|
3294 | ||
3295 |
3° La prise en compte des besoins fondamentaux du mineur ; |
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3296 | ||
3297 |
4° La personnalité du mineur, son parcours de vie, son histoire familiale, ses réseaux de socialisation ; |
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3298 | ||
3299 |
5° Ses antécédents judiciaires et éducatifs, son positionnement par rapport aux faits reprochés et à la victime ; |
|
3300 | ||
3301 |
6° Ses compétences psychosociales, son insertion scolaire et professionnelle ; |
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3302 | ||
3303 |
7° Son bien-être, sa santé physique et psychologique. |
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3305 |
###### Article D322-7 |
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3306 | ||
3307 |
Sur la base des éléments recueillis, le service chargé de la mesure judiciaire d'investigation éducative propose une analyse pluridisciplinaire et élabore les hypothèses de suivi. |
|
3309 |
###### Article D322-8 |
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3310 | ||
3311 |
Au moins quinze jours avant l'échéance de la mesure, un rapport est adressé au juge des enfants. Il rend compte des éléments d'analyse et des propositions du service prévues à l'article L. 322-7, ainsi que du positionnement du mineur et de la famille sur les orientations proposées. |
|
3313 |
###### Article D322-9 |
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3314 | ||
3315 |
En cas de dégradation de la situation, le service adresse au juge des enfants un rapport circonstancié, formulant des orientations éducatives et proposant le cas échéant la tenue d'une audience. |
|
3317 |
###### Article D322-10 |
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3318 | ||
3319 |
Chaque mesure judiciaire d'investigation éducative effectuée en application du présent code par un service du secteur associatif habilité ouvre droit au profit de ce dernier à un paiement versé par le ministère de la justice selon les modalités fixées à la section II du chapitre IV du titre Ier du livre III du code de l'action sociale et des familles. |
|
3323 |
###### Article R322-11 |
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3324 | ||
3325 |
Le dossier unique de personnalité est conservé jusqu'aux dix-huit ans révolus du mineur au greffe de la juridiction qui suit habituellement le mineur. |
|
3327 |
###### Article R322-12 |
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3328 | ||
3329 |
Par dérogation aux dispositions de l'article R. 322-11, le dossier unique de personnalité est conservé après la majorité de l'intéressé : |
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3330 | ||
3331 |
1° Jusqu'à ce que la juridiction saisie ait statué définitivement par une décision rendue au fond ; |
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3332 | ||
3333 |
2° Jusqu'au terme du suivi d'une mesure éducative ordonnée en application de l'article L. 112-2 ; |
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3334 | ||
3335 |
3° Tant que le juge des enfants exerce les fonctions dévolues au juge de l'application des peines en application de l'article L. 611-2. |
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3337 |
###### Article R322-13 |
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3338 | ||
3339 |
Le dossier unique de personnalité est détruit à l'issue des délais de conservation mentionnés aux articles R. 322-11 et R. 322-12. |
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3343 |
##### Article D323-1 |
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3344 | ||
3345 |
Les modalités d'application de la mesure éducative judiciaire prévues aux articles D. 112-2 à D. 113-5 sont applicables à la mesure éducative judiciaire provisoire. |
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3347 |
##### Article D323-2 |
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3348 | ||
3349 |
La juridiction qui prononce une mesure éducative judiciaire provisoire désigne le service éducatif de milieu ouvert de la protection judiciaire de la jeunesse auquel l'exécution et la coordination de cette mesure sont confiées. |
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3350 | ||
3351 |
Ce service : |
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3352 | ||
3353 |
1° Adresse au juge des enfants, au moins quinze jours avant l'échéance de celle-ci, un rapport sur l'exécution de la mesure et l'évolution du mineur ; |
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3354 | ||
3355 |
2° Etablit un rapport actualisé en vue de chaque audience concernant le mineur ; |
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3356 | ||
3357 |
3° Informe sans délai le juge des enfants de tout événement de nature à justifier une modification ou la cessation du ou des modules, interdictions prononcées, ou la mainlevée de la mesure. |
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3363 |
##### Article D331-1 |
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3364 | ||
3365 |
Le rapport mentionné au 2° de l'article L. 331-1 contient des éléments circonstanciés relatifs au suivi éducatif, à la mise en œuvre de la mesure et à l'évolution du mineur. Il comprend une proposition éducative. En cas de carence du mineur, le rapport précise les diligences effectuées par le service pour rencontrer le mineur. |
|
3367 |
##### Article R331-2 |
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3368 | ||
3369 |
Lorsqu'un mineur est retenu en raison de la violation des obligations d'un contrôle judiciaire, lui sont notifiés, outre les droits prévus par l'article 141-4 du code de procédure pénale, les droits suivants : |
|
3370 | ||
3371 |
1° Le droit à ce que les représentants légaux ou l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 soient informés et le droit d'être accompagné par ceux-ci lors de ses auditions ou interrogatoires dans les conditions prévues par l'article L. 311-1, sauf circonstances particulières énoncées au deuxième alinéa de l'article L. 413-3 et au deuxième alinéa de l'article L. 413-7 ; |
|
3372 | ||
3373 |
2° Le droit à la protection de sa vie privée garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses auditions, par la tenue des audiences en publicité restreinte et par l'interdiction de publier le compte rendu des débats d'audience ou tout élément permettant son identification ; |
|
3374 | ||
3375 |
3° Le droit d'être détenu séparément des personnes majeures détenues ; |
|
3376 | ||
3377 |
4° Le droit à la préservation de sa santé, ainsi que le respect du droit à la liberté de religion ou de conviction. |
|
3381 |
##### Article R332-1 |
|
3382 | ||
3383 |
Lorsqu'un mineur est retenu dans le cadre d'un mandat d'amener ou d'arrêt, lui sont notifiés, outre les droits prévus par l'article 133-1 du code de procédure pénale, les droits suivants : |
|
3384 | ||
3385 |
1° Le droit à ce que les représentants légaux ou l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 soient informés et le droit d'être accompagné par ceux-ci lors de ses auditions ou interrogatoires dans les conditions prévues par l'article L. 311-1, sauf circonstances particulières énoncées au deuxième alinéa de l'article L. 413-3 et au deuxième alinéa de l'article L. 413-7 ; |
|
3386 | ||
3387 |
2° Le droit à la protection de sa vie privée garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses auditions, par la tenue des audiences en publicité restreinte et par l'interdiction de publier le compte rendu des débats d'audience ou de tout élément permettant son indentification ; |
|
3388 | ||
3389 |
3° Le droit d'être détenu séparément des personnes majeures détenues ; |
|
3390 | ||
3391 |
4° Le droit à la préservation de sa santé, ainsi que le respect du droit à la liberté de religion ou de conviction. |
|
3393 |
##### Article R332-2 |
|
3394 | ||
3395 |
Lorsqu'un mineur est appréhendé en exécution d'un mandat d'arrêt européen, lui sont notifiés, outre les droits prévus à l'article 695-27 du code de procédure pénale, les droits suivants : |
|
3396 | ||
3397 |
1° Le droit à ce que les représentants légaux ou l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 soient informés et le droit d'être accompagné par ceux-ci lors de ses auditions ou interrogatoires dans les conditions prévues par l'article L. 311-1, sauf circonstances particulières énoncées au deuxième alinéa de l'article L. 413-3 et au deuxième alinéa de l'article L. 413-7 ; |
|
3398 | ||
3399 |
2° Le droit à la protection de sa vie privée garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses auditions, par la tenue des audiences en publicité restreinte et par l'interdiction de publier le compte rendu des débats d'audience ou de tout élément permettant son indentification ; |
|
3400 | ||
3401 |
3° Le droit d'assister aux audiences ; |
|
3402 | ||
3403 |
4° Le droit d'être accompagné par les représentants légaux ou par l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 au cours des audiences ; |
|
3404 | ||
3405 |
5° Le droit à une évaluation éducative personnalisée ; |
|
3406 | ||
3407 |
6° Le droit de bénéficier de l'aide juridictionnelle dans les conditions fixées par la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l'aide juridique. |
|
3411 |
##### Article D333-1 |
|
3412 | ||
3413 |
Lorsque l'assignation à résidence avec surveillance électronique concerne un mineur, elle peut être exécutée dans un établissement de placement éducatif de la protection judiciaire de la jeunesse ou dans un établissement du secteur associatif habilité, à l'exception des centres éducatifs fermés. |
|
3414 | ||
3415 |
La décision d'assignation à résidence avec surveillance électronique est alors accompagnée d'une décision de placement au sein de l'établissement. |
|
3416 | ||
3417 |
Les vérifications prévues par les articles D. 32-4 et D. 32-5 du code de procédure pénale sont confiées à un service de la protection judiciaire de la jeunesse. Lorsque la personne mise en examen ou prévenue, mineure au moment des faits, a atteint l'âge de dix-huit ans, ces vérifications peuvent être confiées au service pénitentiaire d'insertion et de probation. |
|
3418 | ||
3419 |
L'avis prévu à l'article L. 333-1 est donné par écrit dans un rapport qui contient une proposition éducative ainsi que tous éléments utiles sur la mise en œuvre du suivi éducatif dans le cadre de la mesure d'assignation à résidence avec surveillance électronique si celle-ci est prononcée. |
|
3421 |
##### Article D333-2 |
|
3422 | ||
3423 |
Pour l'application des dispositions des articles 142-9, D. 32-17 et D. 32-18 du code de procédure pénale, le directeur interrégional de la protection judiciaire de la jeunesse peut exercer les attributions du directeur du service pénitentiaire d'insertion et de probation. Dans ce cadre, il peut déléguer sa signature et ses pouvoirs à l'un de ses directeurs territoriaux ou l'un de ses directeurs de service. En leur absence ou en cas d'empêchement, le directeur interrégional désigne un fonctionnaire des services déconcentrés pour exercer ces missions. |
|
3424 | ||
3425 |
Les services de la protection judiciaire de la jeunesse assurent le contrôle et le suivi de la mesure conformément aux modalités prévues par les dispositions de l'article R. 57-22 du code de procédure pénale ainsi que l'accompagnement éducatif auprès du mineur. |
|
3429 |
##### Article R334-1 |
|
3430 | ||
3431 |
Lorsque le mineur est placé en détention provisoire, le document qui lui est remis en application de l'article 803-6 du code de procédure pénale comprend également l'information des droits suivants : |
|
3432 | ||
3433 |
1° Le droit à ce que les représentants légaux ou l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 soient informés et le droit d'être accompagné par ceux-ci lors de ses auditions ou interrogatoires dans les conditions prévues par l'article L. 311-1 ; |
|
3434 | ||
3435 |
2° Le droit à la protection de sa vie privée garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses auditions, par la tenue des audiences en publicité restreinte et par l'interdiction de publier le compte rendu des débats d'audience ou de tout élément permettant son identification ; |
|
3436 | ||
3437 |
3° Le droit à la limitation de la privation de liberté et au recours à des mesures alternatives à la détention, y compris le droit au réexamen périodique de la détention ; |
|
3438 | ||
3439 |
4° Le droit, durant la privation de liberté, à un traitement particulier lié à sa minorité, notamment le droit à l'éducation et l'exercice effectif et régulier du droit à la vie familiale, le droit à la préservation de son développement physique et mental ; |
|
3440 | ||
3441 |
5° Le droit d'être détenu séparément des personnes majeures détenues ; |
|
3442 | ||
3443 |
6° Le droit à la préservation de sa santé, ainsi que le respect du droit à la liberté de religion ou de conviction. |
|
3445 |
##### Article R334-2 |
|
3446 | ||
3447 |
Sans préjudice des dispositions prévues aux premier et deuxième alinéas de l'article D. 53 du code de procédure pénale, les mineurs placés en détention provisoire peuvent également être incarcérés dans un établissement pénitentiaire spécialisé pour mineurs. |
|
3448 | ||
3449 |
L'équipe pluridisciplinaire mentionnée à l'article R. 124-3 peut proposer au magistrat, dans l'intérêt du mineur, de l'incarcérer dans un établissement pénitentiaire dans lesquels les mineurs sont incarcérés autre que son lieu d'incarcération initial. |
|
3451 |
##### Article R334-3 |
|
3452 | ||
3453 |
Les ordres nécessaires pour le jugement des mineurs, prévus par l'article D. 55 du code de procédure pénale, peuvent être donnés par le juge des enfants à l'égard des mineurs relevant de sa juridiction. |
|
3454 | ||
3455 |
Toute difficulté dans l'exécution de ces ordres fait l'objet d'un compte rendu transmis en urgence au juge des enfants |
|
3457 |
##### Article R334-4 |
|
3458 | ||
3459 |
À l'occasion de ses visites dans les établissements pénitentiaires, le juge des enfants vérifie les conditions de la détention des mineurs et peut rencontrer les prévenus mineurs relevant de sa juridiction. Il fait part de ses observations éventuelles aux autorités compétentes pour y donner suite. |
|
3461 |
##### Article R334-5 |
|
3462 | ||
3463 |
Dans l'hypothèse où le service pénitentiaire d'insertion et de probation est saisi de la situation d'un prévenu détenu suivi précédemment par le service de la protection judiciaire de la jeunesse, ce dernier transmet au service pénitentiaire d'insertion et de probation compétent auprès de l'établissement pénitentiaire où le prévenu est détenu les éléments ou documents recueillis à l'occasion de la mise en œuvre et du suivi des mesures provisoires. |
|
3471 |
##### Article D411-1 |
|
3472 | ||
3473 |
La présomption d'absence de capacité de discernement des mineurs âgés de moins de treize ans prévue à l'article L. 11-1 n'interdit pas leur audition au cours de l'enquête ou sur commission rogatoire dans le cadre d'une audition libre ou d'une retenue. |
|
3477 |
##### Article R412-1 |
|
3478 | ||
3479 |
Lors de l'audition libre d'un mineur, lui sont notifiés dans des termes simples et accessibles, outre les droits prévus à l'article 61-1 du code de procédure pénale, les droits suivants : |
|
3480 | ||
3481 |
1° Le droit à ce que les représentants légaux ou l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 soient informés et le droit d'être accompagné par ceux-ci lors de ses auditions dans les conditions prévues par l'article L. 311-1 ; |
|
3482 | ||
3483 |
2° Le droit à la protection de sa vie privée garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses auditions, par la tenue des audiences en publicité restreinte et par l'interdiction de publier le compte rendu des débats d'audience ou de tout élément permettant son identification. |
|
3487 |
##### Article R413-1 |
|
3488 | ||
3489 |
Lors de la retenue ou de la garde à vue d'un mineur, lui sont notifiés dans des termes simples et accessibles, outre les droits prévus aux articles L. 413-8 et L. 413-9 du présent code ainsi qu'à l'article 63-1 du code de procédure pénale, les droits suivants : |
|
3490 | ||
3491 |
1° Le droit à ce que les représentants légaux ou l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 soient informés et le droit d'être accompagné par ceux-ci lors de ses auditions ou interrogatoires dans les conditions prévues par l'article L. 311-1, sauf circonstances particulières énoncées au deuxième alinéa de l'article L. 413-3 et au deuxième alinéa de l'article L. 413-7 ; |
|
3492 | ||
3493 |
2° Le droit à la protection de sa vie privée garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses auditions, par la tenue des audiences en publicité restreinte et par l'interdiction de publier le compte rendu des débats d'audience ou de tout élément permettant son identification ; |
|
3494 | ||
3495 |
3° Le droit d'être détenu séparément des personnes majeures détenues ; |
|
3496 | ||
3497 |
4° Le droit à la préservation de sa santé, ainsi que le respect du droit à la liberté de religion ou de conviction. |
|
3499 |
##### Article R413-2 |
|
3500 | ||
3501 |
Lorsqu'en application du premier alinéa de l'article L. 413-3 et du premier alinéa de l'article L. 413-7, l'officier de police judiciaire informe du placement en retenue ou en garde à vue d'un mineur, ses représentants légaux et la personne ou le service auquel il est confié, il leur donne connaissance de la qualification, de la date et du lieu présumés de l'infraction que le mineur est soupçonné avoir commis ou tenté de commettre ainsi que des motifs mentionnés aux 1° à 6° de l'article 62-2 du code de procédure pénale justifiant son placement en retenue ou en garde à vue. |
|
3502 | ||
3503 |
Lorsqu'il est fait application du deuxième alinéa de l'article L. 413-3 et du deuxième alinéa de l'article L. 413-7 du présent code, le procureur de la République ou le juge d'instruction en avise sans retard le juge des enfants territorialement compétent. |
|
3504 | ||
3505 |
Lorsqu'elle n'est pas donnée aux représentants légaux, l'information prévue aux articles L. 413-3 et L. 413-7 est donnée à l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2. |
|
3507 |
##### Article R413-3 |
|
3508 | ||
3509 |
Les mineurs placés en retenue et en garde à vue sont séparés des personnes majeures sauf : |
|
3510 | ||
3511 |
1° S'il est de l'intérêt supérieur de l'enfant de ne pas en être séparé ; |
|
3512 | ||
3513 |
2° A titre exceptionnel, si cette séparation n'apparaît pas possible, à la condition que la manière dont les mineurs sont mis en présence des personnes majeures soit compatible avec l'intérêt supérieur de l'enfant. |
|
3514 | ||
3515 |
(…) |
|
3517 |
##### Article D413-4 |
|
3518 | ||
3519 |
Pour l'application des dispositions de l'article L. 413-12 relatif à l'enregistrement audiovisuel des interrogatoires des mineurs placés en garde à vue ou en retenue, l'enregistrement original est placé sous scellé fermé et une copie est versée au dossier. Cette copie peut être commune à l'ensemble des enregistrements effectués au cours de la procédure. |
|
3520 | ||
3521 |
Sur instruction du procureur de la République ou du procureur général, l'enregistrement original et la copie versée au dossier sont détruits par le greffe de la juridiction dans le délai prévu par l'article L. 413-15. |
|
3522 | ||
3523 |
Une copie de l'enregistrement peut être conservée par le service ou l'unité de police judiciaire chargé de la procédure, qui peut la consulter pour les nécessités des investigations. Cette copie est détruite au plus tard dans un délai de cinq ans après le dernier acte de procédure dressé par les enquêteurs. |
|
3524 | ||
3525 |
Les modalités techniques de l'enregistrement audiovisuel sont déterminées par arrêté conjoint du garde des sceaux, ministre de la justice, et du ministre de l'intérieur. |
|
3535 |
###### Article D422-1 |
|
3536 | ||
3537 |
Si, à l'issue de l'enquête, le procureur de la République classe sans suite la procédure au motif que le mineur n'était pas capable de discernement au sens de l'article L. 11-1, il saisit s'il y a lieu les autorités compétentes en matière de protection administrative ou judiciaire de l'enfance. |
|
3539 |
###### Article D422-2 |
|
3540 | ||
3541 |
Le procureur de la République ne peut faire application, à l'égard d'un mineur de moins de treize ans, des articles L. 422-1 à L. 422-2 relatifs aux alternatives aux poursuites, que lorsqu'il ressort des éléments de la procédure que le mineur est capable de discernement au sens de l'article L. 11-1. |
|
3543 |
###### Article D422-3 |
|
3544 | ||
3545 |
Lorsque le procureur de la République propose au mineur la mesure de réparation prévue au 2° de l'article L. 422-1, il est fait application des dispositions de l'article D. 112-28. |
|
3547 |
###### Article D422-4 |
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3548 | ||
3549 |
Lorsque le procureur de la République fait procéder à une mission de médiation prévue au 5° de l'article 41-1 du code de procédure pénale, il est fait application des dispositions des articles D. 112-29 et D. 112-30. |
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3551 |
###### Article D422-5 |
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3552 | ||
3553 |
Lorsque le procureur de la République propose au mineur une mesure de réparation prévue au 2° de l'article L. 422-1 ou fait procéder à une mission de médiation prévue au 5° de l'article 41-1 du code de procédure pénale, il désigne le service de la protection judiciaire de la jeunesse ou du secteur associatif habilité chargé de la mettre en œuvre. |
|
3554 | ||
3555 |
À l'échéance de la mesure, ce service adresse au procureur de la République un rapport rendant compte de son déroulement. |
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3559 |
###### Article D422-6 |
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3560 | ||
3561 |
Lorsque le procureur de la République propose l'accomplissement d'un stage de formation civique prévu au 1° de l'article L. 422-3, il est fait application des articles D. 112-8 à D. 112-17. |
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3562 | ||
3563 |
En cas de difficulté d'exécution du stage, le service chargé de sa mise en œuvre en informe sans délai le procureur de la République et lui adresse un rapport. |
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3564 | ||
3565 |
Dans le délai d'un mois suivant la fin du stage, un rapport sur l'exécution de la mesure est transmis au procureur de la République. |
|
3567 |
###### Article R422-7 |
|
3568 | ||
3569 |
Le travail non rémunéré prévu au deuxième alinéa de l'article L. 422-3 présente un caractère formateur et est de nature à favoriser l'insertion sociale du mineur. Il est adapté aux mineurs et tient compte des contraintes liées à la poursuite ou à la recherche de scolarité et de formation. |
|
3571 |
###### Article R422-8 |
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3572 | ||
3573 |
Le travail non rémunéré prévu au deuxième alinéa de l'article L. 422-3 consiste dans l'un des travaux inscrits sur la liste prévue au 1° de l'article 131-36 du code pénal et établie selon les modalités prévues à l'article R. 122-2 du présent code. |
|
3575 |
###### Article R422-9 |
|
3576 | ||
3577 |
Pour l'habilitation, prévue au 6° de l'article 41-2 du code de procédure pénale, des personnes morales de droit privé chargées d'une mission de service public ou des associations demandant à mettre en œuvre des travaux non rémunérés adaptés aux mineurs, il est fait application des dispositions de l'article R. 122-1 du présent code. |
|
3579 |
###### Article R422-10 |
|
3580 | ||
3581 |
Lorsque le procureur de la République propose au mineur l'accomplissement d'un travail non rémunéré en application du deuxième alinéa de l'article L. 422-3, il désigne le service de la protection judiciaire de la jeunesse ou du secteur associatif habilité chargé de le mettre en œuvre. |
|
3583 |
###### Article R422-11 |
|
3584 | ||
3585 |
Le service chargé de la mise en œuvre du travail non rémunéré recueille les pièces permettant au mineur d'exécuter cette mesure. Un certificat médical d'aptitude à l'affectation envisagée doit être produit par le mineur. |
|
3587 |
###### Article R422-12 |
|
3588 | ||
3589 |
Le service chargé de la mise en œuvre du travail non rémunéré propose une affectation adaptée à la personnalité et à la situation du mineur. |
|
3591 |
###### Article R422-13 |
|
3592 | ||
3593 |
Le procureur de la République fixe les modalités d'exécution du travail non rémunéré et notamment l'organisme au sein duquel le travail sera accompli. |
|
3594 | ||
3595 |
L'ordonnance d'affectation est notifiée préalablement à l'exécution du travail non rémunéré par le procureur de la République au mineur, à ses représentants légaux, au service chargé de sa mise en œuvre, ainsi qu'à l'organisme au profit duquel le travail non rémunéré est accompli. |
|
3597 |
###### Article R422-14 |
|
3598 | ||
3599 |
Le travail non rémunéré est exécuté conformément aux dispositions du droit du travail encadrant le temps de travail des mineurs d'au moins seize ans. |
|
3601 |
###### Article R422-15 |
|
3602 | ||
3603 |
En cas de difficulté d'exécution du travail non rémunéré liée notamment au comportement du mineur, le service chargé de sa mise en œuvre en informe sans délai le procureur de la République et lui adresse un rapport. |
|
3604 | ||
3605 |
Dans le délai d'un mois suivant la fin de l'exécution du travail non rémunéré, un rapport est adressé au procureur de la République. |
|
3611 |
###### Article R423-1 |
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3612 | ||
3613 |
L'action publique ne peut être mise en mouvement contre un mineur de moins de treize ans que lorsque les éléments de la procédure font apparaître qu'il est capable de discernement au sens de l'article L. 11-1. |
|
3615 |
###### Article D423-2 |
|
3616 | ||
3617 |
Le juge des enfants ou le tribunal pour enfants peut ordonner des investigations supplémentaires sur la capacité de discernement du mineur, d'office, à la demande du ministère public ou des autres parties, en application de l'article L. 521-3. |
|
3618 | ||
3619 |
Le juge d'instruction peut également ordonner des investigations à cette fin, en application de l'article 156 du code de procédure pénale. |
|
3621 |
###### Article D423-3 |
|
3622 | ||
3623 |
Le rapport mentionné au a du 2° de l'article L. 423-4 contient des éléments circonstanciés relatifs au suivi éducatif, à la mise en œuvre de la mesure et à l'évolution du mineur. Il comprend une proposition éducative. En cas de carence du mineur, le rapport précise les diligences effectuées par le service pour rencontrer le mineur. |
|
3625 |
###### Article D423-4 |
|
3626 | ||
3627 |
Lorsqu'elles sont remises à un mineur, les convocations en justice mentionnées à l'article L. 423-8 contiennent l'information des droits suivants : |
|
3628 | ||
3629 |
1° Le droit à ce que les représentants légaux ou l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 soient informés et le droit d'être accompagné par ceux-ci lors de ses auditions ou interrogatoires dans les conditions prévues par l'article L. 311-1, sauf circonstances particulières énoncées au deuxième alinéa de l'article L. 413-3 et au deuxième alinéa de l'article L. 413-7 ; |
|
3630 | ||
3631 |
2° Le droit à la protection de sa vie privée garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses auditions, par la tenue des audiences en publicité restreinte et par l'interdiction de publier le compte rendu des débats d'audience ou de tout élément permettant son identification ; |
|
3632 | ||
3633 |
3° Le droit d'assister aux audiences ; |
|
3634 | ||
3635 |
4° Le droit d'être accompagné par les représentants légaux ou par l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 au cours des audiences ; |
|
3636 | ||
3637 |
5° Le droit à une évaluation éducative personnalisée ; |
|
3638 | ||
3639 |
6° Le droit de bénéficier de l'aide juridictionnelle dans les conditions fixées par la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l'aide juridique. |
|
3641 |
###### Article D423-5 |
|
3642 | ||
3643 |
Lorsque la juridiction est saisie par procès-verbal du procureur de la République établi lors d'un défèrement en application du 2° de l'article L. 423-7, la victime est avisée par tout moyen de la date d'audience. |
|
3645 |
###### Article D423-6 |
|
3646 | ||
3647 |
Lorsque le juge des libertés et de la détention ne fait pas droit aux réquisitions du procureur de la République aux fins de placement en détention provisoire du mineur en application du 2° de l'article L. 423-9, le juge des enfants peut modifier, dans le respect des délais prévus à l'article L. 423-8, la date de convocation devant le tribunal pour enfants notifiée préalablement par le procureur de la République. |
|
3648 | ||
3649 |
La nouvelle convocation est notifiée à l'intéressé par le juge des enfants ou par son greffier, et dans les meilleurs délais aux représentants légaux et à la personne ou au service auquel le mineur est confié. La victime est avisée par tout moyen de la nouvelle date d'audience. |
|
3653 |
###### Article D423-7 |
|
3654 | ||
3655 |
Dès qu'il est avisé par le procureur de la République de la mise en œuvre des dispositions du 2° de l'article L. 423-9, le juge des enfants communique au juge des libertés et de la détention tout élément utile relatif à la personnalité et à la situation du mineur. |
|
3657 |
###### Article D423-8 |
|
3658 | ||
3659 |
Lorsque le juge des libertés et de la détention est saisi d'une demande de mise en liberté en application de l'article L. 423-11, le juge des enfants lui communique tout élément utile relatif à l'évolution de la situation du mineur et l'informe notamment des dispositifs de scolarisation, d'insertion ou de placement envisageables pour le mineur en cas de libération. |
|
3663 |
###### Article D423-9 |
|
3664 | ||
3665 |
Lorsqu'il est fait application de l'article L. 423-10, les avis et citations des parties à la nouvelle audience de prononcé de la sanction mentionnent l'annulation de la date d'audience initialement prévue. En cas de pluralité d'auteurs dans la procédure dans laquelle une période de mise à l'épreuve éducative est déjà en cours, le dossier est disjoint pour le mineur faisant l'objet de la nouvelle convocation. |
|
3671 |
##### Article R431-1 |
|
3672 | ||
3673 |
Lors de la première comparution du mineur, lui sont notifiés dans des termes simples et accessibles, outre les droits prévus par l'article 116 du code de procédure pénale, les droits suivants : |
|
3674 | ||
3675 |
1° Le droit à ce que les représentants légaux ou l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 soient informés et le droit d'être accompagné par ceux-ci lors de ses auditions ou interrogatoires dans les conditions prévues par l'article L. 311-1, sauf circonstances particulières énoncées au deuxième alinéa de l'article L. 413-3 et au deuxième alinéa de l'article L. 413-7 ; |
|
3676 | ||
3677 |
2° Le droit à la protection de sa vie privée garanti par l'interdiction de diffuser les enregistrements de ses auditions, par la tenue des audiences en cabinet et par l'interdiction de publier le compte rendu des débats d'audience ou de tout élément permettant son identification ; |
|
3678 | ||
3679 |
3° Le droit d'assister aux audiences ; |
|
3680 | ||
3681 |
4° Le droit d'être accompagné par les représentants légaux ou par l'adulte approprié mentionné à l'article L. 311-2 au cours des audiences ; |
|
3682 | ||
3683 |
5° Le droit à une évaluation éducative personnalisée ; |
|
3684 | ||
3685 |
6° Le droit de bénéficier de l'aide juridictionnelle dans les conditions fixées par la loi n° 91-647 du 10 juillet 1991 relative à l'aide juridique. |
|
3689 |
##### Article D432-1 |
|
3690 | ||
3691 |
Lorsqu'une mesure judiciaire d'investigation éducative ou une mesure éducative judiciaire provisoire est ordonnée dans le cadre d'une information judiciaire en application des articles L. 432-1 et L. 432-2, les références au juge des enfants relatives au suivi de ces mesures s'entendent comme des références au juge d'instruction. |
|
3707 |
##### Article D512-1 |
|
3708 | ||
3709 |
La juridiction de jugement qui, après avoir déclaré que le mineur poursuivi a commis les faits qui lui sont reprochés, constate qu'il n'est pas pénalement responsable en raison de son absence de capacité de discernement, statue sur l'action civile conformément aux articles 1240 et 1242 du code civil. La juridiction peut décider de faire application des dispositions de l'article L. 512-3 du présent code. |
|
3717 |
##### Article R521-1 |
|
3718 | ||
3719 |
Le jugement déclarant un mineur âgé de moins de treize ans coupable d'une infraction pénale est motivé au regard de la présomption d'absence de capacité de discernement prévue à l'article L. 11-1. La motivation se fonde sur tout élément du dossier établissant qu'il était capable de discernement au moment des faits. |
|
3721 |
##### Article D521-2 |
|
3722 | ||
3723 |
Le rapport mentionné au deuxième alinéa de l'article L. 521-2 contient des éléments circonstanciés relatifs au suivi éducatif, à la mise en œuvre de la mesure et à l'évolution du mineur. Il comprend une proposition éducative. En cas de carence du mineur, le rapport précise les diligences effectuées par le service pour rencontrer le mineur. |
|
3725 |
##### Article D521-3 |
|
3726 | ||
3727 |
Lorsqu'un mineur est déclaré coupable en application des articles L. 521-7 à L. 521-12 et L. 521-27, le jugement se prononce sur la culpabilité, sur l'action civile le cas échéant, sur le renvoi du prononcé de la sanction, sur l'ouverture ou l'extension d'une période de mise à l'épreuve éducative et sur les mesures prises en application de l'article L. 521-14. |
|
3729 |
##### Article D521-4 |
|
3730 | ||
3731 |
Lorsqu'une période de mise à l'épreuve éducative est étendue, en application de l'article L. 521-11, à une ou plusieurs autres procédures, la période de mise à l'épreuve éducative ainsi que les mesures prononcées deviennent communes à l'ensemble de ces procédures. |
|
3733 |
##### Article D521-5 |
|
3734 | ||
3735 |
Lorsqu'il est fait application du premier alinéa de l'article L. 521-11, l'extension de la période de mise à l'épreuve éducative est mentionnée au dossier initial. |
|
3737 |
##### Article D521-6 |
|
3738 | ||
3739 |
Lorsqu'une période de mise à l'épreuve éducative est commune à plusieurs procédures, les décisions ordonnant le prononcé, la modification ou la mainlevée des mesures prévues à l'article L. 521-14 sont versées au dossier initial. |
|
3740 | ||
3741 |
Ces décisions mentionnent les références des procédures concernées par la période de mise à l'épreuve éducative. |
|
3743 |
##### Article D521-7 |
|
3744 | ||
3745 |
Lorsque plusieurs mineurs sont déclarés coupables dans la même affaire et qu'ils ne sont pas renvoyés à la même audience de prononcé de la sanction, le dossier est disjoint. Un dossier est constitué pour chaque mineur. |
|
3747 |
##### Article D521-8 |
|
3748 | ||
3749 |
En cas de dessaisissement décidé en application de l'article L. 521-12 ou L. 521-17, la procédure est transmise sans délai au juge des enfants nouvellement saisi. |
|
3751 |
##### Article D521-9 |
|
3752 | ||
3753 |
Lorsqu'il est fait application des articles L. 521-19 ou L. 521-20, les avis et citations des parties à la nouvelle audience de prononcé de la sanction mentionnent l'annulation de la date d'audience initialement prévue. En cas de pluralité d'auteurs, le dossier est disjoint. |
|
3755 |
##### Article D521-10 |
|
3756 | ||
3757 |
Lorsque le juge des enfants ordonne l'incarcération provisoire du mineur en vue d'un débat différé en application de l'article L. 521-21, il peut saisir le service compétent de la protection judiciaire de la jeunesse afin qu'il soit procédé aux vérifications prévues par l'article 81 du code de procédure pénale. |
|
3765 |
##### Article D531-1 |
|
3766 | ||
3767 |
Pour l'application de l'article L. 531-3, les juridictions de premier degré et d'appel se transmettent réciproquement et sans délai les actes de la procédure postérieurs à la date à laquelle l'appel a été interjeté. |
|
3769 |
##### Article D531-2 |
|
3770 | ||
3771 |
La période de mise à l'épreuve éducative étendue à plusieurs procédures subsiste lorsqu'une relaxe est prononcée en appel dans une des affaires pour lesquelles elle est ouverte. La cour d'appel qui prononce la relaxe statue, le cas échéant, sur le maintien des mesures de sûreté prononcées. |
|
3783 |
###### Article D611-1 |
|
3784 | ||
3785 |
Toutes les décisions du juge des enfants relatives à la mesure éducative judiciaire sont transmises au service de la protection judiciaire de la jeunesse désigné pour exercer la mesure en application de l'article D. 112-1. |
|
3789 |
###### Article D611-2 |
|
3790 | ||
3791 |
L'ordonnance par laquelle le juge des enfants se dessaisit au profit du juge de l'application des peines conformément aux dispositions de l'article L. 611-5 est portée à la connaissance du condamné par lettre recommandée si celui-ci n'est pas détenu ou par le greffe de l'établissement pénitentiaire dans le cas contraire. Le parquet du lieu de condamnation en est également avisé. |
|
3793 |
###### Article D611-3 |
|
3794 | ||
3795 |
L'ordonnance par laquelle le juge des enfants se dessaisit, en application du premier alinéa de l'article L. 611-9, au profit du juge des enfants qui connaît habituellement la situation du mineur, est portée à la connaissance du condamné par lettre recommandée si celui-ci n'est pas détenu ou par le greffe de l'établissement pénitentiaire dans le cas contraire. Cette ordonnance est notifiée par lettre recommandée aux représentants légaux du mineur. Le service de la protection judiciaire de la jeunesse est informé. Le parquet du lieu de condamnation en est également avisé. |
|
3797 |
###### Article D611-4 |
|
3798 | ||
3799 |
Pour l'application des dispositions de l'article D. 48-2-1 du code de procédure pénale, la convocation est délivrée en premier lieu devant le juge des enfants compétent en application des dispositions de l'article L. 611-7. |
|
3801 |
###### Article D611-5 |
|
3802 | ||
3803 |
Lorsque le tribunal judiciaire ne comporte pas dans son ressort d'établissement pénitentiaire dans lequel sont incarcérés les mineurs, les juges des enfants et les responsables du service du tribunal pour enfants sont conviés aux réunions de la commission de l'exécution et de l'application des peines prévue par l'article D. 48-5-4 du code de procédure pénale de la juridiction limitrophe dans laquelle se situe un tel établissement. |
|
3807 |
###### Article D611-6 |
|
3808 | ||
3809 |
La juridiction pour mineurs désigne, s'il y a lieu, le service de la protection judiciaire de la jeunesse chargé de préparer, mettre en œuvre et suivre les condamnations pénales et les mesures d'individualisation de la peine. |
|
3810 | ||
3811 |
La juridiction pour mineurs peut également, lorsque le condamné a atteint l'âge de dix-huit ans à la date de sa condamnation, saisir le service pénitentiaire d'insertion et de probation. |
|
3813 |
###### Article D611-7 |
|
3814 | ||
3815 |
Les services de la protection judiciaire de la jeunesse, pour les situations relevant de leur compétence en application de l'article D. 621-2, concourent à la préparation des mesures d'individualisation de la peine. Ils peuvent être chargés de l'exécution d'investigations et de vérifications. Ils fournissent à l'autorité judiciaire compétente, à la demande de celle-ci ou de leur propre initiative, tout élément d'information sur la situation personnelle, familiale et sociale de nature à favoriser l'individualisation de la peine de la personne condamnée ou susceptible de l'être. |
|
3816 | ||
3817 |
Lorsqu'il a été prononcé une peine privative de liberté, les services de la protection judiciaire de la jeunesse sont chargés de rechercher les moyens permettant l'élaboration d'un projet d'aménagement de peine. Ils produisent les avis ou rapports sur le condamné, détenu ou libre, dont la situation pénale est examinée par le juge des enfants ou le tribunal pour enfants. |
|
3819 |
###### Article D611-8 |
|
3820 | ||
3821 |
Le service de la protection judiciaire de la jeunesse désigné en application de l'article D. 611-6 assure l'accompagnement éducatif du condamné dans le cadre de la mesure qui lui a été confiée. Il lui apporte aide et soutien. Il veille au respect des obligations qui lui sont imposées dans le cadre d'une condamnation pénale ou d'une mesure d'aménagement de peine. |
|
3822 | ||
3823 |
Il propose, en fonction de l'évolution de l'intéressé, des aménagements ou modifications des mesures de contrôle, obligations ou conditions fixées par l'autorité judiciaire. |
|
3825 |
###### Article D611-9 |
|
3826 | ||
3827 |
Le service de la protection judiciaire de la jeunesse désigné en application de l'article D. 611-6 adresse au juge, dans un délai de trois mois à compter de sa saisine, un rapport relatif au projet d'exécution de la peine. |
|
3828 | ||
3829 |
Il lui adresse ensuite un rapport d'évaluation selon les échéances fixées par la juridiction ainsi qu'à l'issue du suivi. |
|
3830 | ||
3831 |
Tout incident relatif aux obligations, conditions et mesures de contrôle auxquelles est soumis le condamné fait l'objet d'un rapport circonstancié transmis au juge dans les meilleurs délais. |
|
3833 |
###### Article D611-10 |
|
3834 | ||
3835 |
Pour l'exercice de ses missions d'application des peines, le service de la protection judiciaire de la jeunesse désigné en application de l'article D. 611-6 met en œuvre un accompagnement éducatif global en prenant appui sur l'ensemble des ressources des établissements et services de la protection judiciaire de la jeunesse et du secteur associatif habilité. Il inscrit son action dans le cadre des politiques publiques territoriales destinées aux jeunes en difficulté. Il vise notamment à favoriser l'accès aux droits. |
|
3836 | ||
3837 |
Dans le cadre de la mise en œuvre et du suivi d'un aménagement de la peine, le service de la protection judiciaire de la jeunesse désigné veille à inscrire ses actions dans la continuité de l'action éducative déjà engagée auprès du condamné. |
|
3839 |
###### Article D611-11 |
|
3840 | ||
3841 |
Les services de la protection judiciaire de la jeunesse exercent leurs missions en matière d'application des peines en lieu et place des services pénitentiaires d'insertion et de probation. |
|
3842 | ||
3843 |
Pour l'exercice des missions relatives à l'application des peines, les personnels de la protection judiciaire de la jeunesse bénéficient des mêmes prérogatives que les personnels du service pénitentiaire d'insertion et de probation telles que définies aux articles D. 462 et D. 463 du code de procédure pénale. |
|
3845 |
###### Article D611-12 |
|
3846 | ||
3847 |
Lorsque la commission de l'application des peines examine la situation d'un condamné relevant de la compétence d'un service de la protection judiciaire de la jeunesse, ce service y est représenté par l'un de ses personnels éducatifs. |
|
3849 |
###### Article D611-13 |
|
3850 | ||
3851 |
Dans l'hypothèse où le service pénitentiaire d'insertion et de probation est saisi de la situation d'un condamné suivi précédemment par le service de la protection judiciaire de la jeunesse, ce dernier transmet au service pénitentiaire d'insertion et de probation compétent auprès de l'établissement pénitentiaire où le condamné est détenu ou, si le condamné n'est pas ou n'est plus détenu, au service pénitentiaire d'insertion et de probation du lieu de résidence de l'intéressé, copie des éléments ou documents recueillis à l'occasion de la mise en œuvre et du suivi des condamnations. |
|
3853 |
###### Article D611-14 |
|
3854 | ||
3855 |
Dans le cas prévu par le deuxième alinéa de l'article 712-13 du code de procédure pénale, le président et les conseillers de la chambre spéciale des mineurs de la cour d'appel sont assistés par le responsable d'une association de réinsertion des condamnés et le responsable d'une association d'aide aux victimes membres de la chambre de l'application des peines de la cour d'appel. Est le cas échéant compétente la chambre des mineurs de la cour d'appel dont la compétence territoriale est étendue en application des dispositions du deuxième alinéa de l'article 712-13 du code de procédure pénale. |
|
3859 |
##### Article D612-1 |
|
3860 | ||
3861 |
Lorsque le juge des enfants convoque un mineur condamné à un suivi socio-judiciaire en application de l'article R. 61 du code de procédure pénale, il convoque également ses représentants légaux. |
|
3863 |
##### Article D612-2 |
|
3864 | ||
3865 |
Pour la tenue du débat contradictoire prévu aux articles 712-6 et 712-7 du code de procédure pénale, le service de la protection judiciaire de la jeunesse compétent adresse au juge des enfants ou au tribunal pour enfants un rapport comprenant sa proposition éducative. |
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3866 | ||
3867 |
Le juge des enfants ou le tribunal pour enfants peut demander au représentant de la protection judiciaire de la jeunesse de développer oralement sa proposition éducative lors du débat contradictoire. |
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3875 |
##### Article D621-1 |
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3876 | ||
3877 |
Lorsque le juge des enfants chargé de l'application des peines impose au condamné le respect d'une des obligations prévues aux 1° à 3° de l'article L. 122-2, il ordonne par décision séparée le prononcé ou la modification de cette obligation. |
|
3879 |
##### Article D621-2 |
|
3880 | ||
3881 |
Les services de la protection judiciaire de la jeunesse préparent, mettent en œuvre et assurent le suivi des condamnations prononcées par les juridictions spécialisées pour mineurs et le suivi des condamnations des personnes mineures à la date des faits, et dont l'exécution est transférée par l'autorité compétente d'un Etat membre de l'Union européenne et reconnue en vertu des articles 728-43,728-46,728-67 ou 764-22 du code de procédure pénale et de l'article L. 621-2, hormis les hypothèses prévues aux articles L. 611-5 et L. 611-6. |
|
3887 |
##### Article R631-1 |
|
3888 | ||
3889 |
Le retrait du casier judiciaire de la décision, ordonné par le tribunal pour enfants en application de l'article L. 631-4, se fait à la diligence du ministère public près le tribunal pour enfants qui a rendu cette décision. |
|
3893 |
##### Article R632-1 |
|
3894 | ||
3895 |
Lors de l'inscription du mineur au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes, le procureur de la République en cas de condamnation ou le juge d'instruction en cas de mise en examen avise les représentants légaux ou les personnes auxquelles la garde du mineur a été confiée par décision judiciaire, de la notification faite en application de l'article R. 53-8-9 du code de procédure pénale. |
|
3897 |
##### Article R632-2 |
|
3898 | ||
3899 |
La justification d'adresse ou la déclaration de changement d'adresse d'un mineur prévue à l'article 706-53-5 du code de procédure pénale est effectuée par ses représentants légaux ou les personnes auxquelles sa garde a été confiée par décision judiciaire. |
|
3900 | ||
3901 |
Les dispositions du septième alinéa de l'article 706-53-5 du code de procédure pénale sont applicables. |
|
3905 |
##### Article R633-1 |
|
3906 | ||
3907 |
Lors de l'inscription du mineur au fichier judiciaire national automatisé des auteurs d'infractions terroristes, le procureur de la République en cas de condamnation ou le juge d'instruction en cas de mise en examen avise les représentants légaux ou les personnes auxquelles la garde du mineur a été confiée par décision judiciaire, de la notification faite en application de l'article R. 50-38 du code de procédure pénale. |
|
3911 |
##### Article R634-1 |
|
3912 | ||
3913 |
Les données concernant la personne mineure mise en cause sont conservées cinq ans. |
|
3914 | ||
3915 |
Par dérogation, elles sont conservées : |
|
3916 | ||
3917 |
1° Dix ans lorsque la personne est mise en cause pour l'une des infractions mentionnées ci-dessous : |
|
3918 | ||
3919 |
a) Infractions contre les personnes : exploitation de la mendicité aggravée ou en bande organisée ; vol avec violences ; violence volontaire aggravée autres que celles prévues au 2° ; transport, détention, offre, cession, acquisition ou emploi illicites de stupéfiants ; traite des êtres humains autre que celle prévue au 2° ; exhibition sexuelle ; |
|
3920 | ||
3921 |
b) Infractions contre les biens : destruction, dégradation et détérioration d'un bien appartenant à autrui par l'effet d'une substance explosive, d'un incendie ou de tout autre moyen de nature à créer un danger pour les personnes ; extorsion ; atteinte aux systèmes de traitement automatisé de données ; blanchiment ; contrefaçon, falsification de monnaies ou moyens de paiement ; |
|
3922 | ||
3923 |
c) Atteinte à la paix publique : recel de malfaiteurs ; |
|
3924 | ||
3925 |
2° Vingt ans lorsque la personne est mise en cause pour l'une des infractions mentionnées ci-dessous : |
|
3926 | ||
3927 |
a) Infractions contre les personnes : administration de substances nuisibles ; détournement de moyen de transport ; empoisonnement ; enlèvement, séquestration, prise d'otage ; crime contre l'humanité, génocide ; meurtre, assassinat ; torture, acte de barbarie ; violence volontaire ayant entraîné la mort ; violence volontaire entraînant une mutilation ou une infirmité permanente ; vol avec violences aggravé ; agression sexuelle ; proxénétisme ; viol ; trafic de stupéfiants autres que ceux visés au 1° ; traite des êtres humains en bande organisée ou avec tortures et actes de barbarie ; |
|
3928 | ||
3929 |
b) Infractions contre les biens : vol en bande organisée ; vol avec arme ; |
|
3930 | ||
3931 |
c) Atteinte à la paix publique : acte de terrorisme ; association de malfaiteurs ; atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation. |
|
3939 |
##### Article D711-1 |
|
3940 | ||
3941 |
Pour l'application de l'article R. 124-38, les titulaires de l'autorité parentale des mineurs détenus relevant du statut civil de droit local sont les personnes qui exercent de fait l'autorité parentale. |
|
3949 |
##### Article D721-2 |
|
3950 | ||
3951 |
Les établissements et services de la protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse en Nouvelle Calédonie et leurs missions sont définis selon la règlementation applicable localement. |
|
3953 |
##### Article D721-3 |
|
3954 | ||
3955 |
Pour l'application des dispositions du présent code en Nouvelle-Calédonie, les références au directeur interrégional de la protection judiciaire de la jeunesse et au directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse sont remplacées par les références au directeur de la protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse de la Nouvelle-Calédonie. |
|
3957 |
##### Article R721-4 |
|
3958 | ||
3959 |
En Nouvelle-Calédonie, le premier alinéa de l'article R. 124-14 est ainsi rédigé : |
|
3960 | ||
3961 |
« Les activités d'enseignement sont mises en œuvre par l'éducation nationale. » |
|
3962 | ||
3963 |
(…) |
|
3965 |
##### Article D721-5 |
|
3966 | ||
3967 |
En Nouvelle-Calédonie, peuvent être autorisées, conformément à l'article L. 721-3, à assister aux débats et à prendre la parole aux audiences, toute personne représentant une des institutions de droit coutumier suivantes : |
|
3968 | ||
3969 |
1° Le Sénat coutumier ; |
|
3970 | ||
3971 |
2° Un conseil coutumier ; |
|
3972 | ||
3973 |
3° Une tribu. |
|
3975 |
##### Article D721-6 |
|
3976 | ||
3977 |
En Nouvelle-Calédonie, peuvent être consultées, conformément à l'article L. 721-4, avant le prononcé d'une mesure de réparation ou d'un module de réparation, toute personne représentant les institutions de droit coutumier suivantes : |
|
3978 | ||
3979 |
1° Le Sénat coutumier ; |
|
3980 | ||
3981 |
2° Un conseil coutumier ; |
|
3982 | ||
3983 |
3° Une tribu. |
|
3987 |
##### Article R722-2 |
|
3988 | ||
3989 |
Le service déconcentré de la protection judiciaire de la jeunesse relevant du ministère de la justice en Polynésie française est la direction de la protection judiciaire de la jeunesse en Polynésie française. |
|
3991 |
##### Article R722-3 |
|
3992 | ||
3993 |
Dans le respect des attributions dévolues au haut-commissaire de la République en Polynésie française, le directeur de la protection judiciaire de la jeunesse en Polynésie française est chargé, en Polynésie française : |
|
3994 | ||
3995 |
1° De mettre en œuvre la politique nationale de prise en charge des mineurs délinquants en coordination avec les services du pays d'outre-mer chargé de la protection de l'enfance ; |
|
3996 | ||
3997 |
2° De gérer les moyens en personnel et équipements de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse ; |
|
3998 | ||
3999 |
3° D'assurer la direction et le contrôle de l'activité des personnels de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse en fonction dans les établissements et services en Polynésie française ; |
|
4000 | ||
4001 |
4° D'assurer la prévision et l'exécution des dépenses relatives au fonctionnement des établissements et services de la direction de la protection judiciaire de la jeunesse ; |
|
4002 | ||
4003 |
5° De définir et d'évaluer les besoins de prise en charge de la jeunesse délinquante et de contribuer, en liaison avec les autorités judiciaires et administratives, à l'élaboration et au suivi des actions conduites dans ce domaine ; |
|
4004 | ||
4005 |
6° D'assurer le contrôle pédagogique, administratif et financier des personnes physiques ou morales de droit privé exerçant des mesures ordonnées par l'autorité judiciaire au titre de la législation relative aux mineurs délinquants ; |
|
4006 | ||
4007 |
7° De participer à l'organisation et à la mise en œuvre d'actions de prévention de la délinquance des mineurs ; |
|
4008 | ||
4009 |
8° D'assister le directeur interrégional chargé de l'outre-mer dans l'exercice de ses missions. |
|
4011 |
##### Article R722-4 |
|
4012 | ||
4013 |
Le directeur de la protection judiciaire de la jeunesse en Polynésie française est placé sous l'autorité du directeur interrégional de la protection judiciaire de la jeunesse chargé de l'outre-mer. |
|
4015 |
##### Article R722-5 |
|
4016 | ||
4017 |
Les établissements et services chargés de la mise en œuvre des décisions judiciaires ordonnées en application de la législation relative aux mineurs délinquants et gérés par la direction de la protection judiciaire de la jeunesse en Polynésie française sont créés et dissous par arrêté du garde des Sceaux, ministre de la justice. |
|
4021 |
##### Article D723-2 |
|
4022 | ||
4023 |
Pour l'application des dispositions du présent code à Wallis-et-Futuna, les références à la protection judiciaire de la jeunesse, au directeur interrégional de la protection judiciaire de la jeunesse et au directeur territorial de la protection judiciaire de la jeunesse sont remplacées, selon le cas, par les références au service localement compétent ou au responsable de ce service. |
|
4025 |
##### Article R723-3 |
|
4026 | ||
4027 |
A Wallis-et-Futuna, l'article R. 124-14 est ainsi rédigé : |
|
4028 | ||
4029 |
« Art. R. 124-14.-Les activités d'enseignement sont mises en œuvre par l'éducation nationale. » |
|
4033 |
## Article Annexe 1 |
|
4034 | ||
4035 |
<center><strong>Article 1er </strong></center>La liste des établissements pénitentiaires spécialisés pour mineurs prévue à l'article R. 124-9 est fixée comme suit : |
|
4036 |
- établissement spécialisé pour mineurs de Lavaur (Tarn) ; |
|
4037 |
- établissement spécialisé pour mineurs de Marseille (Bouches-du-Rhône) ; |
|
4038 |
- établissement spécialisé pour mineurs d'Orvault (Loire-Atlantique) ; |
|
4039 |
- établissement spécialisé pour mineurs de Porcheville (Yvelines) ; |
|
4040 |
- établissement spécialisé pour mineurs de Quiévrechain (Nord) ; |
|
4041 |
- établissement spécialisé pour mineurs du Rhône (Meyzieu-Rhône). |
|
4042 | ||
4043 |
<center><strong>Article 2</strong></center>La liste des quartiers pour mineurs prévue à l'article R. 124-9 est fixée comme suit : |
|
4044 | ||
4045 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire d'Aix-Luynes (Bouches-du-Rhône) ; |
|
4046 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt d'Angoulême (Charente) ; |
|
4047 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire d'Avignon-Le Pontet (Vaucluse) ; |
|
4048 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Baie-Mahault (Guadeloupe) ; |
|
4049 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Besançon (Doubs) ; |
|
4050 |
- quartier des mineurs du centre de semi-liberté de Besançon (Doubs) ; |
|
4051 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Bonneville (Haute-Savoie) ; |
|
4052 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Bordeaux-Gradignan (Gironde) ; |
|
4053 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Borgo (Haute-Corse) ; |
|
4054 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Bourges (Cher) ; |
|
4055 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Brest (Finistère) ; |
|
4056 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Caen (Calvados) ; |
|
4057 |
- quartier des mineurs du Camp-Est (Nouméa) ; |
|
4058 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Chaumont (Haute-Marne) ; |
|
4059 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Dijon (Côte-d'Or) ; |
|
4060 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Ducos (Martinique) ; |
|
4061 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt d'Epinal (Vosges) ; |
|
4062 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Faa'a-Nuutania (Papeete) ; |
|
4063 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne) ; |
|
4064 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Grasse (Alpes-Maritimes) ; |
|
4065 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Grenoble-Varces (Isère) ; |
|
4066 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire du Havre (Seine-Maritime) ; |
|
4067 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Laon (Aisne) ; |
|
4068 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Liancourt (Oise) ; |
|
4069 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Limoges (Haute-Vienne) ; |
|
4070 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Longuenesse (Pas-de-Calais) ; |
|
4071 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Majicavo (Mayotte) ; |
|
4072 |
- quartier des mineurs du centre de semi-liberté de Maxéville (Meurthe-et-Moselle) ; |
|
4073 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Metz (Moselle) ; |
|
4074 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Moulins-Yzeure (Allier) ; |
|
4075 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Mulhouse (Haut-Rhin) ; |
|
4076 |
- quartier des mineurs du quartier de semi-liberté de la maison d'arrêt de Mulhouse (Haut-Rhin) ; |
|
4077 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Nanterre (Hauts-de-Seine) ; |
|
4078 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Pau (Pyrénées-Atlantiques) ; |
|
4079 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Perpignan (Pyrénées-Orientales) ; |
|
4080 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Reims (Marne) ; |
|
4081 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Remire-Montjoly (Guyane) ; |
|
4082 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Rouen (Seine-Maritime) ; |
|
4083 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Saint-Denis (Réunion) ; |
|
4084 |
- quartier des mineurs du centre pénitentiaire de Saint-Pierre (collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon) ; |
|
4085 |
- quartier des mineurs du centre de semi-liberté de Souffelweyersheim (Bas-Rhin) ; |
|
4086 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Strasbourg (Bas-Rhin) ; |
|
4087 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Tours (Indre-et-Loire) ; |
|
4088 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Varennes-le-Grand (Saône-et-Loire) ; |
|
4089 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Villeneuve-lès-Maguelone (Hérault) ; |
|
4090 |
- quartier des mineurs de la maison d'arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis). |
|
4091 | ||
4092 |
<center><strong>Article 3</strong></center>La liste des unités affectées à la prise en charge des mineures prévue à l'article R. 124-9 est fixée comme suit : |
|
4093 | ||
4094 |
- unité de l'établissement spécialisé pour mineurs de Lavaur (Tarn) ; |
|
4095 |
- unité de l'établissement spécialisé pour mineurs de Quiévrechain (Nord) ; |
|
4096 |
- unité de l'établissement spécialisé pour mineurs du Rhône (Meyzieu, Rhône) ; |
|
4097 |
- unité de la maison d'arrêt des femmes de Marseille-Les Baumettes (Bouches-du-Rhône) ; |
|
4098 |
- unité de la maison d'arrêt des femmes d'Epinal (Vosges) ; |
|
4099 |
- unité de la maison d'arrêt des femmes de Fleury-Mérogis (Essonne) ; |
|
4100 |
- unité du centre pénitentiaire pour femmes de Rennes (Ille-et-Vilaine). |
|
4102 |
## Article Annexe 2 |
|
4103 | ||
4104 |
<center><strong>Article 1er</strong></center> |
|
4105 | ||
4106 |
Les circonscriptions régionales ainsi que les départements et collectivités d'outre-mer sont regroupés sous l'autorité de directeurs interrégionaux de la protection judiciaire de la jeunesse. |
|
4107 | ||
4108 |
<center> |
|
4109 | ||
4110 |
<strong>Article 2</strong></center> |
|
4111 | ||
4112 |
Le ressort territorial des directions interrégionales de la protection judiciaire de la jeunesse est déterminé conformément au tableau ci-dessous : |
|
4113 | ||
4114 |
<table border="1"><tbody> |
|
4115 |
<tr> |
|
4116 |
<th>DÉNOMINATION</th> |
|
4117 |
<th>CIRCONSCRIPTIONS RÉGIONALES</th> |
|
4118 |
</tr> |
|
4119 |
<tr> |
|
4120 |
<td>CENTRE EST (siège à Lyon)</td> |
|
4121 |
<td>Auvergne Rhône-Alpes</td> |
|
4122 |
</tr> |
|
4123 |
<tr> |
|
4124 |
<td>GRAND CENTRE (siège à Dijon)</td> |
|
4125 |
<td>Centre Val-de-Loire Bourgogne Franche-Comté</td> |
|
4126 |
</tr> |
|
4127 |
<tr> |
|
4128 |
<td>GRAND EST (siège à Nancy)</td> |
|
4129 |
<td>Grand Est</td> |
|
4130 |
</tr> |
|
4131 |
<tr> |
|
4132 |
<td>GRAND NORD (siège à Lille)</td> |
|
4133 |
<td>Hauts-de-France</td> |
|
4134 |
</tr> |
|
4135 |
<tr> |
|
4136 |
<td>GRAND OUEST (siège à Rennes)</td> |
|
4137 |
<td>Bretagne |
|
4138 | ||
4139 |
Pays-de-la Loire |
|
4140 | ||
4141 |
Normandie</td> |
|
4142 |
</tr> |
|
4143 |
<tr> |
|
4144 |
<td>ÎLE-DE-FRANCE-OUTRE-MER (siège à Paris)</td> |
|
4145 |
<td>Ile-de-France Outre-mer</td> |
|
4146 |
</tr> |
|
4147 |
<tr> |
|
4148 |
<td>SUD (siège à Toulouse)</td> |
|
4149 |
<td>Occitanie</td> |
|
4150 |
</tr> |
|
4151 |
<tr> |
|
4152 |
<td>SUD EST (siège à Marseille)</td> |
|
4153 |
<td>Provence-Alpes-Côte d'Azur Corse</td> |
|
4154 |
</tr> |
|
4155 |
<tr> |
|
4156 |
<td>SUD OUEST (siège à Bordeaux)</td> |
|
4157 |
<td>Nouvelle Aquitaine</td> |
|
4158 |
</tr> |
|
4159 |
</tbody></table> |
|
4160 |